|
samedi 6 janvier 2007 |
|
|
samedi 6 janvier 2007, 22h22
MOGADISCIO (Reuters) - Un Somalien a été tué samedi par la police lors d'échanges de tirs avec des manifestants qui protestaient contre la présence de militaires éthiopiens à Mogadiscio, ravivant le souvenir de l'anarchie qui a prévalu en Somalie pendant 15 ans avant que les islamistes n'occupent brièvement le pouvoir. Une semaine après l'intervention des forces éthiopiennes qui ont contribué à chasser l'Union des tribunaux islamiques, les manifestants ont jeté des pierres et brûlé des pneus, emplissant les rues d'une épaisse fumée noire. Au risque d'exacerber les tensions, le président Abdullahi Youssouf a demandé samedi à Addis-Abeba de prendre en charge la formation des forces somaliennes, selon la télévision éthiopienne. "Les manifestants ont tiré en direction d'un policier, la police a répliqué et tué un homme", a déclaré une source gouvernementale. "Je ne sais pas combien de personnes ont été blessées", a-t-elle ajouté. Des militaires éthiopiens sont intervenus et ont tiré des coups de feu en l'air pour disperser la foule. Selon un témoin, les manifestants entendaient également protester contre l'ultimatum fixé par le gouvernement aux habitants de la capitale pour rendre leurs armes. Le gouvernement de transition avait donné jusqu'à jeudi aux habitants pour restituer leurs armes, mais le projet, qui a rencontré un succès très limité, a été suspendu samedi. Les habitants attendent vraisemblablement de voir si le gouvernement est en mesure de maintenir la stabilité relative que les islamistes, qui se sont emparés en juin de la capitale et de la majeure partie du Sud, étaient parvenus à rétablir. GOUVERNEMENT D'UNION Dans les heures qui ont suivi leur fuite, des miliciens fidèles aux chefs de guerre ont réinstallé des barrages dans la capitale, où ils avaient pour habitude de racketter et de terroriser les civils. Leur retour rapide montre que Mogadiscio pouvait facilement retomber dans l'anarchie qui a prévalu après le renversement du dictateur Mohamed Siad Barre en 1991. L'hostilité des Somaliens à la présence des troupes éthiopiennes était prévisible compte tenu de la méfiance que leur inspire leur puissant voisin chrétien. Or cette présence, qui devait être très limitée, va probablement durer. "Le président Youssouf a invité l'Ethiopie à entraîner les forces armées somaliennes, ce que le Premier ministre Meles (Zenawi) a accepté", a annoncé la télévision éthiopienne, ajoutant que Youssouf, qui a rencontré Meles à Addis-Abeba, entendait mettre sur pied un gouvernement d'union nationale. L'engagement de l'Ethiopie a été décisif dans la déroute des miliciens de l'Union des tribunaux islamique, dont certains dirigeants sont arrivés au Yémen, selon Sanaa. "Leur présence (...) offre l'opportunité de rechercher un accord entre eux et le gouvernement somalien de transition", a déclare Aboubakar al Kirbi, ministre yéménite des Affaires étrangères, dans un entretien publié samedi par le quotidien Al Khalidj, des Emirats arabes unis. En visite à Aden, la diplomate américaine Jendayi Frazer, secrétaire d'Etat adjointe chargée des affaires africaines, a quant à elle invité toutes les parties au dialogue, islamistes y compris.
|
(Publicité) |
|
|
Suggestions ou critiques sur ce service
Copyright © 2007 Yahoo! Inc. Tous droits réservés. Yahoo! et vos données personnelles - Conditions d'utilisation Copyright © 2007 Reuters. Tous droits réservés. La reproduction ou la distribution de ces écrans sans l'accord express de Reuters est rigoureusement interdite. * Informations destinées exclusivement à Yahoo! France SAS dans le cadre de votre abonnement à la lettre d'information "Actualités" de Yahoo! Conformément à la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des données vous concernant que vous pouvez exercer auprès de Yahoo! France |