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jeudi 11 janvier 2007, 19h11
DACCA (AP) - Accélération de la crise au Bangladesh. Le président intérimaire Iajuddin Ahmed a déclaré l'état d'urgence jeudi, avant d'annoncer qu'il renonçait à assurer la direction du gouvernement intérimaire chargé d'organiser les élections, tout en gardant son poste présidentiel. Le chef d'Etat s'est adressé dans la soirée au pays via une allocution radiotélévisée, précisant qu'il désignerait "d'ici un ou deux jours", un nouveau chef pour le gouvernement intérimaire chargé de superviser les élections du 22 janvier. D'ici là, son conseiller Fazlul Hague prendra la tête de l'équipe intérimaire, a-t-il ajouté. La constitution requiert que le gouvernement provisoire organise des élections dans les 90 jours, à compter du 29 octobre, date à laquelle a expiré le mandat de cinq ans de la bégum Khaleda Zia. La décision présidentielle intervient après plusieurs semaines de manifestations violentes et de blocus parrainés par une coalition de partis qui exige le report des élections générales, accusant le gouvernement intérimaire de préparer la fraude. Les manifestations ont fait au moins 34 morts depuis fin octobre. Lors d'une grande manifestation mercredi, l'alliance des 19 partis de l'opposition avait pour sa part appelé à renforcer le mouvement de contestation, avec des manifestations quotidiennes à compter de dimanche. La capitale Dacca, 10 millions d'habitants, a été paralysée tout le début de la semaine, et les affrontements ont fait une centaine de blessés. Peu auparavant, les observateurs dépêchés par l'ONU et l'Union européenne avaient vu leur mission annulée, leurs responsables jugeant impossible, vu le climat politique, qu'un vote puisse se tenir dans les règles d'ici la fin du mois. L'ONU a de son côté suspendu tout son soutien technique à ce scrutin: mercredi soir, la porte-parole du secrétaire général Ban Ki-moon, Michèle Montas déclarait que "la crise politique au Bangladesh a sérieusement mis en danger la légitimité du processus politique". Très inquiète de la détérioration de la situation, l'ONU exhortait également les parties à la retenue, espérant également que "l'armée continuera à jouer la neutralité". Des dizaines de milliers de soldats se sont déployés dans le pays en prévision de ce scrutin que l'opposition compte boycotter. Le président par intérim est accusé de favoritisme envers l'ex-cheffe de gouvernement Khaleda Zia, grande rivale du chef de l'opposition Sheikh Hasina. AP nc/lma/v508
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