Des morts par balles et de nombreux blessés)
Violentes émeutes en Algérie
De violentes émeutes ont éclaté, mercredi, dans la petite localité de Kaïs, relevant de la wilaya de Khenchela (539 km au sud est d’Alger), entre des gendarmes et la population locale, faisant deux morts par balles et une dizaine de blessés, rapporte jeudi la presse locale.
Ces émeutes ont éclaté suite à la mort d’un citoyen abattu par des gendarmes pour avoir refusé de s’arrêter dans un barrage dressé sur la route nationale qui traverse le village de Kaïs, menant au chef-lieu de la wilaya.
Un gendarme a tiré à bout pourtant tuant sur le coup le récalcitrant et c’est alors que la population de la région s’était organisée en un temps record et a provoqué une émeute des plus violentes, souligne-t-on même source.
Ainsi, plusieurs dizaines de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre cette bavure en bloquant la route nationale à l’aide de troncs d’arbres, de pierres et de pneus enflammés, indique la presse qui fait état d’un acharnement de la foule sur les éléments de la Gendarmerie.
Ces derniers ont alors commencé à ouvrir le feu sur les émeutiers tuant deux parmi ces derniers et blessant une dizaine d’autres dont certains dans un état grave.
Des sources concordantes, citées par des journaux locaux, n’excluent pas que le bilan des victimes soit encore plus élevé.
Les gendarmes ont fait également usage de bombes lacrymogènes dont les effets ont atteint des maisons situées sur le périmètre, provoquant le désarroi parmi les habitants. Les émeutiers menacent de revenir à la charge, relève la presse qui précise que ces émeutes ont laissé place à des traces de destruction alors que le calme est loin d’avoir été instauré dans cette localité.
Ce n’est pas la première fois que des affrontements éclatent à Khenchela, une wilaya qui compte parmi les plus pauvres du pays. Au printemps 2001, la ville avait été le théâtre d’une colère ayant atteint son paroxysme et vu plusieurs émeutiers arrêtés.
Selon des observateurs, ces émeutes rappellent celles de Béni- Douala, qui avaient entraîné la Kabylie et plusieurs régions du pays dans une spirale infernale de violence des mois durant suite aux tirs de gendarmes sur des manifestants.
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Edité le: vendredi 9 mars 2007. |
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