 06-05-2007

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Manifestation |
Le maire de Toliara rassure la population |
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Le calme revient peu à peu à Toliara. Le maire a adopté un ton conciliant.
"Le calme règne dans la ville. Les élèves vont à l'école et les commerçants vaquent à leurs métiers sans problème d'insécurité", a annoncé d'emblée, Dimby Vaovolo, maire de Toliara I.
Il a admis pendant une conversation téléphonique que des familles Merina ont effectivement quitté la ville mais d'autres, après le retour au calme, ont repris leurs activités. Les éléments de sécurité continuent leur ronde "pour rassurer la population", dit-il.
La recherche des personnes suspectées d'être impliquées dans les émeutes de vendredi dernier continue. D'après une autre source, un dénommé Domoina habitant le quartier de Morafeno, est soupçonné d' avoir participé au pillage. Le maire de la ville affirme ne pas avoir eu vent de l'ultimatum lancé par certains clans exigeant la libération des leaders politiques. Mais il annonce la création d'une plate-forme des 18 tribus pour la pacification de la ville.
Traumatisé
Par ailleurs, des familles Merina ont plié bagages après les émeutes de la semaine passée, en dépit des propos rassurants du maire de Toliara. Certaines d'entre elles ont perdu tous leurs biens, surtout les commerçants, et ont décidé de retourner dans leur région d'origine.
C'est le cas d'une famille de neuf personnes natives du Moyen-Ouest. "Je préfère retourner à la campagne car mon fils de 9 ans a été vraiment traumatisé par les scènes de pillage", commente une mère de famille. Les "Mpihavy" ont littéralement assailli les taxis-brousses qui ont dû aligner quatre personnes par rangée au lieu de trois pour les mini-bus. Par contre, les personnes voyageant vers Toliara sont plus rares.
Enfin, Christian Francis a été le seul blessé de l'émeute de vendredi à continuer de recevoir des soins à l'hôpital de Toliara. Ce jeune vendeur d'yaourt du quartier Sans-Fil a reçu une balle perdue à la hanche. Il a été admis à l'hôpital, grâce à l'aide d'un tireur de pousse-pousse. Durant ces trois jours, il vit de la charité des familles des autres blessés. Ces derniers sont partis, le laissant démuni. Il n'a été pris en charge par le service sanitaire que depuis mardi. Durant l'émeute, il a perdu sa glacière et sa recette de 40 000 ariary.
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Irène Razanamparany
Date : 04-05-2007 |
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