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mercredi 30 mai 2007 |
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mardi 29 mai 2007, 23h47
CARACAS (AFP) - Les manifestations d'étudiants se sont poursuivies mardi au Venezuela contre la disparition de la chaîne d'opposition RCTV (Radio Caracas Television), tandis que le chef de l'Etat Hugo Chavez dénonce une "attaque fasciste" menée contre "la révolution". Dans un discours radio-télévisé, M. Chavez a réaffirmé avoir pris une "mesure souveraine et légitime", en refusant de prolonger la licence de RCTV, remplacée dimanche par une "chaîne socialiste" TVES, financée par l'Etat.
Le dirigeant vénézuélien, qui ne s'était pas exprimé depuis la disparition de cette chaîne, a appelé ses partisans à "défendre la révolution contre cette nouvelle attaque fasciste" dans un discours diffusé à la radio et la télévision. Des milliers d'étudiants ont manifesté mardi à Caracas et dans d'autres villes du pays, au lendemain de heurts avec la police qui ont fait 17 blessés dans la capitale.
Aux cris de "peuple mûr, ceci est une dictature", des milliers de personnes en faveur de "la liberté et la démocratie" se sont réunies, dans l'est de la capitale, sur la place même où avaient eu lieu les incidents. De nombreux étudiants ont quitté le campus de l'Université Centrale du Venezuela, la plus grande du pays, pour rejoindre le cortège devant le siège de l'Organisation des Etats-Américains (OEA). Le mouvement a été rejoint par des étudiants d'universités privées de Caracas et même de l'université militaire, par des journalistes, des animateurs et des artistes connus du petit écran. Ironisant sur un "groupe si petit qu'il ne représentait pas les étudiants", le président vénézuélien a affirmé que ces jeunes "étaient "manipulés". Il a, en outre, lancé un avertissement à "certains médias (qui) font le jeu de la déstabilisation" en diffusant les images des manifestations et "jusqu'à appeler (...) à tuer le Président pour semer le chaos". M. Chavez visait notamment la chaîne Globovision, proche de l'opposition, captée seulement dans la capitale ou par câble, contre laquelle le gouvernement a porté plainte mardi pour incitation "au meurtre d'une personnalité". Des étudiants partisans du chef de l'Etat, issus de la nouvelle Université Bolivarienne, créée il y a trois ans, ont manifesté mardi leur soutien à la nouvelle chaîne officielle TVES. Vêtus pour la plupart de chemises rouges, la couleur emblématique du régime, ils ont défilé jusqu'au palais présidentiel de Miraflores. Les Etats-Unis ont réagi mardi en demandant au régime vénézuélien de revenir sur sa décision. "La liberté d'expression est d'un droit de l'Homme fondamental. C'est un élément essentiel de la démocratie partout dans le monde", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey. "Nous allons demander au gouvernement du Venezuela de respecter ses engagements vis-à-vis de la déclaration universelle des droits de l'Homme et de la Charte démocratique inter-américaine et de revenir sur sa politique de limitation de la liberté d'expression", a-t-il ajouté. La présidente chilienne Michelle Bachelet a aussi réagi mardi en rappelant que "la liberté d'expression est la règle d'or" après un entretien avec son homologue finlandaise Tarja Halonen à Helsinki. Mme Halonen a pour sa part indiqué suivre "ce qui se passe à Cuba et au Venezuela avec beaucoup d'intérêt et parfois avec préoccupation", estimant que la communauté internationale devait être "ferme et encourageante à la fois". En revanche, le président brésilen Luiz Inacio Lula da Silva a en revanche refusé mardi de commenter "un problème du gouvernement vénézuélien". Fondée en 1953, la chaîne RCTV, très appréciée pour ses programmes de divertissements et la plus ancienne du paysage audiovisuel vénézuélien, a cessé d'émettre dimanche après que le président Chavez eut refusé de lui renouveler sa licence, lui reprochant son ton critique et son soutien à un coup d'Etat.
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