PISCO (AFP) - Des centaines de policiers et soldats fortement armés patrouillaient dimanche au Pérou dans les décombres des zones ravagées par le séisme pour arrêter les pillages au milieu des secouristes qui ont presque abandonné l'espoir de retrouver des survivants quatre jours après le violent séisme.
Plus d'un millier de policiers et soldats armés de fusils d'assaut quadrillent les villes à moitié détruites par le puissant tremblement de terre de mercredi dernier.
Armés de fusils d'assaut israélien Galil, et d'AK 47, militaires et policiers protégent les 200.000 sinistrés dont des milliers vivent encore dans les rues. Leur mission est de stopper les pillages de camions humanitaires, de commerces, de maisons abandonnés ou même de marchés.
Les soldats bloquent le centre de Pisco pour permettre les opérations de déblaiements.
Le président Alan Garcia a menacé samedi soir d'imposer un couvre feu déclarant qu'on devait "coûte que coûte" arrêter les pillages.
Dans la nuit, plusieurs puissantes répliques, dont la plus forte a atteint à 20H23 (01H23 GMT) 5,5 sur l'échelle de Richter, ont secoué la capitale Lima et la région du séisme de mercredi dernier. Ces secousses ont semé la panique parmi les milliers de sinistrés dormant encore sous un froid hivernal dans les rues de Pisco, Ica et Chincha. Les habitants, affolés, ont revécu avec angoisse le tremblement de terre de mercredi.
La réplique n'a pas causé de victime ni fait de dommages matériels. C'est la plus forte secousse depuis le violent tremblement de terre de mercredi qui a fait selon le dernier bilan provisoire plus de 500 morts et au moins 2000 blessés, a indiqué l'Institut géophysique du Pérou (IGP).
A Pisco les sauveteurs ont pratiquement mis fin à leur recherche dans l'église San Clemente, complétement écroulée où des dizaines de cadavres ont déja été retirés.
"Dans l'église nous avons terminé les recherches, elle est trop détruite" a déclaré le chef des opérations des pompiers, Alfonso Panizo. "Les chances de retrouver des survivants sont presque nulles" a-t-il ajouté.
D'autre part les secouristes espagnols qui recherchent à l'aide de chiens dans les décombres de Pisco d'éventuels survivants ont du interrompre dans la nuit leurs travaux à cause d'une douzaine de tirs autour d'eux.
L'incident est confus mais il pourrait s'agir d'habitants armés, tirant en l'air ou en direction de pillards, indiquent les correspondants sur place.
L'escadron de secouristes espagnols K9 a demandé une protection aux autorités locales.
Sur le plan humanitaire l'aide internationale parvient plus largement aux réfugiés et Etats-Unis ont dressé un hôpital de campagne sur le stade de Pisco avec une équipe de chirurgiens.
Toutefois les autorités craignent des épidémies et les habitants souffrent de plus en plus de problèmes repiratoires à cause de la poussière en suspension dans l'air.
"Nous sommes malades avec cette poussière" a déclaré Bernice Hernandez une femme de 67 ans sortant d'un bus avec à la main quatre tablettes d'antibiotiques. "Nous ne pouvons pas dormir, je n'ai pas de lit" ajoute-t-elle.
Le pape Benoit XVI a déclaré dimanche que l'Eglise était aux côtés des victimes du séisme au Pérou. "Pour de nombreux morts, j'invoque la paix du seigneur, pour les blessés une guérison rapide et pour ceux qui se trouve dans la misère (je dis) que l'Eglise est avec vous, avec toute sa solidarité spirituelle et matérielle" a dit le Saint père de sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome.
Le bilan dernier bilan provisoire s'élève toujours à plus de 500 morts et au moins 2000 blessés mais devrait augmenter dans les prochains jours.
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