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Bangladesh

Couvre-feu illimité imposé dans six villes

Les manifestations étudiantes ont commencé à Dacca avant de s'étendre à d'autres villes du pays.  

		( Photo : AFP )
Les manifestations étudiantes ont commencé à Dacca avant de s'étendre à d'autres villes du pays.
( Photo : AFP )
Après trois jours de violentes manifestations étudiantes qui ont fait un mort et des dizaines de blessés dans plusieurs villes du pays, les autorités ont décrété le couvre-feu illimité dans six villes, Dacca la capitale, Rajshahi, Chittagong, Sylhet, Barisal et Khulna. Ce jeudi a été déclaré férié, pour tenter de faire cesser la colère étudiante. C'est la plus grave crise qu'affronte le gouvernement soutenu par les militaires depuis sa prise du pouvoir en janvier.

En plus du couvre-feu, toutes les universités et les établissements supérieurs sont désormais fermés dans les 6 villes jusqu'à nouvel ordre.

Avant d'instaurer ces mesures exceptionnelles, le gouvernement bangladais, soutenu par les militaires, avait appelé au calme et menacé de « réprimer les agitateurs Â».

Mais cet appel est resté sans réponse: même si l'armée a accédé à la principale revendication des étudiants en quittant l'Université de Dacca, où elle était stationnée, les violences se multiplient.

Mercredi matin, une personne a été tuée, et plusieurs dizaines ont été blessées au cours de nouveaux affrontements entre étudiants et policiers anti-émeutes. Les télévisions bangladaises ont montré des manifestants armés de bâtons et de pierres circuler dans Dacca, la capitale.

C'est lundi que l'agitation a commencé, à l'issue d'un match de football au sein du campus.

Plusieurs étudiants et leur professeur ont Ã©té molestés par des militaires, ce qui a déclenché la première manifestation.

Le gouvernement bangladais, confronté à ses premières contestations d'importance depuis son arrivée au pouvoir il y a sept mois, accuse des activistes d'avoir orchestré ces manifestations d'étudiants.

De fait, il semble que les autorités d'abord populaires soient de plus en plus contestées. Depuis janvier 2007, elles sont accusées d'avoir restreint les libertés publiques. Elles ont aussi arrêté plus de 150 responsables politiques, hauts-fonctionnaires ou hommes d'affaires dans le cadre d'une vaste purge anti-corruption.

Jérémie Codron

Chargé de cours à l'INALCO, spécialiste du Bangladesh

«Le gouvernement en place veut démanteler les deux grands partis (traditionnels) et donc les activités politiques sont complètement en pause pour l’instant, c’est donc plus du côté étudiant qu’il faut chercher une opposition à l’état d’urgence… En raison des problèmes économiques, il y a aussi un ras-le-bol général. »



par RFI

Article publié le 23/08/2007 Dernière mise à jour le 23/08/2007 à 02:48 TU