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Asie-Pacifique

Pakistan: appels à l'union dans l'opposition

AP | 13.11.2007 | 18:24

Les anciens premiers ministres pakistanais Benazir Bhutto et Nawaz Sharif ont réclamé mardi la démission du général-président Pervez Musharraf et ont appelé l'opposition à s'unir pour rétablir la démocratie.

Benazir Bhutto a exclu de diriger le Pakistan avec Pervez Musharraf s'il lui proposait de prendre la tête du gouvernement après les élections législatives prévues pour janvier. "Je ne pourrais tout simplement pas croire ce qu'il me dirait", a-t-elle expliqué dans un entretien téléphonique avec des journalistes depuis Lahore, dans l'est du pays. "Pour sauver le Pakistan, Musharraf doit démissionner", a-t-elle lancé, ajoutant qu'il était désormais probable que son parti boycotte les législatives.

L'opposante était placée en résidence surveillée pour la deuxième fois en cinq jours, afin de l'empêcher de participer à une grande marche sur Islamabad, la capitale, au fil de laquelle le Parti populaire du Pakistan (PPP) espérait rassembler des milliers de sympathisants.

Son domicile était cerné par des milliers de policiers en tenue anti-émeute, des camions, des tracteurs chargés de sable et une rangée de barrières métalliques surmontées de fil de fer barbelé, officiellement pour prévenir tout attentat. Des dizaines de partisans, dont des avocats, ont été interpellés mardi comme ils s'approchaient du barrage en criant "Musharraf, pars!" ou "Benazir Première ministre!"

Selon la porte-parole de Mme Bhutto, Sherry Rehman, le gouvernement provincial du Penjab a accroché plusieurs cadenas ainsi qu'un ordre de détention de sept jours aux grilles de la résidence. Aftab Cheema, chef des opérations de la police à Lahore, a précisé que la maison de l'ancienne Première ministre était déclarée "prison secondaire".

Malgré la fermeté affichée par Mme Bhutto, le ministre des Chemins de fer, Sheikh Rashid Ahmed, un proche de Pervez Musharraf, a assuré que la coopération entre les deux camps restait possible. Les négociations en ce sens étaient en cours depuis plusieurs mois et avaient permis le retour de huit ans d'exil volontaire de Mme Bhutto en octobre, avant que le général-président ne décrète l'état d'urgence le 3 novembre en invoquant la menace du terrorisme islamiste. Il a depuis fait arrêter des milliers d'opposants.

Benazir Bhutto, interrogée mardi par la chaîne privée Geo TV, a répété que Pervez Musharraf faisait obstacle à la démocratie et devait démissionner de ses fonctions, et de chef de l'Etat, et de chef des armées, d'ici à la fin de son mandat présidentiel le 15 novembre. Mais l'intéressé a déjà dit qu'il renoncerait à ses responsabilités militaires quand la Cour suprême aurait validé sa victoire à la présidentielle controversée du 6 octobre.

La situation semblait donc toujours bloquée mardi alors que le secrétaire d'Etat adjoint américain, John Negroponte, se rendait sur place pour réitérer les appels de Washington, l'un des principaux alliés d'Islamabad dans la lutte contre le terrorisme, à la levée de l'état d'urgence.

La distance croissante qui s'installe entre Pervez Musharraf et Benazir Bhutto pourrait amener cette dernière à se rapprocher de son rival de longue date Nawaz Sharif, lui aussi désireux de voir mettre fin au pouvoir militaire.

M. Sharif avait été renversé par le coup d'Etat du général Musharraf en 1999 et expulsé du Pakistan en septembre comme il essayait d'y revenir. Actuellement en exil en Arabie saoudite, il a estimé mardi que l'opposition "commençait à se rassembler".

Signe de la détermination des anti-Musharraf, les partisans de Mme Bhutto ont entamé leur caravane mardi sans leur meneuse. Shah Mahmood Qureshi, président du PPP au Penjab, a affirmé qu'il avait pris la tête d'une colonne de 200 véhicules au départ de Lahore mais qu'ils avaient été stoppés par la police à 90km de la ville et que des centaines de personnes avaient été arrêtées. Les autorités n'ont pas confirmé.

Dans le sud du pays, à Karachi, des coups de feu ont été tirés sur des postes de police et les agents ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, selon un officier. Au moins une femme de 22 ans et un garçon de 7 ans ont été blessés, d'après des témoins. AP

 

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