Recherche

Des centaines de partisans de Nawaz Sharif arrêtés

Par Sadaqat Jan AP - Dimanche 25 novembre, 07h24

ISLAMABAD, Pakistan - Des centaines de partisans de Nawaz Sharif ont été arrêtés avant le retour d'exil de l'ancien Premier ministre pakistanais, prévu pour dimanche à Lahore, dans l'est du Pakistan, selon son parti, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N).

(Publicité)

M. Sharif, qui a passé la majeure partie de ses huit ans d'exil en Arabie saoudite depuis son renversement en 1999 par le général Pervez Musharraf, aujourd'hui président, devait arriver avec son épouse et son frère à bord d'un avion fourni par le roi saoudien Abdallah vers 15h30 locales (10H30 GMT, 11h à Paris). Le souverain a également prêté une voiture à l'épreuve des balles pour la famille.

Selon un porte-parole de la PML-N, Ahsan Iqbal, quelque 1.800 militants de la formation ont été interpellés depuis samedi soir dans la province orientale du Penjab, dont Lahore est la capitale.

Ces informations n'ont pas été confirmées de source officielle pakistanaise.

Le Pakistan est placé en état d'urgence depuis le 3 novembre, le général-président Musharraf ayant invoqué la menace de violences islamistes. Samedi, deux attentats-suicide ont fait jusqu'à 35 morts à Rawalpindi, ville de garnison proche de la capitale, Islamabad. Les services du renseignement étaient visés. Les autorités soupçonnent l'insurrection islamiste.

Depuis le début de l'état d'urgence, plus de 5.500 personnes ont été interpellées, mais la plupart ont été relâchées.

Le retour de Nawaz Sharif représente une menace pour le général Musharraf si l'opposant s'allie avec le Parti populaire du Pakistan (PPP) de l'ancienne Première ministre Benazir Bhutto et qu'ils boycottent les élections législatives, cruciales, prévues pour le 8 janvier, mais il permet aussi au président de donner la preuve de sa volonté sincère de restaurer la démocratie.

Après son renversement, M. Sharif avait eu le choix entre accepter de vivre dix ans en exil et risquer la prison à vie. En septembre, l'ancien Premier ministre avait pris un avion à Londres pour revenir à Islamabad mais la police l'avait rapidement remis dans un avion à destination de l'Arabie Saoudite. Cette fois, il semble que le pouvoir saoudien fasse pression sur Islamabad et, selon un proche conseiller de M. Musharraf, Cheikh Rashid Ahmed, le président ne renverra probablement pas l'opposant. AP

st/v74

Recommander cette dépêche


Articles liés : Pakistan

Articles liés : Monde

Copyright © 2007 Yahoo! Tous droits réservés.