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"ON RETROUVE LA MÊME BIPOLARITÉ POLITIQUE"
Pour le quotidien The Standard, c'est l'organisation des élections qui est en cause."Beaucoup de Kényans se posent la question de l'intégrité et de l'honneur de la commission électorale dans son rôle de garant d'élections libres, justes et transparentes." Sa faute : "avoir tardé à annoncer les résultats de la présidentielle".
"La commission a jeté de l'huile sur le feu quand son président, Samuel Kiviutu, a déclaré qu'il ne possédait pas tous les résultats, les responsables de certaines régions refusant de les lui donner, explique l'hebdomadaire The East African. Il n'arrivait pas à les joindre car ils avaient éteint leurs téléphones portables." Au final, ces élections sont une déception. "On espérait l'arrivée d'une nouvelle génération de leaders, affirme le journal, et on retrouve la même bipolarité politique qu'avant."
"C'est l'élection la plus serrée de toute l'histoire du Kenya, note le Daily Nation dans son éditorial. Le vainqueur a perdu plus de la moitié de son cabinet alors que l'opposition a gagné près de cent nouveaux sièges et obtient la majorité au Parlement. C'est
aussi le résultat le plus controversé depuis le retour à un système
multipartite. Le gouvernement doit faire face à un test de légitimité."
Le quotidien ougandais, le Daily Monitor, va jusqu'à citer Joseph Staline : "Ce ne sont pas ceux qui votent qui décident. Ce sont ceux qui comptent les votes".