logo edicom
Impossible d'afficher la navigation.
         

| | Texte


Kenya: 64 morts dans les émeutes à la suite de la réélection de Mwai Kibaki

Emeutes dans le bidonville de Kibera à Nairobi, le 30 décembre 2007 après l'annonce de la réélection du président Kibaki
Emeutes dans le bidonville de Kibera à Nairobi, le 30 décembre 2007 après l'annonce de la réélection du président Kibaki
Yasuyoshi Chiba(AFP)

Soixante-quatre personnes ont été tuées au Kenya dans les émeutes qui ont immédiatement suivi l'annonce dimanche après-midi de la réélection du président Mwai Kibaki, rejetée par son adversaire Raila Odinga dont une manifestation prévue lundi a été interdite.

Ces nouvelles victimes portent à au moins 84 le nombre de morts depuis le 27 décembre, jour des élections générales kényanes, selon un bilan établi de sources policières et auprès de la morgue de Kisumu (ouest). Ces violences à caractère politique sont les pires dans le pays depuis une tentative de coup d'Etat avortée en 1982.

A Kisumu, fief du candidat de l'opposition à la présidentielle Raila Odinga, les corps de 46 personnes, portant des marques de balles, se trouvaient lundi matin à la morgue de l'hôpital provincial, a-t-on appris auprès d'un des employés de la morgue.

"Ces corps ont été amenés (dans la nuit de dimanche à lundi) par des policiers", a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un employé de la morgue qui a compté les corps.

Sept autres cadavres se trouvaient dans l'enceinte de l'hôpital dans l'attente de leur transfert à la morgue, selon un correspondant de l'AFP.




Un couvre-feu a été imposé dans la ville de 06H00 à 18H00 par la police qui "a reçu l'ordre d'abattre" ceux qui le violerait, a indiqué à l'AFP un haut responsable policier sous couvert d'anonymat.

Dans le centre du pays, à Nakuru, les corps de sept personnes ont été retrouvés par la police.

"Ils n'ont pas été tués par la police, il s'agissait de combats entre groupes politiques rivaux", a déclaré à l'AFP Stephene Munguti, commandant de police de Nakuru, dans la vallée du Rift.

Toujours dans la vallée du Rift, quatre autres personnes ont été tuées dans des affrontements entre groupes rivaux, dans le village de Cheber, selon une source policière.

Quelques minutes après l'annonce dimanche de la réélection de M. Kibaki pour un dernier mandat, des émeutes meurtrières ont embrasé les fiefs de M. Odinga, à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, et dans plusieurs villes de l'ouest du pays.

Dans la capitale, dont le centre était déserté, de nouvelles émeutes ont éclaté lundi dans le plus grand bidonville de la ville, Kibera, fief de M. Odinga.

Peu avant l'annonce de sa défaite, M. Odinga avait accusé le président Kibaki d'avoir fraudé sur au moins 300.000 voix. La différence de voix entre les deux candidats est de 231.728 voix, selon les résultats.

Le camp de M. Kibaki a démenti toute fraude, accusant en retour les partisans de M. Odinga d'avoir triché dans leurs fiefs.

Dimanche soir, le Mouvement démocratique orange (ODM) de M. Odinga a appelé les Kényans à "rejeter" les résultats officiels, invitant la population à un rassemblement lundi en début d'après-midi à Nairobi pour assister "à la présentation à la nation du président du peuple-élu, Raila Odinga".

La police a interdit ce rassemblement, menaçant d'arrestation M. Odinga s'il avait lieu. Lundi midi, l'ODM n'avait pas réagi à cette interdiction.

Le gouvernement kényan a également ordonné dimanche soir la suspension immédiate de la diffusion en direct par les radio et télévisions des reportages sur les émeutes.

Les affrontements du week-end - dans un pays d'ordinaire calme mais qui a une tradition de violences électorale - et les accusations de fraudes ont provoqué l'inquiètude des partenaires occidentaux de Nairobi.

Si le département d'Etat américain a félicité M. Kibaki, l'Union européenne et la Grande-Bretagne - l'ancienne puissance coloniale - ont accueilli froidement l'annonce de la victoire du président sortant.

Après l'annonce de la réélection de M. Kibaki, les autorités ont décrété un jour férié lundi. Depuis le jour de Noël, toute activité économique a presque cessé au Kenya, en raison des fêtes, des élections générales du 27 décembre et des tensions post-électorales.


© 2007 AFP

Le candidat sortant à la présidentielle kényane Raila Odinga à Nairobi le 30 décembre 2007 après l'annonce de sa défaite
Le candidat sortant à la présidentielle kényane Raila Odinga à Nairobi le 30 décembre 2007 après l'annonce de sa défaite
Simon Maina(AFP)

30 décembre 2007
::
JEUX
::
INFOS TRAFIC
::
MOBILE MUSIC
::
ANNONCES
::
LOISIRS
::
Cinéma
Hairspray
::
TV
Lundi 31.12
Les Simpson
::
BLEUBLOG
::
JEU CASSE-BRIQUE




::  Haut de la page  ::
Created by iomedia
Contact | Votre pub internet
© Edipresse 2007
www.24heures.ch | www.tdg.ch | www.lematin.ch | www.femina.ch | www.lesquotidiennes.ch | www.terrenature.ch | www.bilan.ch