Recherche

L'opposition kenyane entame trois jours de manifestations à hauts risques

AP - il y a 2 heures 7 minutes

NAIROBI - La police a lancé des gaz lacrymogènes et tiré à balles pour disperser les manifestants dans plusieurs villes du Kenya mercredi, au début d'un mouvement de rues à l'appel de l'opposition dont on craint qu'il replonge le pays dans la violence.

(Publicité)

Bravant l'interdiction gouvernementale, les partisans du chef de l'opposition Raila Odinga, qui considèrent que sa victoire à la présidentielle du 27 décembre lui a été volé par la fraude, ont appelé à manifester dans 42 villes du Kenya.

Jurant que ses partisans défileraient jusqu'au parc Uhuru, haut lieu politique de la capitale Nairobi et placé sous haute sécurité, Odinga a lancé à la presse: "rien ne nous empêchera d'organiser ces rassemblements".

Si le centre de Nairobi restait calme mercredi matin, la police a tiré pour disperser des centaines de jeunes manifestants dans les bidonvilles de Kibera et Mathare. Selon le député de l'opposition Fred Gumo, trois manifestants ont été blessés par balles par les forces de l'ordre à Kibera.

A Mombasa, sur l'Océan Indien, la police aussi a dispersé à coups de bâtons des manifestants en lisière de la ville. Dans l'ouest favorable à l'opposition, à Kisumu et Eldoret, des affrontements ont débuté entre manifestants et policiers. Des jeunes manifestants y transportaient un cercueil portant le nom de Mwai Kibaki, le président dont ils contestent la réélection.

Les violences qui ont suivi ce scrutin contesté ont fait plus de 600 morts et un quart de millions de déplacés. Elles ont pris une coloration ethnique et déclenché de violentes mises en cause de l'attitude des forces de l'ordre par les organisations de défense de droits de l'homme. AP

nc/v

Recommander cette dépêche


Articles liés : Kenya

Articles liés : Monde

Copyright © 2008 Yahoo! Tous droits réservés.