NAIROBI - Alors qu'un accord pour mettre un terme à la violente crise politique qui secoue le Kenya depuis l'élection présidentielle devait être conclu ce vendredi, le leader de l'opposition a quitté inopinément le pays et son parti reproche aux négociateurs du gouvernement de n'être pas arrivés en temps et en heure aux dernières négociations. Les discussions devraient cependant reprendre lundi.
Raila Odinga a quitté le Kenya à bord d'un charter, selon un employé de l'aéroport de Nairobi et deux responsables deux responsables de son parti, le Mouvement démocratique Orange. L'un de ces responsables, Musalia Mudavadi, a déclaré que M. Odinga devrait rentrer samedi et était toujours disponible pour les négociations bien que se trouvant à l'étranger.
George Nyamweya, un porte-parole du parti présidentiel, a estimé que le départ de M. Odinga était inattendu mais ne constituait pas nécessairement le signe que les négociations tournaient à l'aigre. "Il est libre d'aller et venir à sa guise", a souligné M. Nyamweya.
Le départ de Raila Odinga à l'étranger l'a empêché d'assister à une rencontre prévue ce vendredi avec Jean Ping, le président de la Commission de l'Union africaine, l'exécutif de l'UA. Mais selon un responsable de l'UA qui a requis l'anonymat, Odinga a été représenté à cette réunion par des négociateurs de son parti.
Jeudi, Mutula Kilonzo, un haut responsable du gouvernement kényan qui participe aux négociations, avait annoncé la conclusion d'ici vendredi d'un accord pour mettre un terme à la crise politique. Il avait précisé que les deux parties auraient "fini leur travail, en particulier le plan 3, d'ici demain (vendredi)". Le plan-3 concerne la résolution de la crise politique née de l'élection présidentielle du 27 décembre dont les résultats sont contestés par l'opposition, déclenchant des semaines de violences qui se sont soldées par plus d'un millier de morts.
Le 15 février dernier, l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, qui assure la médiation entre les deux camps, avait annoncé que le gouvernement et l'opposition avaient reconnu la nécessité d'une enquête indépendante sur les résultats de la présidentielle.
Si les deux camps se sont mis d'accord sur la rédaction d'une nouvelle Constitution, ils ne se sont toutefois pas parvenus à s'entendre sur la délicate question du partage du pouvoir.
Mais Jean Ping a fait état vendredi soir "de progrès dans le dialogue national et la réconciliation au Kenya". "J'ai l'impression que nous avançons." Kofi Annan a déclaré avoir demandé aux deux camps de procéder à des consultations durant le week-end et "de revenir lundi prêts à conclure un accord". AP
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