Journal N° 2561 du 25-02-2008
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Société – Manif à Douala

Les forces de l’ordre poussent à la révolte

La police et la gendarmerie suscitent des vocations pour manifester contre la modification de la Constitution et la vie chère.

“Je suis maintenant prêt à me mettre derrière Mboua Massock et on va marcher ensemble. Je ne sais pas ce qu’il revendique au juste, mais je me suis retrouvé là-dedans comme ça. J’étais tranquillement dans mon salon, les policiers ont lancé le gaz lacrymogène sur moi. Je leur ai fait quoi ; pourquoi ils me mêlent là-dedans ?” Ainsi s’exprime Paul, un coiffeur au quartier Bépanda à Douala. Il n’a pas travaillé le reste de la journée de samedi 16 février dernier parce que les forces de l’ordre ont entrepris de terroriser les populations, pour réprimer un meeting du combattant Mboua Massock. L’action des forces de l’ordre l’a ainsi poussé à avoir de la sympathie pour le rebelle moral, et même à le rallier.
Un engagement qui ressemble fort bien à celui d’Ahmed, un enseignant de Biologie au Secondary school à El Fasher (capitale de l’Etat fédéré du Nord-Darfour au Soudan). Il expliquait en mars 2007 dans le journal The Citizen, comment il a pris les armes aux côtés de la rébellion pour combattre le régime du maréchal Omar Hassan El Béchir. Quand la guerre a éclaté en 2003, des militaires étaient venus chez lui, l’on interrogé et lui ont dit qu’il ressemblait à un rebelle. Ils ont par la suite tiré sur ses enfants. C’est ainsi qu’il a décidé d’intégrer la rébellion.
Comme lui, de nombreux habitants de la capitale économique éprouvent aujourd’hui de la sympathie pour ceux qui marchent contre la modification de la Constitution et la vie chère, à cause des méthodes d’action de l’administration et des forces de l’ordre. Quand Mboua Massock et tous les membres du Front du Non ont décidé de manifester, ils avaient en effet suffisamment communiqué sur leur stratégie qui intégrait, entre autre, la non violence comme principe cardinal d’action. Mais la mesure du gouverneur interdisant les manifestations publiques, le déploiement des forces de l’ordre et leur action contre les populations, … tendent non seulement à attirer davantage l’attention des habitants sur les marches, mais surtout à les révolter au profit des manifestants. Cela s’est encore vérifié samedi 23 février 2008 au Rond-point Dakar à Douala. Après l’annulation de la marche du Sdf, des forces de l’ordre ont provoqué la population (interpellations, invectives, …) et les émeutes ont commencé.

Effet boomerang
De même, les carrefours Tonnerre, Double balle, Tendon, Lilas, Marché, … n’étaient par exemple pas préparées à manifester samedi à Douala. Mais ils y ont été poussés. La plupart des habitants et des passants n’étaient même pas informés du meeting que devrait tenir le combattant Mboua Massock. C’est l’impressionnant déploiement des policiers et gendarmes qui a attiré l’attention. Et produit l’effet boomerang. “ C’est eux qui donnent de l’importance à cette manifestation. S’ils ne lançaient pas du gaz, je n’allais pas savoir qu’il y avait un meeting ici. J’étais de passage, mais me voici déjà dans le mouvement. S’il y a marche maintenant, je serai devant ”, a en effet confessé un jeune homme, en se lavant le visage avec de l’eau pour atténuer les effets du gaz lacrymogène. Comme lui, la population a été mise au courant de l’arrivée de Mboua Massock à travers le gaz lacrymogène. Se sentant perturbée dans ses activités, elle a spontanément exprimé son soutien au combattant Mboua Massock, surtout quand ils ont appris qu’il a été enlevé.
A Bépanda ce samedi-là, les automobilistes qui suffoquaient dans leurs voitures, les passagers des taxis ainsi pris au piège, maudissaient à leur manière l'action de répression. “ Cette force de l’ordre oisive et paresseuse, qui trouve l’occasion de mobiliser une vingtaine de véhicules de la police et de la gendarmerie, sans compter les hommes, juste pour empêcher un homme de parler. En plus, les passants doivent subir les effets du gaz lacrymogène et les désagréments des embouteillages !”, se scandalise l’un d’eux.
Certains se demandent d’ailleurs pourquoi le pouvoir en place, qui a la certitude que la modification de la Constitution est “ la volonté de la majorité ”, a si peur de Mboua Massock et des manifestations populaires. Dans la foulée, les conducteurs de motos taxis dont les engins ont été endommagés au cours des événements, ne veulent pas se laisser intimider. “ Pourquoi ils (éléments de la police et de la gendarmerie, Ndlr) s’embrouillent comme ça ? De toutes façons, qu’ils nous attendent le 25 février 2008 ”, indique un conducteur de moto à la station d’essence du carrefour Tonnerre.
 

Par Roland TSAPI
Le 25-02-2008

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