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Douala: Emeutes et scènes de guerre


Click to jump to 'Le Messager'DOUALA - 18 FEVRIER 2008
© Noé Ndjebet Massoussi, Le Messager

La gendarmerie et la police sèment la terreur à Bépanda, pour empêcher Mboua Massock ma Batalon de tenir un meeting afin d’exiger le départ de Biya du pouvoir.
 
Le spectacle était à la fois pathétique et émouvant samedi dernier, 16 février, au lieu dit “ entrée lycée de Bependa ” à Douala. Le dispositif des forces de l’ordre mis en place depuis l’aube était impressionnant. L’accès au quartier à cet endroit-là était interdit. Personne n’y avait le droit. Même pas les habitants. “ Oh vous là vous allez où ? Il n’y a pas d’accès ici ”, répétaient comme une récitation la dizaine de gendarmes postés à l’entrée du lycée. Des centaines d’éléments de police et de gendarmerie puissamment armés étaient fort furieux et menaçants. Ils ne toléraient pas de voir deux ou trois personnes regroupées. “ Eh vous là que faites-vous là ? Circulez ”, grondaient-ils inlassablement. Les téméraires étaient bousculés sans aucune autre forme de procès.

A l’intérieur du quartier, fusils d’Assaut et boucliers ont été soigneusement rangés au milieu du stade Ndoungue non loin de deux voitures anti-émeute. Aucune explication n’est donnée à la population qui panique. “ Il y a même quoi ici aujourd’hui ? Mon frère c’est curieux que je ne peux même pas aller chez moi ”, s’indigne un habitant du coin. Ils étaient nombreux à ne pas comprendre pourquoi leur quartier était ainsi assiégé. Beaucoup ne le comprennent que quand le combattant Mboua Massock ma Batalon arrive sur les lieux dans l’après midi.

Il était alors 15h40mn quand ce dernier descend d’un “ bend skind ”, tout de rouge vêtu (une grande culotte, un boubou et un bandeau au bras gauche), un sifflet sur les lèvres, une canne à la main gauche et une branche de l’arbre de la paix à la main droite. Vif et d’un pas alerte, le redoutable et redouté “ père des villes mortes ” engage une marche. La population lance à tue tête des youyous et des cris, mais hésite à descendre dans la rue. Seul, Mboua Massock ma Batalon fonce. Les éléments de la police et de la gendarmerie paniquent. Le combattant est sous leur nez. Talkies walkies et téléphones portables crépitent ici et là. Soudain, un capitaine de gendarmerie qu’on dit être le commandant de la compagnie de gendarmerie de Douala 3ème, prend courage et stoppe à distance le combattant qui s’exécute. Après quelques minutes d’hésitation, le pandore se retourne vers ses éléments, prend une bonbonne de gaz qu’il balance en direction de la population. C’est la débandade totale. L’on court dans toutes les directions. Motos taxis, véhicules et piétons se disputent chaussées et trottoirs.

à balles réelles

Dans ce méli-mélo, Mboua Massock est arrêté au bout d’une marche de 100 mètres. Il est amené manu militari au stade Ndoungue. La population assiste, impuissante. Mais Camille Massock, le fils du combattant, se détache de la foule et vient prêter main-forte à son père. Il réussit à arracher son père des mains des hommes en tenue qui trouvent le défi assez grand. Sans pitié, ils se ruent sur le jeune et le rouent de coups de matraque, de pieds, de poings et de crosses de fusils. Comme un seul homme, la population se réveille. Les cailloux sont balancés en direction des hommes en tenue. Aïcha, une autre combattante et membre du Cri des femmes, se jette au front.

Les trois combattants sont embarqués pour une destination inconnue. Le public hurle de colère et n’arrête de jeter des cailloux sur la soldatesque. La confusion est totale. Les hommes en tenue sont débordés. Ils recourent au gaz lacrymogène qu’ils larguent dans toutes les directions. Certains tombent sur la chaussée, d’autres dans des domiciles privés. La population suffoque, étouffe et gémit. Mais jusque-là, elle oppose une résistance aux hommes en tenue.

Pris de panique, ces derniers ouvrent le feu sur la population. M. Gnaguele Abdoukarim automobiliste de passage dans la zone, et ne sachant pas ce qui se passe, reçoit une balle réelle sur sa portière avant, côté passager. La vitre de cette portière est bousillée et l’impact de la balle est visible. Outre la balle, il est arrosé du gaz lacrymogène. Il ne s’en sort que grâce au secours des riverains. L’affrontement entre la population et les hommes en tenue dure des heures, malgré de nombreux passages des camions à eau de la police. Une véritable chasse à l’homme est engagée par les hommes en tenue. Tout regroupement est dispersé à jets d’eau, de gaz lacrymogène, de matraque. Selon des témoignages concordants plusieurs jeunes auraient été interpellés.
 
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