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Douala : Dans les décombres et les dégâts


Click to jump to 'Cameroon Tribune'DOUALA - 3 MARS 2008
© Stéphane TCHAKAM, Cameroon Tribune

Même si le bilan des émeutes n’est pas encore chiffré, il est visible et saute aux yeux.
 
Vendredi 29 février 2008 à Douala. La vie reprend et la ville découvre vraiment ce qui reste des quelques jours de la folie qui l’a frappée. Premier arrêt, la zone de l’aéroport.

Dans l’enceinte de la Société industrielle pour la diffusion des équipements mécaniques (Sidem), des soudeurs essayent de refaire la porte centrale du bâtiment. Et s’il n’y avait que ça. De la fumée se dégage encore d’un ancien camion. Calciné. Comme une dizaine d’autres. Flambants neufs et réceptionnés le samedi précédent. Un camion fait dans les 100 millions de francs Cfa. Des dizaines d’autres véhicules ont vu leurs pare-brise systématiquement brisés. Du travail de pro. A l’intérieur, tout a été saccagé et jeté par terre. Ordinateurs, climatiseurs, téléphone, photocopieuses, fax, réfrigérateurs, cuisinières ont été emportés. Dans les ateliers, l’on s’est servi. Carreaux, boîtes à outils, postes de soudure. Ce sont des centaines de gens qui ont investi l’entreprise lundi dernier.

Directeur technique, Khaled ânonne. « 200 personnes travaillent ici. Les dégâts sont énormes et nous n’avons même pas encore réagi. On ne sait pas, on ne sait pas… » A l’extérieur, les employés sont hébétés. A quelques mètres de là, Ellery Automobiles a connu pire. Du feu a été mis au bâtiment qui abrite ce concessionnaire automobile. Le hall d’exposition, avec une quinzaine de voitures neuves au moins, a fini en cendres.

A travers la ville, les essenceries ont payé un lourd tribut aux razzias avec leurs vitres brisées, leurs épiceries dévalisées et leurs pompes démolies. C’est d’autant plus problématique que des zones névralgiques comme les entrées sud et est de la ville sont presque sans station services. Bonaberi par exemple n’en a plus qu’une seule. On peut imaginer les manques à gagner, tant pour les essenceries elles-mêmes que pour les activités qui en dépendent.

Le bitume aussi a souffert du feu et montre déjà des signes révélateurs. Quand les pluies seront là, ce sera des trous et des nids de poule. Rien à faire. Et ce sont souvent des routes en réhabilitation en ce moment même, qui ont été touchées. On n’a pas mis le feu à Bellavie Ndokoti, mais c’est tout comme. A sac. Le complexe commercial qui regroupait un supermarché, une boulangerie, un restaurant et un pressing est maintenant « une coque vide », résume monsieur Tiomela, le directeur technique. Ici, 100 employés attendent, hagards. Assommés et inquiets.

A Bijou Bonamoussadi, autre complexe commercial, l’une des responsables fulmine : « Mais, regardez vous-mêmes. Ils ont laissé quoi ? Ils n’ont rien laissé, rien ». Ici, 80 personnes se retrouvent au chômage. Ce n’est peut être pas le même sort qui attend les fonctionnaires et agents de la sous-préfecture de Douala V. Saccagée puis brûlée. Il ne reste rien ou presque. Que des documents épars dans la cour. Le sous-préfet, Gabriel Gounou, est assis, non loin de là. Il n’a plus de bureau. Et pas davantage Françoise Foning. Il faudra simplement, un jour, reconstruire la mairie de Douala V. Pour que l’on se souvienne qu’elle avait existé.
 
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