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insurgée en 2003
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La
Bolivie insurgée en 2003 : chronologie
pour la période 2000-2002
Les citations, traduites
ou non, proviennent de la chronologie Osal.
En gras dans les descriptifs, des passages signalant des situations
négatives plus intenses sont repérés.
En italique, relativement à ces situations, des informations
plus périphériques.
2000
Janvier
Mercredi 12 à Cochabamba : la
« Coordinaro de Defensa del
Agua de la ciudad de Cochabamba » initie un blocage
des routes
(demandes d’annulation d’un contrat avec
l’entreprise
Aguas del Tunari, et des tarifs de l’eau qui ont
augmenté
de 100 %).
Jeudi 13 à Cochabamba : poursuite des
blocages par des
dizaines de paysans (la ville est coupée du reste du
pays) ; des
transporteurs déclarent en soutien un
« paro indefinido ».
Vendredi 14 à Cochabamba : manifestation massive,
meeting,
poursuite des blocages et du paro ; création
d’une
« commission mixte de
négociation »
censée
répondre aux revendications.
Février
Mercredi 2 : le président ordonne le placement de
Cochabamba
sous contrôle policier et militaire, suite à
l’annonce de sa « prise
symbolique » pour le vendredi
suivant, par les habitants protestant contre la hausse des tarifs de
l’eau.
Vendredi 4 à Cochabamba : mobilisation des
« habitants,
professeurs, professionnels et paysans »,
« liderados por
la Coordinadora del Agua » ; affrontements
de plus de 14 heures avec les flics, qui font des dizaines de
blessés et d’arrestations ; aux abords de
la ville,
affrontements entre paysans et militaires qui barrent ses
accès
à une vingtaine de bus des premiers ; les flics
tiennent la
place du 14 Septembre et ses alentours, avant
d’être
encerclés par les manifestants
(« Cochabamba habia sido
tomada »), les détenus de la
prison San Sebastián
se rebellent en soutien, occupent les toits du bâtiment ; « La
Coordinadora por la Defensa del Agua capitalizo el
descontento popular y tomo a su cargo la lucha contra las tarifas del
agua, frente al llamado del Comité Cívico de no
participar en la medida de lucha. »
Samedi 5 à
Cochabamba : « Après
deux
jours d’affrontements », accord partiel et
« le calme
revient ».
Dimanche 6 à Cochabamba : « La
Coordinadora en Defensa del Agua propone fortalecer las
organizaciones de base, continuar entendiendo y discutiendo
la
temática del agua, y pedir cuentas a los dirigentes que han
mostrado posturas "ambiguas". »
Mars
Dimanche 26 à Cochabamba : la
Coordination organise un vote de consultation à propos des
revendications sur l’eau (hausse des tarifs, contrat
passé
avec l’entreprise précitée,
révision de la
loi sur l’eau).
Vendredi 31 à Cochabamba : « Una
asamblea decretó paro y bloqueo de caminos en Cochabamba.
Preparan la batalla final para que Aguas del Tunari se vaya de la
Llajta, se congelen las tarifas y se modifique la ley 2029. La
Coordinadora de Defensa del Agua pidió a la
población
aprovisionarse de alimentos y agua porque "la batalla final
será
larga". »
Avril
Mardi 4 à Cochabamba : des étudiants
caillassent les locaux du Comité Civique partisan du
dialogue avec le gouvernement, tandis que la Coordination
menace d’occuper les installations de l’entreprise
Aguas de Tunari.
Dans le département de Chuquisaca : blocages de
routes par des
centaines de paysans (contre la hausse des prix des carburants, le
mauvais état des chemins, et la
« pauvreté
croissante dans laquelle ils vivent. »).
Mercredi 5 à Cochabamba et dans sa région :
poursuite des
blocages de routes et du « paro
regional » ; manifestation
dans la ville, ou le « paro » est
suivi, bien que les
militaires empêchent tout blocage.
A Laja : affrontements
entre paysans et militaires(qui
prennent le contrôle des routes « en La
Paz y
Oruro ») (revendications attribuées aux
paysans qui
menacent de
davantage de blocages : défense de leurs ressources
en eau,
amélioration des voies, refus de la hausse des prix des
carburants, titularisation des terres).
Jeudi 6 à Cochabamba : répression
policière et
militaire contre les manifestants rassemblés sur la place du
14
Septembre, qu’ils occupent, brève arrestation des
dirigeants de la Coordination.
Dans le département de La Paz : dans des zones rurales,
trois
rassemblements de paysans qui décident la poursuite des
blocages.
Vendredi 7 à Cochabamba : nouvelle occupation,
« comme
jamais auparavant », de la place du 14 Septembre par
des milliers
de personnes, qui exigent le départ de Aguas de
Tunari ; le
gouvernement décrète l’état
de siège
(officialisé le lendemain). A La Paz :
« mutinerie »
de flics qui refusent de prendre leur service (en soutien de leurs
femmes en grève de la faim et pour de meilleurs salaires).
Dans légions de La Paz et Oruro : davantage de
« communautés
paysannes »
s’associent aux blocages.
Samedi 8 à Cochabamba : des
milliers de personnes dans les rues, « affrontements
violents », tirs des flics, 1 mort
(étudiant).
Sur la « Carretera Oruro » : intervention militaire contre les
bloqueurs : 1 mort
(« maestro »).
Dimanche 9 à Cochabamba : flics et militaires
repliés dans leurs quartiers ; des
« centaines de jeunes » occupent
la place du 14 Septembre et érigent des barricades.
A Achacachi : « Affrontements
graves » lors
d’une opération répressive contre les
blocages.
Lundi 10 à Cochabamba : annonce du
départ de Aguas de
Tunari ; les manifestants maintiennent les blocages
jusqu’à officialisation.
A La Paz : répression d’une marche
d’universitaires
contre l’état de siège et pour un
meilleur budget.
Mardi 11 : « Gobierno
y
campesinos comienzan a negociar con mediación de la iglesia.
Se
levantan gran parte de los bloqueos. »
Jeudi 13 : le
Congrès National ratifie l’état de
siège.
Vendredi 14 : « El
gobierno y los campesinos firman un acuerdo que pone fin al conflicto y
a los bloqueos. El gobierno se compromete a atender en 90
días
las demandas del sector. El ejercito se repliega a los
cuarteles. »
Samedi 15 dans la région des Yungas : des cocaleros
initient de
nouveaux blocages de routes (levés deux jours plus tard
suite
à un accord avec le gouvernement sur
l’éradication).
Lundi 17 à La Paz : affrontements entre
flics et étudiants (protestant contre
l’état de siège).
Jeudi 20 : le conseil des ministres approuve la
levée de l’état de siège.
Mai
Lundi 29 à El Alto : blocages
d’étudiants et
parents (réclament la création d’une
université publique), auxquels s’ajoutent une
protestation
de la « Confederación de
gremiales » (revendications
corporatistes), auxquels s’ajoutent une mobilisation
d’habitants (demandes de baisse de prix) : des manifestants commettent des
destructions contre la mairie, répression
policière.
Juillet
Jeudi 27 à Oruro : paro
encadré ; affrontements
entre manifestants et militaires.
Vendredi 28 à Cochabamba : « La
Coordinadora de Defensa del Agua de Cochabamba inicia una
movilización por el centro de la ciudad donde se concentran
cerca de 5.000 campesinos, para denunciar la total pasividad del
Gobierno frente a la constante alza del nivel de
vida. »
Août
Mardi 15 à El Alto : manifestation
d’étudiants et de parents ;
répression policière.
Septembre
Jeudi 7 à La Paz et El Alto : paro
illimité de
chauffeurs des transports publics (revendications
corporatistes) ;
affrontements
entre flics et chauffeurs.
Lundi 18 dans les régions des Yungas et du
Chapare : des
cocaleros initient des blocages sur la route reliant
Santa Cruz
à Cochabamba, notamment pour protester contre
l’éradication et l’installation de
militaires.
Le mardi 19 dans les provinces andines : des paysans de la
CSUTCB
(de
la localité de Quella Quella) bloquent plusieurs routes
(« por modificaciones a la ley INRA y la
anulación de
la Ley de
Aguas »). Ce jour, le
président Hugo
Banzer forme un cabinet d’urgence (dans
l’impossibilité de décréter
encore
l’état de siège, la Constitution ne
l’autorisant qu’une fois l’an) ;
flics et militaires
sont cependant déployés dans les
régions du
« trópico
cochabambino » et de l’altiplano
paceño.
Mercredi 20 : « Los
bloqueos llevados adelante por la CSUTCB y los productores de coca del
Chapare mantienen a La Paz, Oruro, Cochabamba y
Santa Cruz aisladas del
resto del país. El presidente anuncia que las personas que
bloqueen caminos serán detenidas por atentar contra la
Constitución. »
Vendredi 22 sur la route entre La Paz et Desaguadero :
blocage ; intervention
des flics et militaires qui font 1 mort et 12 blessés ;
après « les
affrontements », dans la nuit le blocage reprend.
Lundi 25 dans le Chapare : les cocaleros décident
de continuer
leurs blocages, et maintiennent leurs revendications contre les camps
militaires et l’éradication (même si
d’autres
revendications ont été acceptées).
Sept départements sur neuf sont affectés par les
blocages
(des cocaleros et de la CSUTCB), Cochabamba et La Paz sont
isolées ; un
bilan total évoque 7 morts et 18 blessés graves
suite aux affrontements,
(peut-être 2 de ces morts à Parotani
d’après
des déclarations attribuées à la
Coordination
d’avril, mais pas d’affrontements
mentionnés dans ce
lieu sinon en avril justement).
« El Gobierno accede a suspender la Ley de Aguas y a
modificar
los 10 artículos de la Ley INRA. La CSUTCB no levanta la
protesta y exige más y mejores escuelas, nuevas postas
sanitarias y titulación de sus tierras, entre otras
cuestiones. »
Mardi 26 : « Dirigentes
de
la Coordinadora de Defensa del Agua y la Vida se reúnen con
el
ministro de Gobierno, que no acepta la exigencia de renuncia del
prefecto del departamento. La Coordinadora anuncia que no
suspenderá las medidas de presión mientras no se
solucione el conflicto cocalero y campesino. »
Mercredi 27 : des
paysans d'Huarina s’affrontent avec des militaires
cantonnés à Chua et Tiquina : 3 morts.
Samedi 30 dans la région de Vinto, à 18 km de
Cochabamba : affrontements
entre paysans et militaires, 1 mort. « La
segunda jornada de
diálogo entre cocaleros y el Gobierno, que se lleva a cabo
en
las dependencias del Arzobispado de Santa Cruz, entra en cuarto
intermedio hasta el lunes. Aunque el Gobierno cedió a la
petición de suspender la construcción de tres
cuarteles
en el Chapare, el desacuerdo alrededor de la política
gubernamental de erradicación del cultivo de coca aleja las
posibilidades de un acuerdo. El Gobierno advierte que si los cocaleros
no dan una respuesta positiva, incrementará la presencia
militar
en los caminos. » « La
Coordinadora en Defensa
del Agua y de la Vida de Cochabamba firma un acuerdo de intenciones con
el Gobierno. En el documento, el Gobierno se compromete a reglamentar
la Ley de Aguas y Alcantarillado, a retirar el proyecto de Ley de
Aguas, a elaborar consensuadamente un proyecto modificatorio de la ley
INRA y atender el tema de las tarifas de energía
eléctrica y transporte escolar. »
Octobre
Jeudi 5 : « Mientras avanza el
diálogo de los diferentes
sectores con el Gobierno, se mantienen firmes los bloqueos y los
militares desisten de su intento de despejar las
carreteras. »
Vendredi 6 : « Fracasa
un nuevo
intento de diálogo entre los cocaleros y el Gobierno. (...)
El
Gobierno ratifica su política de "coca cero" en el Chapare y
anuncia que no dialogará si los cocaleros no levantan los
bloqueos de caminos y excluyen de toda discusión el tema del
cato de coca. »
Samedi 7 : Début de la levée des
blocages liés à la CSUTCB.
Dans le Chapare, maintien des blocages et de leurs demandes par des
cocaleros .
Mardi 10 à Shinahota : assemblée
de 300 délégués des cocaleros qui
maintiennent
leurs revendications (« cultivo de un cato de coca
por familia
productora ») et la perspective de blocages
à
défendre contre d’éventuelles
interventions
répressives.
Vendredi 13 : « Las
seis
federaciones productoras de coca llegan a un acuerdo con el Gobierno.
El convenio establece, entre otras cuestiones, que no se
crearán
los tres cuarteles militares en el Chapare, indemnización a
las
víctimas de los enfrentamientos, desarrollo integral para la
región, desbloqueo de caminos y repliegue militar. En el
punto
central tanto los cocaleros como el gobierno mantienen sus posturas
sobre la producción de coca. » ;
(le lendemain le
gouvernement annonce poursuivre l’éradication
comme
prévu).
(Trou dans
la chronologie Osal entre le 14 octobre et le 9 novembre)
Novembre
Mardi 14 à Peñas : Felipe
Quispe, secrétaire général de la
CSUTCB, lance le
MIP, Movimiento Indígena
Pachakutik. « El dirigente
propone desconocer el sistema político y crear un nuevo
Estado
en el que los campesinos tengan el control político,
económico y militar. »
Décembre
Samedi 9 : « El
Juez
Instructor de Villa Tunari anuncia el procesamiento de 14 dirigentes
cocaleros por el presunto secuestro y asesinato de policías
y
militares en la región del Chapare durante los
enfrentamientos
en los meses de septiembre y octubre. »
2001
Avril
Mardi 3 à La Paz : manifestation de
travailleurs de la
santé, répression à la
lacrymogène.
Dans le département de Cochabamba : marche
commémorative
de la « Guerre de
l’eau », à
l’initiative de la « Coordinadora de
Defensa del Agua y de
la Vida ».
Entre Oruro et La Paz : marche de clients de banques
et autres
entités financières qui demandent la remise de
leurs
dettes, répression policière à coups
de matraques
et de lacrymogènes.
Jeudi 5 à La Paz, Santa Cruz, Oruro,
Cochabamba :
dans la
capitale à l’initiative de la COB, et dans les
trois
autres villes sans qu’on sache qui y appelle, des
« travailleurs »,
« maestros », manifestent et
organisent quelques blocages.
Le gouvernement envoie des militaires sur les principales routes
interdépartementales.
Mercredi 11 à La Paz : marche de
travailleurs de la santé, réprimée .
Jeudi 12 à Pongo : depuis le 9, marche de plus de
1 000
personnes de Cochabamba vers La Paz, à
l’initiative de la
COMUNAL (Coordination de mobilisation unique nationale, qui regroupe
notamment la Coordination de Cochabamba, la
confédération
des 6 fédérations de producteurs de coca, la
CSUTCB, la
Confédération des Cultivateurs) ; ce
jour, 600 flics
répriment et arrêtent 50 personnes.
Samedi 14 à Japucaso, près de
Caracollo : nouvelle
répression de la marche de la COMUNAL (à laquelle
Morales
participe).
Mardi 17 près de Konani : répression
contre 150 marcheurs (COMUNAL), 54 arrestations.
Vendredi 20 à Ayo Ayo : arrivée de la
marche COMUNAL. La CSUTCB devient
CSUTCIOB. Demande de
démission de Banzer
par l’ex-président Sánchez Losada et le
MNR, et
d’une « concertation de salut
national ».
Dimanche 22 près de Calamarca : marche de la
COMUNAL interceptée par les flics, 89 arrestations.
Lundi 23 à El Alto : arrivée de
la marche COMUNAL
rejointe par une autre marche partie des Yungas, puis se dirigent vers
La Paz mais répression qui fait deux morts ;
Morales et
d’autres dirigeants annoncent le repli des paysans et lancent
un
ultimatum quant à leurs revendications (menaces de blocages
sur
Cochabamba).
Mercredi 25 dans le Chapare : des cocaleros bloquent
« par surprise » la route entre
Cochabamba et
Santa Cruz.
Jeudi 26 dans le Chapare : poursuite du blocage
(volonté de faire tomber Banzer).
Mai
Mercredi 2 : « La
Coordinadora de Movilizaciones Única Nacional (COMUNAL),
liderada por el diputado y dirigente cocalero Evo Morales, firma un
convenio con el Poder Ejecutivo en el que se establece el levantamiento
de los bloqueos y la retirada de las tropas policiales y militares de
las carreteras del país. »
Juin
Samedi 9 : blocages de plusieurs routes par des transporteurs
qui s’affrontent
avec les flics (blocages suspendus le lendemain).
Mercredi 13 : blocages de routes encadrés, par 3
000 cocaleros notamment originaires des Yungas : affrontements avec des militaires.
Jeudi 14 dans la région des Yungas : poursuite
des affrontements entre des milliers de cocaleros et des centaines de
soldats dont 200 sont contraints de quitter la zone.
A Chulumani : ce
« poblado », entre autres, est
« pris » par les paysans, qui
prennent en otage un secrétaire de la
sous-préfecture.
Vendredi 22 à Sucre : manifestation de travailleurs
municipaux ; les flics tirent des lacrymogènes et
il y a
des affrontements.
Dimanche 24 à Sucre : suite du vendredi,
répression à la lacrymogène.
Mercredi 27 dans l’Altiplano paceño : affrontements entre paysans et
militaires, 1 mort.
Juillet
Lundi 2 : « Ocho tanques de guerra
del Ejército
Nacional se asientan en la zona de los bloqueos
campesinos. »
Lundi 9 à La Paz : 2 000 dirigeants
convoqués par El
Malku (Felipe Quispe) décident le maintien et le
renforcement
des blocages (pour empêcher l’approvisionnement de
la
capitale).
Dimanche 15 à Hankhoamaya (altiplano
paceño) : affrontements
entre paysans et militaires qui font 8 blessés par balles.
Lundi 16 dans l’« hoyada
paceña » : des
centaines de paysans associés à des
étudiants de
El Alto en bloquent les accès (« Plan
Pulga »), tirs
de lacrymogènes, 5 arrestations.
Dimanche 22 à La Paz : manifestation
encadrée de milliers
qui « prennent » le conseil
municipal et le palais de
justice (pour protester contre le
« desafuero » du
député Morales) ; répression
policière : 5
blessés, 12 arrestations.
Août
Lundi 6 : démission
du président Hugo Banzer.
Septembre
Jeudi 13 à Samusabeti : des milliers de cocaleros tentent
d’envahir une base militaire, 4 arrestations.
Mercredi 26 à Loma Alta, Urkupiña,
Bolívar A y B, Puerto Valle et Isinuta : les
campements militaires sont encerclés par les cocaleros, tirs
de
lacrymogènes et de balles en caoutchouc, 1 mort.
Jeudi 27 à Loma Alta : nouvel assaut contre un camp
militaire, tirs, 1 mort.
Octobre
Mercredi 3 à Santa Cruz : répression
d’une manifestation étudiante.
Vendredi 12 : « El
presidente de Bolivia y Capitán General de las Fuerzas
Armadas,
Jorge Quiroga, pone en marcha un Plan de Seguridad Ciudadana. A partir
de hoy todas las calles de las capitales estarán
militarizadas. »
Lundi 15 dans le Chapare : affrontements
entre cocaleros et militairesdans
la zone de San Benito et aux alentours de la
« Fédération
Mamoré » (nom
d’une
rivière bolivienne de la région de Cochabamba).
Mardi 16 dans le Chapare : nouveaux
affrontements entre les mêmes parties (quand les militaires
interviennent contre le
« siège »
mené par
les cocaleros depuis plus de 20 jours) : 1 mort et 2
blessés.
Mobilisation par le gouvernement de 20 000 soldats contre les
blocages.
Jeudi 25 dans le Chapare : déploiement de milliers
de militaires et policiers.
Novembre
Mardi 6 à Bulo Bulo, Eterazama, Chipiriri :
« Dirigés par Evo
Morales », les cocaleros
du Chapare
exécutent le « plan de blocages
"hormigas", sur les
200 km
de la route entre Cochabamba et Santa Cruz ; dans les
trois
lieux
cités, affrontements
(les militaires tirent des lacrymogènes et des balles en
caoutchouc).
Mercredi 7 ) Yapacaní (Santa Cruz) :
blocages par des
« paysans sans terre »,
répression
policière et 20
arrestations.
Jeudi 8 à Eterazama : des cocaleros tentent de
bloquer
l’accès entre cette localité et la
route de
Santa Cruz, ils sont réprimés
à coups de
lacrymogènes et de balles en caoutchouc, puis s’affrontent avec
les militaires dans la localité
nommée, qui est encerclée.
Vendredi 9 dans la zone de Pananti : un groupe de paysans
« sans
terre » est attaqué par une quarantaine
d’hommes
armés
(« lugareños »,
« terratenientes » =
propriétaires
fonciers), affrontements : 8 morts dont
1 des assaillants, 15 blessés
« graves ». Plusieurs organisations
« ratifient le blocage des
caminos », l’accord initial avec
le gouvernement est invalidé.
Lundi 12 à Eterazama, Chipiriri et Carrasco
Tropical :
répression étatique contre des tentatives de
blocages
dans les zones autour de ces localités.
A Cochabamba : une marche étudiante
(revendication
corporatiste) est réprimée à la
lacrymogène.
Mercredi 14 à Bulo Bulo : affrontements entre cocaleros et
militaires, pierres contre gaz.
Jeudi 15 à Shinahota-Senda 6 (Chapare) : affrontements
entre cocaleros et militaires, sur la route entre Cochabamba et Santa
Cruz, tirs à balles réelles (dont des petits
calibres) :
3 morts et 18 blessés.
Lundi 19 dans le Chapare : blocages intensifiés
dans plusieurs
lieux (Ivirgarzama, Sajta, Bulo Bulo, Shinahota, Paractito,
Chijchimayu,
Avispa, Villa Tunari, Tuti Mayu), répression à la
lacrymogène et balles réelles.
Mardi 20 à Shinahota : répression par la FTC
(Fuerza de Tarea Conjunta, militaires), 1 blessé qui meurt
le 4 décembre.
Mercredi 21 : « El
gobierno y
los cocaleros realizan una tregua. Acuerdan llevar adelante la Cumbre
de la Hoja de Coca y el Desarrollo Alternativo con
participación
de la Iglesia Católica a partir de la próxima
semana, la
indemnización para las familias de las personas fallecidas
durante los enfrentamientos y agilizar los procesos judiciales de los
detenidos. »
A Colcapirhua : tentative d’occupation de rue
à
l’appel de la Coordination pour la Défense de
l’Eau,
réprimée à la lacrymogène.
Jeudi 29 : paro encadré de 24 heures, par des
chauffeurs, avec
blocages dans plusieurs villes ; répression
à la
lacrymogène ; affrontements.
Décembre
Dimanche 2 : « El
presidente Quiroga, en respuesta al rechazo de los cocaleros a la
propuesta del gobierno respecto del conflicto del Chapare, ratifica que
continuará la erradicación de los cultivos de
coca en ese
lugar. Mientras tanto, miles de militares y policías
custodian
la zona para evitar bloqueos. »
Mercredi 12 : « En
un
ampliado de las seis federaciones de productores de coca en Lauca
Ñ, Chapare, los cocaleros piden una tregua de navidad
mientras
que las fuerzas policiales y militares harán una pausa en
las
tareas de erradicación de coca y se replegarán
casi
simultáneamente con los comités de autodefensa de
los
cocaleros. »
Lundi 17 à Cochabamba et La Paz : des
centaines de cocaleros
installent des piquets, répression à la
lacrymogène.
Mercredi 26 : « El
presidente Jorge Quiroga ratifica su posición de no permitir
el
cultivo de coca excedente ni bloqueos en la carretera que une
Cochabamba y Santa Cruz. »
2002
Janvier
Lundi 14 à La Paz : marche depuis
El Alto jusqu’au centre
de la capitale, de 3 000 paysans encadrés,
réclamant le
respect d’un accord signé
l’année
précédente, répression à la
lacrymogène ; rupture du dialogue avec le
gouvernement.
Mardi 15 à Sacaba : équipés
de molotov, de dynamite, d’armes à feu, des
centaines de
cocaleros s’emparent du « Centro de Acopia
de Coca »
(acopia = approvisionnement), protestant contre la politique
d’éradication, « forts
affrontements avec la police ».
Mercredi 16 à Sacaba : les
cocaleros tentent de s’emparer de la Direction
Générale de la Coca, ils lèvent des
barricades
« pour combattre la
police » ; 2 morts (cocaleros)
tués par balles « de
plomb » (plomo).
Jeudi 17 à Sacaba : à
ses alentours, poursuite des affrontements entre cocaleros et
flics/militaires ; 2 de ces derniers sont pris en otages et
tués, l’ambulance qui les transporte est
incendiée ; à ça
s’ajoutent 1 mort
(cocalero) et des dizaines
de blessés ; « Más
tarde,
deciden establecer un cuarto intermedio para el inicio del
diálogo. »
Samedi 19 à Cochabamba : des flics (dont
des "Dalmatas" =
GES, anti-émeute) arrêtent plusieurs dirigeants
cocaleros
au siège de la Fédération
Spéciale du
Tropique de Cochabamba (Morales) ; dans le Chapare, plus
d’une
centaines d’autres arrestations.
Lundi 21 à Cochabamba : marche à
l’appel de
plusieurs organisations en soutien des cocaleros ; la police
réprime à la lacrymogène et balles en
caoutchouc,
et occupe le siège de la Centrale ouvrière
départementale.
Samedi 25 à La Paz : affrontements
de plus de 5 heures entre manifestants (cocaleros,
universitaires,
commerçants, travailleurs de la COD, habitants ;
cris : « Evo estamos
contigo ») et flics qui
tirent des gaz et des balles
en caoutchouc.
Février
Samedi 2 à Challapata (Oruro) : blocages en soutien
des
cocaleros et de Morales (pour la restitution de son siège de
député), répression
des flics et des soldats : 1 mort, 6 blessés
(dont 1 meurt ensuite).
Mardi 5 : blocages dans plusieurs zones dont la route entre
La Paz et
Oruro, à Konani où la police réprime
(blocages
dans les Yungas ; entre Copacabana et Sucre).
Vendredi 7 : « Se
masifican los bloqueos en la zona
del altiplano y de los Yungas. La Policía Nacional se
declara en
estado de emergencia. »
Lundi 11 : « Los caminos La
Paz-Desaguadero, Achacachi-Sorata y los Yungas permanecen
bloqueados. »
Le lendemain, concessions gouvernementales.
Jeudi 28 à Huanuni : rassemblement
de plus de 2 000 habitants qui contraignent un des conseillers
municipaux à signer sa démission
« ante una notaria
de Fé Pública ».
Mars
Mercredi 6 à Marchacamarca : plus
de 4 000 « mineurs et
habitants » de Huanuni bloquent en ce
lieu la route entre Oruro et Potosí, ils demandent la
destitution des gestionnaires locaux corrompus ; les flics
interviennent, affrontements : pierres et dynamite contre
lacrymogènes et balles en caoutchouc.
Avril
Mardi 2 à La Paz : manifestation
encadrée de plusieurs
secteurs (augmentation salaires), réprimée
à la
lacrymogène.
Jeudi 4 à La Paz : nouvelle manifestation
contre le
gouvernement, dite « gran
cacerolazo ».
Mercredi 25 : affrontements entre paysans d’Oruro et
de
Potosí, différend sur des limites
départementales : 1 mort,
1 séquestrée, plus de 30
blessés, 35
maisons brûlées.
Mai
Lundi 13 : marche
vers La Paz
à l’initiative de la
Confédération des
peuples indigènes de Bolivie, appel à une
Assemblée Constituante.
Juin
Lundi 3 à El Alto : grève de
bouchers qui bloquent
l’accès à l’abattoir,
répression
à la lacrymogène.
Dimanche 30 : élections
présidentielles.
Août
Dimanche 4 : le
congrès désigne Sánchez Lozada
président.
Jeudi 8 dans les départements de Cochabamba et
La Paz : des
cocaleros s’affrontent aux flics/soldats, plus
de 20 blessés (affrontements liés au processus
d’éradication).
Lundi 19 dans la région de Santa Cruz :
affrontements entre 150
paysans (« sans terre ») et flics
qui interviennent pour
les virer d’une hacienda qu’ils occupent.
Jeudi 29 : manifestations encadrées dans plusieurs
villes
notamment liées aux projets d’exportation du gaz.
Septembre
Dimanche 8 à Chipiriri : affrontements entre cocaleros et
effectifs de la FTC (militaires éradicateurs),
contre une éradication, qui font 17 blessés.
Octobre
Dimanche 6 à Ichoa (Chapare) : affrontements entre cocaleros et
troupes de la FTC, 1 mort.
Mercredi 9 : « Tras
la
reunión sostenida con los representantes de las seis
Federaciones de Cocaleros del Trópico de Cochabamba, el
gobierno
decide continuar con la erradicación de los cultivos de coca
y
ordena a los efectivos de las Fuerzas Armadas (FFAA) evitar cualquier
tipo de enfrentamiento con los campesinos de la
región. »
A Cochabamba : manifestation étudiante
réprimée, 4 blessés,
3 arrestations.
Jeudi 17 à La Paz : « Cerca de
5 mil personas, convocadas por la Coordinadora por la Defensa
del Gas, se movilizan hacia la sede del gobierno en La Paz
para
conmemorar los 33 años de la nacionalización del
gas (...) ».
Mercredi 23 à Trinidad : manifestation
de centaines de « moto-taxistas,
estudientes de secundaria y
universitarios » pour demander la
démission
d’officiels désignés comme responsables
de la mort
d’un étudiant 4 mois plus tôt ;
les manifestants
incendient les bâtiments de la Police forestière,
de la
Police technique judiciaire, commettent des destructions contre la
« fiscalía » du
district et la Cour
supérieure de justice, font le siège du lieu
où
une cinquantaine de flics sont rassemblés ; la
ville est
occupée par l’armée.
Novembre
Vendredi 15 à El Alto : marche
encadrée contre le maire ;
des manifestants essaient de prendre les installations de la commune,
ils sont réprimés à la
lacrymogène.
Décembre
Mardi 3 : « Los
productores de coca de las seis Federaciones del Trópico de
Cochabamba se declaran en estado de emergencia general y determinan no
aceptar el diálogo con el gobierno. Los campesinos definen
un
plan de acción que incluye movilizaciones y bloqueos de
caminos. »
Mardi 17 à La Paz : marche de
journalistes et militants droitdelhommistes,
réprimée.
Jeudi 19 : « El
Congreso
de la República autoriza, con una mayoría de 85
votos
contra 54, el ingreso de 350 efectivos del ejército de los
Estados Unidos, quienes realizaran tareas sociales entre el 1º
de
mayo y el 30 de agosto de 2003. »
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Bolivie insurgée en 2003 > chronologie
2000-2002