Des scènes de violence, décrites comme des "émeutes", ont touché ces derniers jours quelques villes en Algérie, rapportent mardi des journaux algériens.
A Skikda (500 km à l'est d'Alger), Tiaret (300 km à l'ouest), Tizi Ouzou et Bouira (Kabylie, 110 km à l'est et 120 km au sud-est), des jeunes ont attaqué les sièges des mairies ou des daïras (sous-préfectures) pour exprimer leur mécontentement, selon ces sources.
Les manifestants protestaient contre le chômage, les pénu
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ries d'eau ou encore l'absence de routes, promises par les autorités et jamais réalisées, selon les mêmes sources.
Depuis les événements du printemps noir en Kabylie, en avril 2001, l'émeute est devenue le moyen d'expression privilégié des jeunes algériens pour se faire entendre des autorités accusées de laxisme et de corruption.
Des émeutes avaient eu lieu fin février dans la région de Jijel (360 km à l'est d'Alger), où des manifestants avaient saccagé des bâtiments publics pour protester contre l'organisation des bureaux de vote de l'élection présidentielle du 8 avril.
D'autres émeutes avaient éclaté une semaine auparavant à Ouargla (800 km au sud d'Alger), où des dizaines de jeunes ont attaqué des bâtiments publics pour protester contre le chômage, alors que le président Abdelaziz Bouteflika s'y trouvait en visite.
Les manifestants protestaient surtout contre le recrutement de personnes originaires du nord du pays au détriment des habitants du sud pour travailler dans le secteur pétrolier.
Les bureaux chargés de ce recrutement ont été dissous depuis par les autorités.