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Après les émeutes d'avant-hier
Retour au calme à Haïzer

De notre correspondant
Après un brusque mouvement d'émeutes qui a ponctué la journée d'avant-hier à Haïzer, 10 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, le calme y est revenu. Hier matin, au moment où le siège de l'APC de Haïzer, réduit en cendres, demeurait fermé et les carcasses des véhicules calcinés toujours sur les lieux, nos tentatives de joindre le P/APC et le chef de daïra sont restées, au deuxième jour consécutif, vaines.
La seule version quant à l'origine de ces événements demeure, tel que rapporté dans notre édition d'hier, celle recueillie auprès des jeunes émeutiers le jour des événements. C'est le fait de jeunes révoltés « contre la marginalisation, l'abandon et le mépris des autorités locales désignées en les personnes du P/APC et du chef de daïra ». C'est ce que ne cessaient de clamer ces jeunes qui dénoncent la mauvaise gestion des affaires de la commune (en particulier les services du filet social et d'emploi des jeunes) par le P/APC ainsi que le soutien de ce dernier au Président-candidat en facilitant l'installation de sa permanence sur le territoire de la commune. Le chef de daïra a été accusé d'être derrière l'exclusion de bon nombre de citoyens locaux du fichier du personnel chargé de la gestion de la prochaine élection et leur remplacement par des non-résidants. Si aucune information n'a filtré du côté des responsables mis à l'index par ces jeunes sur ces événements, d'autres acteurs locaux ne sont pas restés sans réaction. De leur côté, les délégués du mouvement citoyen dans cette localité, tout en rappelant le caractère pacifique de leur combat mené depuis près de trois ans pour le triomphe de la citoyenneté, diront « appuyer sans réserves toutes les revendications légitimes de la jeunesse locale ». Cette dernière, diront ces délégués, gagnée par le désespoir, est en proie à la politique désastreuse menée par les pouvoirs publics dans le but de l'affamer et d'entretenir sa détresse pour mieux la maîtriser et la domestiquer. Ils appelleront, toutefois, les jeunes de la commune à demeurer vigilants pour « se prémunir de manuvres diaboliques que le Pouvoir n'hésitera pas à mettre en uvre pour les besoins de son maintien au règne à l'approche de la présidentielle ».
La section du Front des forces socialistes (FFS) à Haïzer a réagi à son tour à travers une déclaration rendue publique hier. L'antenne locale du FFS, qui qualifie les événements survenus avant-hier de pur produit d'une manipulation d'un clan du Pouvoir pour mener la population à l'enlisement, a dénoncé les autorités locales traitées de relais au service du Pouvoir. Le FFS local estime que d'autres moyens pacifiques, susceptibles de concrétiser un boycott massif de la prochaine élection présidentielle, seront mis en branle. Les militants de ce parti refusent, à ce titre, d'inscrire leur démarche de protestation, réaffirmée à l'encontre des autorités locales dans le même sillage que celui des jeunes révoltés qui ont mis le feu au siège de l'APC et incendié plusieurs véhicules lundi dernier à Haïzer.
Par ailleurs, les quelques citoyens de la localité interrogés sur ces événements, qui ont replongé subitement cette commune dans l'émeute, diront reconnaître les difficultés sociales ayant conduit ces jeunes à la violence. Ils regretteront toutefois que ces émeutiers n'aient pas épargné même le service de l'état civil de l'APC, pourtant soigneusement protégé depuis le déclenchement de la protesta dans la région.
Mohamed Sadoun


Mohamed Sadoun

09-03-2004

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