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Azazga
Conférence du RCD à l'ombre des bombes lacrymogènes

De notre correspondant
La conférence organisée par le RCD hier à Azazga, dans le cadre de la campagne présidentielle, s'est déroulée sous un impressionnant dispositif policier qui n'a pas lésiné sur les bombes lacrymogènes pour disperser et dissuader les dizaines de jeunes hostiles aux élections et qui voulaient empêcher la tenue de cette conférence. La matinée déjà, la salle Matoub-Lounès (ex-église), retenue pour cette activité et qui sert aussi de siège à la coordination locale du aârch Ath Ghobri, a été investie par des délégués du mouvement citoyen et des jeunes.
Selon un délégué, le commissaire de police de la ville s'est présenté sur les lieux pour « inviter » les présents à libérer la salle pour permettre le déroulement de la conférence du RCD. Cependant, les jeunes ne voulaient rien savoir et semblaient déterminés à l'empêcher. Au fur et à mesure qu'arrivaient les militants et les sympathisants du RCD, la tension est montée de plusieurs crans et des slogans hostiles à Saïd Sadi et à l'un des conférenciers, en l'occurrence Nourredine Aït Hamouda, étaient scandés par des jeunes tout en bloquant la porte d'entrée de la salle qui était toujours « squattée » par les partisans du rejet des élections. L'atmosphère devenait intenable et des insultes fusaient de part et d'autre.
Quelques instants avant 14 h, horaire prévu pour l'entame de la conférence, des dizaines de policiers et de CNS, précédés par un policier filmant les évènements, ont investi les lieux, délogeant de force les occupants. La réaction de ces derniers ne s'est pas fait attendre. Les slogans hostiles au Pouvoir et au candidat du RCD provenaient de toutes les ruelles jouxtant l'ex-église.
Aux jets de pierres des insurgés, les CNS ripostaient par des bombes lacrymogènes, arrosant les jeunes qui fuyaient dans tous les sens. Les commerces situés aux alentours de la salle ont baissé rideau et l'émeute s'est propagée aux différentes ruelles de la ville.
Tout en fuyant les bombes lacrymogènes, les manifestants s'en sont pris à la permanence électorale d'Ali Benflis qu'ils ont arrosée de pierres.
Alors que l'arsenal répressif mis en place protégeait la salle de travail à distance, la conférence du RCD se poursuivait en présence de nombreux militants et sympathisants qui ont eu également droit à la projection d'une cassette-vidéo sur les évènements du Printemps noir. Tout en s'attaquant aux délégués qui prônent le rejet des élections qualifiés désormais de « quatre chats qui ne nous font pas peur », le conférencier a explicité pourquoi il faut aller voter massivement le 8 avril prochain pour faire barrage à Bouteflika et à son clan pour les renvoyer chez eux une fois pour toutes.
Rappelons, enfin, que la conférence que devaient animer les partisans de Benflis à Azazga la semaine dernière a été également empêchée.
Mustapha Naït Dahmane


Mustapha Naït Dahmane

29-03-2004

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