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La hausse du prix du gaz et du mazout provoque la colère dans les campagnes
ALGÉRIE - 27 janvier 2005 - AFP

La brusque augmentation des prix du gaz butane et du mazout, principales énergies utilisées dans les campagnes et les zones enclavées d'Algérie, a provoqué des manifestations et des émeutes dans plusieurs régions.

La colère a atteint son paroxysme à Birine, près de Djelfa (270 km au sud d'Alger) où l'hiver est rude et où la bonbonne de gaz et le fût de mazout sont stockés des mois à l'avance.

Le 17 janvier, des centaines de jeunes sont sortis dans les rues boueuses de cette petite localité des Hauts plateaux pour crier leur colère après l'augmentation du prix de la bonbonne de gaz décidée la veille par le gouvernement malgré l'opposition des députés.

Lors du vote de la loi de finances, en décembre, les députés s'étaient opposés à l'augmentation du prix de la bonbonne de gaz et n'avaient accepté qu'un dinar (1 centime d'euro) de hausse pour le mazout alors que le gouvernement en demandait cinq.

Le gouvernement a, cependant, augmenté le prix du gaz de près de 18% passant de 170 à 200 dinars (1,70 euro à 2 euros environ). Le prix du mazout a connu une hausse de près de 9%.

Les manifestants de Birine ont saccagé et incendié des édifices publics, barré des routes en érigeant des barricades et en enflammant des pneus, selon la presse.

Les forces de sécurité sont intervenus et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, en procédant à plusieurs interpellations.

Mardi, six personnes interpellées lors de ces émeutes ont été condamnées à huit mois de prison ferme par le tribunal de la ville voisine d'Aïn Oussera. Jugés pour "atteinte à l'ordre public", "attroupement" et "destruction des biens de l'Etat", les manifestants ont également été condamnés à une amende de 5.000 dinars (50 euros).

Mais la colère a fait tâche d'huile et des manifestations, moins violentes qu'à Birine ont eu lieu, le 23 janvier, à Tiaret (340 km à l'ouest d'Alger), Annaba (600 km à l'est de la capitale), Guelma, à 530 km à l'est d'Alger et Maghnia, près de la frontière algéro-marocaine, en Kabylie (est).

Une vague de froid exceptionnel s'est abattu sur l'Algérie avec des chutes de neige, des vents froids atteignant plus de 70 km/heure, selon les services de la météo, augmentant les besoins en gaz et en mazout, utilisés pour la cuisine et le chauffage.

Les habitants, dans des déclarations à la radio et aux journaux, ont reproché aux autorités, outre cette augmentation, leur incapacité à assurer la disponibilité du gaz en période de forte demande et à juguler sa vente "au marché noir" presque au double de son prix.

Ils ont déclaré payer déjà la bonbonne de gaz jusqu'à 250 dinars (2,50 euros environ) lorsque son prix était de 170 (1,70 euro). Avec l'augmentation à 200 dinars (2 euros) de la bonbonne, ils ont affirmé qu'elle avait atteint 350 dinars (3,50 euros) dans certaines régions montagneuses.

Le salaire minimum garanti est de 10.000 dinars (100 euros) en Algérie. Le chômage touche plus de 15% de la population active en majorité des jeunes, selon des estimations officielles, plus de 25%, selon des partis de l'opposition.

Réagissant à ces manifestations, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, dénonçant des "manipulations de rentiers et de politiciens", a affirmé lundi que "l'ordre sera préservé et la loi rigoureusement appliquée".

Il a justifié la hausse des prix du mazout et du gaz butane par "la nécessaire rentabilité de l'entreprise (NDLR: d'Etat) qui les produit et qui doit améliorer ses marges bénéficiaires pour continuer d'exister".

Depuis les émeutes du printemps noir en 2001 en Kabylie, qui ont fait 126 morts, selon un bilan officiel, l'émeute est devenue un des moyens privilégié pour attirer l'attention des hautes autorités de l'Etat et dénoncer l'incurie des responsables locaux, souvent accusés de "favoritisme" et de "corruption".

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