La capitale australienne a connu cette nuite une nouvelle vague d'émeute, qui a fait sept blessés. Cette vague de violence, qui touche les faubourgs de Sydney depuis deux jours, inquiète de plus en plus les autorités locales. Les forces de police pourraient voir leur pouvoir étendu.
Onze suspects ont été interpellés à l'issue de ces affrontements, provoqués par des habitants des banlieues, en représaille aux agressions racistes commises dimanche par de jeunes Australiens à Cronulla Beach. Plus d'une trentaine de boutiques ont été saccagées par des casseurs armés de battes de baseball et de barres de fer. Des groupes ont lancé des pierres sur des véhicules de police et de particuliers, à Brighton-Le-Sands. A Lakemba, un quartier voisin à majorité musulmane, environ 500 personnes, qui craignaient une attaque, ont établi un barrage près de la mosquée locale, après la prière du soir. Ils se sont ensuite dispersés, non sans s'être brièvement accroché avec la police.
Si le calme ne revient pas, les députés, qui ont écourté leurs vacances de fin d'année, pourraient voter, jeudi prochain, une série de mesures, dont la fermeture des débits de boissons en période de troubles et le bouclage des périmètres spéciaux par la police. De son côté, le Premier ministre conservateur, John Howard, s'est engagé à lutter contre la "brutalité". "Mon message est très simple: la violence est illégale et ceux qui violent la loi, quels qu'ils soient, seront arrêtés et punis", a-t-il déclaré. |
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