Une affiche néo-zélandaise dans une gare de Wellington, la capitale, jeudi. En haut de l'affiche : «Si Sydney peut le faire, nous aussi». En bas du «smiley» qui ne sourit pas du tout : «Récupérons notre terre et montrons leur un peu de pouvoir blanc». Il est signé des «Croisés blancs de la Sainte Guerre raciale».
Tous les leaders politiques du pays ont fermement condamné ce placard comme incitation à la haine raciale.
Ces affiches, collées dans de nombreuses gares de la capitale, appellent à des émeutes façon australienne», après l'exacerbation des tensions raciales dans les banlieues sud de Sydney depuis le début de la semaine.
Jeudi, le parlement de l'Etat australien de Nouvelles-Galles du Sud, réuni en session extraordinaire, a adopté une série de mesures autorisant la police de Sydney à «boucler» certains quartiers. Par ailleurs, les députés ont aggravé les sanctions applicables aux personnes reconnues coupables de participation aux émeutes. Faisant passer la peine maximale de dix à quinze ans de réclusion. La police est également habilitée à interdire la consommation d'alcool.
Les violences raciales avaient éclaté sur la plage de Cronulla, dans la banlieue de Sydney, lorsque 3000 personnes, scandant des slogans racistes, avaient agressé des passants d'aspect moyen-orioental… La police a imputé ces violences à des partisans de la suprématie blanche. Sydney a connu deux nuits de calme, les 450 policiers qui circulent dans les rues et contrôlent les automobilistes dans les quartiers « sensibles » y sont sans doute pour quelque chose…
(Libération.fr)