Yahoo! Actualités Accueil - Dossiers - Mon Yahoo! - Yahoo!
Actualités   Finance   Sport   Météo   Horoscope
Reuters

mardi 13 décembre 2005  
Yahoo! Actualités Monde
Accueil À la Une Monde France Éco Multimédia People Insolite Horoscope Sport Météo Sciences Santé Culture Médias
 À consulter
Rubrique :
Monde
  En image

Des flammes s'échappent du dépôt de carburant de Buncefield le 13 décembre 2005, dans les environs de Londres
AFP
[Toutes les photos]
Dessin du jour

Les bienfaits de la présence française

Tous les cartoons ]
mardi 13 décembre 2005, 16h08
La police veut éviter une troisième nuit d'émeutes à Sydney

LA POLICE AUSTRALIENNE REDOUTE UNE NOUVELLE NUIT D'ÉMEUTES À SYDNEY
agrandir la photo

SYDNEY (Reuters) - Plus de 450 policiers, quatre fois plus que les effectifs habituels, ont été déployés dans les rues de Sydney pour prévenir une troisième nuit de violences à connotation raciale.

A la tombée de la nuit, on ne signalait aucun incident dans la banlieue de la grande cité australienne où la police contrôlait les voitures à des barrages routiers.

Le Parlement de Nouvelle-Galles du Sud se réunira en session extraordinaire jeudi pour donner à la police des pouvoirs spéciaux lui permettant de boucler certains quartiers afin d'enrayer les troubles.

La police pourra aussi limiter la consommation d'alcool dans ces quartiers en fermant les débits de boisson et en interdisant à la population de circuler avec de l'alcool.

Le Parlement de l'Etat portera par ailleurs de cinq à quinze ans de prison la peine prévue pour faits d'émeute et de cinq à dix ans la peine pour participation à des bagarres sur la voie publique.

"Ces criminels ont déclaré la guerre à notre société et nous ne les laisserons pas gagner", a déclaré Morris Iemma, Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud.

"Vous ne prendrez pas le contrôle de nos rues", a-t-il lancé à l'adresse des émeutiers, en annonçant que la police disposerait de pouvoirs spéciaux similaires à ceux qui lui avaient été octroyés pendant les Jeux olympiques de 2000.

Les troubles ont commencé dimanche lorsque 5.000 personnes, certaines hurlant des slogans racistes, ont attaqué des jeunes d'origine proche-orientale sur la plage de Cronulla Beach.

Des jeunes gens ivres, parfois drapés dans des drapeaux australiens, ont expliqué qu'ils défendaient la plage après l'agression de sauveteurs par des personnes "d'origine libanaise".

Lundi soir, des bandes de jeunes, essentiellement originaires du Proche-Orient, ont, pour la seconde nuit consécutive, attaqué plusieurs personnes à coups de batte de baseball, détruit des voitures et jeté des pierres sur les forces de l'ordre.

JEUNES MARGINALISES

La police a dit avoir découvert une trentaine de cocktails molotov et des caisses de pierres sur des toits.

L'archevêque catholique de Sydney, Mgr George Pell, a rapporté que des coups de feu avaient été tirés lundi soir sur une école de l'ouest de la ville où avait lieu un concert de cantiques de Noël.

Selon les médias australiens, des "textos" appelant à la poursuite des violences s'échangent aussi bien au sein de la communauté anglo-saxonne qu'entre personnes d'origine proche-orientale.

Fadi Abdul Rahman, un dirigeant de la jeunesse musulmane, a prédit de nouveaux troubles parce que les jeunes musulmans ont l'impression que la police ne les traite pas équitablement.

La police a rapporté qu'un texto invitant à "faire éclater des crânes (...) dimanche prochain" avait circulé sur la Côte d'Or, une région touristique du Queensland, Etat du nord de l'Australie.

L'attaque, mardi, d'une famille proche-orientale à Perth, dans l'ouest du pays, d'un chauffeur de taxi libano-australien à Adelaïde, dans le sud, et des bureaux d'une organisation islamique dans l'Etat de Victoria font redouter que les violences ne s'étendent.

Le Premier ministre John Howard a lancé mardi un nouvel appel au calme et à la tolérance, tout en refusant de parler de violences racistes. Pour lui, il s'agit de troubles de l'ordre public et de "discorde intérieure", mais l'Australie n'est pas un pays raciste.

Les troubles ont suscité des critiques de la politique multiculturelle d'immigration.

Nombre de dirigeants de communautés imputent les violences davantage à une "guerre de gangs" qu'à des émeutes purement raciales et ils soulignent que les jeunes qui y participent se sentent marginalisés économiquement et socialement.

Certains hommes politiques n'hésitent cependant pas à dénoncer le racisme.

"Voilà un exemple de ce qui s'est passé en France il y a un mois", a commenté Harry Quick, un homme politique travailliste (opposition). "C'est devenu la cocotte-minute ici. Les gens de la minorité ethnique en Australie prennent les choses en main", a-t-il dit.

Rubrique : Monde
  Article précédent : CIA: des individus apparemment enlevés et transférés clandestinement en Europe ( AP)
  Article suivant : Les Libanais pleurent Gebran Toueni et pointent Damas du doigt ( Reuters)

Envoyer cette page Envoyer cette page - Pages les plus envoyées - Imprimer Imprimer cette page




Dépêches Photos
Accueil À la Une Monde France Éco Multimédia People Insolite Horoscope Sport Météo Sciences Santé Culture Médias

Suggestions ou critiques sur ce service

Copyright © 2005 Yahoo! Inc. Tous droits réservés.
Yahoo! et vos données personnelles - Conditions d'utilisation
Copyright © 2005 Reuters. Tous droits réservés. La reproduction ou la distribution de ces écrans sans l'accord express de Reuters est rigoureusement interdite.
* Informations destinées exclusivement à Yahoo! France SAS dans le cadre de votre abonnement à la lettre d'information "Actualités" de Yahoo! Conformément à la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des données vous concernant que vous pouvez exercer auprès de Yahoo! France