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mercredi 1 janvier 2003, 18h17
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Londres a connu un réveillon particulièrement sinistre, la zone piétonne de Trafalgar Square étant fermée au public. La population était appelée à la vigilance et 2.000 policiers déployés dans la capitale. Dans son message de voeux, le Premier ministre britannique Tony Blair n'a pas caché à ses concitoyens que le Royaume-Uni traversait une passe difficile et réaffirmé la nécessité d'un désarmement de l'Irak, sans quoi le monde deviendrait "un endroit très dangereux". Le président américain George W. Bush a affirmé dans son message de Nouvel An que la lutte contre le terrorisme faisait d'importants progrès et qu'il poursuivrait ses efforts pour rendre l'Amérique plus sûre. A Bagdad, les inspecteurs de l'Onu ont poursuivi leurs visites de sites, pour la première journée de 2003. Ils ont été salués, à la sortie de leur quartier général, par une trentaine de militants pacifistes. A Paris, le président Jacques Chirac a lui évoqué un "monde incertain, dangereux, où les menaces de guerre s'ajoutent aux risques terroristes". Dans la capitale française, quelque 450.000 personnes, dont de très nombreux étrangers, s'étaient rassemblées à minuit (23H00 GMT) sur l'avenue des Champs-Elysées, placée sous la surveillance de plus de 7.000 policiers et militaires. Malgré un important déploiement policier, plus de 400 voitures ont été incendiées dans la nuit en France, notamment en région parisienne et en Alsace. A New York, quelque 500.000 personnes étaient rassemblées à Times Square, épicentre des célébrations ayant fait l'objet de mesures de sécurité exceptionnelles. Les personnes voulant y accéder étaient fouillées et obligées de rester sur place jusqu'à minuit locales (05h00 GMT). A Berlin, environ un million de personnes ont pris part malgré un froid glacial à une fête géante, dont le paroxysme a été peu après minuit le traditionnel feu d'artifice à la Porte de Brandebourg, symbole de la ville réunifiée, d'où ont été tirées 1.800 fusées en dix minutes. Ces tirs de fusée, particulièrement prisés par les Allemands lors de la Saint-Sylvestre, ont provoqué des centaines de départs de feux dans tout le pays, et à Berlin, les pompiers ont compté 507 incendies entre 19h00 et 03h00. A Moscou, concerts à la belle étoile, concours de Pères Noël poètes, dégustation de vin mousseux et feux d'artifice ont attiré les foules dans les rues malgré un froid vif. Neuf mille policiers étaient mobilisés dans la capitale, et 250.000 dans le reste du pays. A Madrid, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur l'emblématique place de la Puerta del Sol à Madrid, où elles ont accueilli la nouvelle année, comme le veut la tradition, en ingurgitant douze grains de raisin au son des douze coups de minuit. Dans la foule, quelques personnes portaient une grande pancarte qui disait "Nunca mas" (jamais plus) dans une allusion à la marée noire sur les côtes nord-ouest du pays provoquée par le pétrolier libérien Prestige. Au Mexique, une forte explosion, provoquée probablement par des fusées ou pétards à base de poudre, a fait 37 morts et 70 blessés dans le port de Veracruz. Au Venezuela, des dizaines de milliers de sympathisants de l'opposition, qui a lancé le 2 décembre une grève générale pour forcer le président Hugo Chavez à la démission, ont fêté le Nouvel An avec un gigantesque feu d'artifice et un grand concert à Caracas. A Bahrein, 25 personnes ont été arrêtés pour avoir perpétré des actes de violence et de vandalisme dans le centre de Manama, la capitale, à l'occasion des célébrations du Nouvel An. Selon un journal barheini, des groupes de jeunes ont détruit un grand nombre de voitures et se sont également attaqués à des hôtels, dont ils ont saccagé les devantures, et agressé certains de leurs résidents. En Afrique, les mesures de sécurité ont été renforcées pour prévenir les actes criminels et de vandalisme. En Côte d'Ivoire, aux prises avec une rébellion, le couvre-feu en vigueur à Abidjan depuis le 19 septembre a été exceptionnellement repoussé à minuit (heure locale et GMT). En Asie, neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans le sud des Philippines dans un attentat à la grenade parmi des échoppes vendant des feux d'artifice pour le réveillon. En Indonésie, où 180.000 policiers ont été déployés, la présidente Megawati Sukarnoputri a donné le coup d'envoi de la nouvelle année sur l'île de Bali, devant plus de 5.000 personnes, près de la discothèque cible le 12 octobre d'un attentat qui avait fait 190 morts, dont près de la moitié d'Australiens. Bien avant, un million de personnes s'étaient rassemblées dans le port de Sydney, où un nombre record de policiers patrouillait, pour assister au traditionnel feu d'artifice. En Corée du Sud, c'est le sentiment anti-américain, attisé par la tension provoquée par les ambitions nucléaires du Nord, qui a mobilisé la police et fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes malgré des températures hivernales. |
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