DACCA (AFP) - Treize personnes ont été tuées et quelque 80 blessées samedi à Dacca par l'explosion d'une série de bombes durant un meeting du principal parti d'opposition, la Ligue Awami, a annoncé l'agence officielle BSS.
La dirigeante de ce parti "Sheikh Hasina Wajed a été légèrement blessée aux jambes et entre 70 et 80 personnes ont été blessées", a déclaré à l'AFP une responsable de la Ligue Awami, Razia Mostafa, à l'hôpital où les blessés étaient soignés.
Sheikh Hasina Wajed venait de s'adresser aux manifestants quand une bombe a été jetée sur la tribune où elle se trouvait, tuant son garde du corps qui tentait de la protéger, a indiqué un autre responsable de la Ligue Awami, Saber Hussain Choudhury.
"Cet attentat à la bombe était une tentative d'assassinat contre la chef de l'opposition", a dit M. Choudhury à la chaîne de télévision privée ATN Bangla.
"Sept balles ont été tirées contre sa voiture" lorsque Sheikh Hasina a été évacuée, blessée, de la manifestation" a-t-il ajouté.
La Ligue Awami a décidé d'appeler à deux jours de grève générale, le 24 et 25 août, pour protester contre cet attentat, a annoncé M. Choudhury.
Selon l'agence BSS, le Premier ministre Khaleda Zia a condamné cette série de bombes dans un communiqué.
L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, a provoqué la panique dans la foule mais également la colère des manifestants qui ont mis le feu à plusieurs véhicules tandis que les bâtiments entourant le lieu du drame étaient en feu.
Dans l'hôpital proche, des dizaines de blessés ont pris place dans les salles d'attente et les couloirs.
La Ligue Awami a lancé une série de grèves générales depuis le début de l'année, dans le cadre d'une campagne destinée à chasser du pouvoir le gouvernement, une coalition de quatre partis dont les islamistes, menée par le Parti nationaliste du Bangladesh du Premier ministre Khaleda Zia et qui jouit d'une large assise parlementaire.
L'opposition accuse le gouvernement de ne pas lutter contre la corruption et la criminalité. Le gouvernement dit faire son possible pour remédier à la mauvaise situation héritée du gouvernement précédent, celui de la Ligue Awami.
Les explosions de samedi font suite à deux autres ce mois-ci à Sylhet, dans le nord-est du pays, qui ont fait un mort chacune, et à l'explosion d'une bombe en mai dans une mosquée de la même ville, qui avait fait trois morts et des dizaines de blessés, y compris l'ambassadeur britannique. Ces attentats n'ont pas été revendiqués.