Birmanie: plus de 100 morts parmi les partisans d'Aung San Suu Kyi
HONG KONG (AFP) - Plus de 100 partisans de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi sont morts lors des affrontements qui ont précédé son arrestation le 30 mai dernier, a indiqué samedi la radio BBC.
Les hommes de main du gouvernement, armés de tiges de bambous affûtées et de bâtons, ont "assailli sans pitié" les membres de l'opposition lors d'une embuscade au nord de la Birmanie, selon le service mondial (World service) de la chaîne publique britannique capté à Hong Kong..
Ces détails ont été révélés par une équipe américaine d'enquêteurs qui se sont déplacés pour inspecter les lieux et ont "conclu que l'attaque était planifiée et coordonnée par le gouvernement militaire", selon la radio.
Ces accusations interviennent alors qu'un envoyé spécial des Nations unies, Razali Ismail, est arrivé en Birmanie pour essayer de rencontrer Mme Suu Kyi, placée par le gouvernement en résidence surveillée "pour la protéger", après l'attaque de la semaine dernière.
Selon la BBC, M. Razali devrait rencontrer les dirigeants de la junte samedi, mais il est prêt à quitter le pays plus tôt si on lui refuse de rencontrer la lauréate du prix Nobel de la paix.
Aung San Suu Kyi a été emmenée dans un camp militaire à 40 km de la capitale après l'attaque de la semaine dernière et personne ne l'a vue depuis. Toutes les grandes capitales dans le monde ont exprimé leur inquiétude à propos de sa santé.
Selon des sources birmanes, Mme Suu Kyi a été blessée sans gravité par des éclats de verre à la tête et à l'épaule, lorsque le pare-brise de sa voiture a été brisé pendant les affrontements.
L'organisation des droits de l'Homme Amnesty International avait déjà indiqué que plus 100 personnes avaient disparu au cours de ces affrontements, notamment Tin Oo, vice-président de la Ligue Nationale pour la démocratie (LND), le principal parti d'opposition en Birmanie présidé par Mme Suu Kyi.