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samedi 18 janvier 2003, 9h32

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Bolivie: la crise sociale s'accentue, aucune issue négociée en vue

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LA PAZ (AFP) - Cinq jours après le lancement d'un vaste mouvement de revendications des producteurs de coca (matière première de la cocaïne), ayant dégénéré en violents incidents avec les forces de l'ordre, la crise sociale s'est accentuée vendredi en Bolivie, aucune issue négociée n'étant en vue.

Après les producteurs de la région centrale du Chapare, ayant dressé lundi des barrages sur le principal axe routier de Bolivie, afin d'appuyer leurs revendications, ceux de la région des Yungas, au nord de La Paz, en ont fait de même vendredi sur les routes menant vers le nord et le nord-est du pays.

Alors que les "cocaleros" du Chapare veulent faire pression sur le gouvernement pour qu'il autorise de nouveau leur culture traditionnelle de la feuille de coca, interdite dans leur région en 1988, ceux des Yungas s'opposent à l'éradication par la force de 5.700 hectares de plantation dépassant le quota de 12.000 hectares autorisé dans cette zone par les autorités.

Les affrontements entre militaires et policiers tentant de lever les barrages et les producteurs de coca sur la route entre Cochabamba et Santa-Cruz (est) ont déjà entraîné depuis mardi la mort de cinq cultivateurs et fait au total plus de 50 blessés.

Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plusieurs centaines de "cocaleros" ont été arrêtés.

Vendredi, de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, cultivateurs et étudiants les soutenant, ont fait deux blessés à Cochabamba (400 km à l'est de La Paz), où une centaine de personnes ont été arrêtées. Un nombre équivalent de manifestants ont également été détenus lors d'incidents dans la localité voisine de Pananti.

Des négociations devaient se tenir jeudi soir à Cochabamba entre des représentants du gouvernement du président Gonzalo Sanchez de Lozada et des leaders du syndicat des producteurs de coca, mais elles ont finalement été ajournées.

Le président bolivien a appelé les producteurs de coca à lever leurs barrages, promettant un désengagement concomitant des quelque 7.000 militaires et policiers déployés dans le Chapare. Mais le leader du syndicat des producteurs de coca, le député Evo Morales, dirigeant le principal parti d'opposition, le Mouvement au socialisme (MAS), a rejeté cette proposition.

Les cultivateurs s'opposent à la politique de Gonzalo Sanchez de Lozada consistant, comme celle de son prédécesseur Hugo Banzer, à éliminer les plantations du Chapare, dans le cadre de la lutte anti-drogue, avec l'aide des Etats-Unis, qui a déjà permis de détruire plus de 60.000 hectares de coca.

Le gouvernement bolivien doit également faire face à une fronde de milliers de retraités, qui après avoir été délogés mercredi par la police d'une route qu'ils bloquaient à hauteur de Calamarca (60 km au sud de La Paz), avaient organisé une marche vers la capitale, où ils sont arrivés vendredi.

Ces retraités, dans leur majorité des anciens mineurs opposés à un nouveau système de calcul de leurs retraites, portaient en entrant dans la capitale des cercueils pour protester contre la mort mercredi de six des leurs dans l'accident d'un bus où ils avaient été forcés de monter après leur dispersion par la police.

Jusqu'à présent à l'écart de l'effervescence sociale, la puissante Confédération syndicale unique des travailleurs agricoles (CSUTCB), a décidé également d'interrompre le trafic sur les routes de l'Altiplano à partir du 30 janvier.

 
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