PARIS (Reuters) - A la suite du vote d'une résolution sur la Côte d'Ivoire aux Nations unies, les troupes françaises de
l'opération "Licorne" peuvent ouvrir le feu sur toute personne ou toute force qui menacerait les populations civiles ivoiriennes
et étrangères, a souligné le Quai d'Orsay.
"La formule 'prendre les mesures nécessaires' (ndlr, mentionnée dans la résolution 1464 du Conseil de sécurité) dans le cadre
d'une disposition placée sous chapitre VII constitue la formule d'autorisation habituelle d'usage de la force dans les résolutions
des Nations unies", a précisé François Rivasseau, porte-parole du Quai d'Orsay.
Cette résolution a été adoptée mardi à l'unanimité par les quinze membres du Conseil de sécurité de l'Onu.
"Cette formule ne vise pas spécialement les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (ndlr, forces régulières)", a-t-il ajouté
en réponse à une question.
Le paragraphe 9 de la résolution 1464 est, en effet, placé sous le chapitre VII.
"Ce paragraphe est clair: les forces de la CEDEAO, 'de même que les forces françaises qui les soutiennent' sont autorisées 'à
prendre les mesures nécessaires' pour assurer la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques à
l'intérieur de leurs zones d'opération et en fonction de leurs moyens", a déclaré François Rivasseau.
De telles mesures devraient être prises "sans préjudice des responsabilités du gouvernement de réconciliation nationale"
prévu par l'accord de Marcoussis qui doit être dirigé par Seydou Diarra.
Le Quai d'Orsay insiste d'ailleurs sur l'importance accordée par la Conseil de sécurité à ce gouvernement de réconciliation
nationale dont la constitution est encore attendue en raison de l'impasse actuelle dans laquelle se trouve le processus de
Marcoussis.