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mercredi 5 février 2003, 10h14

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Côte d'Ivoire: l'Onu autorise l'utilisation de la force

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NEW YORK (AFP) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé mardi pour six mois renouvelables le déploiement en Côte d'Ivoire de forces militaires appartenant à la France et à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, leur permettant de recourir à la force.

Aux termes de la résolution 1464 adoptée à l'unanimité, le Conseil "autorise" les forces de la CEDEAO "et les forces françaises qui les soutiennent" à "assurer, sans préjudice des responsabilités du gouvernement de réconciliation nationale, la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques à l'intérieur de leurs zones d'opérations et en fonction de leurs moyens". Le Conseil de sécurité déclare également "faire sien" l'accord intervenu le 24 janvier à Linas-Marcoussis, près de Paris et "demande à toutes les forces politiques ivoiriennes de l'appliquer pleinement et sans délai".

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Le Conseil de sécurité "condamne les graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire" en Côte d'Ivoire et "souligne la nécessité de traduire en justice les responsables". Les "escadrons de la mort" qui opèrent en Côte d'Ivoire sont proches du pouvoir en place à Abidjan, a révélé mardi le quotidien français La Croix, citant un rapport des Nations unies.

"Les escadrons de la mort seraient constitués d'éléments proches du gouvernement, de la garde présidentielle et d'une milice tribale de l'ethnie bété, proche du président Laurent Gbagbo", écrit le journal, citant un rapport établi à la suite d'une mission en Côte d'Ivoire, du 23 au 29 décembre 2002, dirigée par Bertrand Ramcharan, Haut commissaire aux droits de l'homme. De surcroit, le représentant spécial de l'Onu pour les enfants et les conflits armés, l'Ougandais Olara Otunnu, n'exclut pas que les rebelles de l'Ouest ivoirien aient recours à des enfants soldats formés au Libéria voisin: "Avec l'implication des conflits dans la région, on peut très bien imaginer que des enfants +recyclés+ de la guerre au Libéria ou en Sierra Leone puissent être recrutés comme mercenaires en Côte d'Ivoire".

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Dans le même temps, le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, appuyé par l'épouse du président ivoirien, a rejeté mardi les accords inter-ivoiriens de Marcoussis, alors que le chef de l'Etat Laurent Gbagbo ne s'est toujours pas adressé à la nation, dix jours après son retour de Paris. Lors d'une session plénière consacrée aux accords de Marcoussis, les députés du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) ont rejeté ces accords, signés le 24 janvier près de Paris, dénonçant l'"attitude partisane et méprisante" de la France. Les partis majoritaires à l'Assemblée avaient signé les accords de Marcoussis, mais en contestent aujourd'hui les modalités d'application, entérinées par un sommet des chefs d'Etat africains organisé à Paris juste au lendemain de la signature de ces accords.

Devant l'urgence de la situation, le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin, a annoncé mardi devant les députés français qu'il retournerait prochainement dans la région, probablement au Ghana voisin qui vient de prendre la présidence tournante de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO).

Les accords inter-ivoiriens de Marcoussis prévoient notamment l'entrée des rebelles dans un gouvernement d'union nationale. Ceux-ci ont entamé une série de meetings dans les zones sous leur contrôle pour "expliquer" à la population leur interprétation de ces accords. Après Korhogo (nord) dimanche, les responsables des trois mouvements rebelles - qui se sont récemment baptisés "forces nouvelles" - ont tenu mardi un meeting dans leur quartier général de Bouaké (centre), deuxième ville du pays.

Selon eux, il s'agit de prouver par cette mobilisation que tout le "peuple ivoirien" n'est pas hostile aux accords de Marcoussis, contrairement aux affirmations des partisans de Laurent Gbagbo. Le secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), Guillaume Soro, a estimé mardi que des élections anticipées pourraient être organisées dans un an en Côte d'Ivoire par le nouveau gouvernement de réconciliation nationale prévu dans les accords de Marcoussis.

Enfin à Addis Abeba, les dirigeants de l'Union africaine (UA), réunis en sommet extraordinaire, ont exhorté mardi "toutes les parties à honorer les engagements pris".

 
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