PARIS (AP) - Plusieurs femmes d'origine européenne ont été violées au cours des violences qui ont secoué cette semaine la capitale économique de la Côte d'Ivoire Abidjan, a affirmé jeudi une représentante de la communauté française.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hervé Ladsous, a rappelé que des plaintes avaient été enregistrées par le parquet de Bobigny (Hauts-de-Seine) et qu'il appartenait désormais à la justice de vérifier les allégations. "Il y a eu des gens maltraités à divers degrés (...) certaines de ces brutalités ont été extrêmement sévères, extrêmement traumatisantes", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, "aucun décès français n'est imputable aux violences" et on est toujours sans nouvelles de deux Français. "Nous poursuivons nos recherches" à leur sujet, a déclaré M. Ladsous. Il a précisé qu'un total de 2.192 ressortissants français avaient quitté la Côte d'Ivoire et qu'environ 800 devaient encore arriver dans deux avions dans la journée.
"Il y a trois personnes déjà qui sont rentrées en France, trois femmes violées. C'est vérifié", a assuré la présidente de l'Union des Français de l'étranger à Abidjan Catherine Rechenmann, interrogée par France-Inter.
Selon elle, deux de ces trois femmes seraient françaises, et la troisième serait une ressortissante d'un autre pays européen.
La destruction de l'aviation ivoirienne par l'armée française a déclenché une réaction anti-française et xénophobe des jeunes Patriotes soutenant le président ivoirien Laurent Gbagbo, qui ont manifesté à Abidjan armés de machettes, barres de fer et bâtons. Certains domiciles d'expatriés ont été pillés. Plusieurs milliers d'étrangers vivant à Abidjan ont fui leur domicile et souhaitent quitter le pays. AP
lp/ma/st/cov