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Après les émeutes de trois jours à Guiglo, le pire n'est peut-être pas loin. Tant que les rebelles garderont leurs armes, toutes les initiatives de la communauté internationale courent le risque de se heurter à la résistance des patriotes et de ceux qu'on appelle les milices, qui n'y voient que de " la diversion ".
Comme à Abidjan, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) agit désormais dans l'ouest au-delà du cadre de l'école. " Nous, ce que nous voulons, c'est libérer notre pays. C'est l'objectif premier. Nous voyons au-delà de la lutte syndicale, la lutte patriotique", affirme Patrick Bouazo, coordinateur régional de la FESCI pour le Moyen Cavally. Précisant que la FESCI a été en première ligne des actions de protestation contre les forces onusiennes. " Leur problème, c'est le désarmement ", insiste le leader du FLGO, mouvement armé qui cohabite avec les forces régulières ivoiriennes à Guiglo. Ce désarmement, le FLGO tout comme l'UPRGO, autre mouvement armé, ne s'en exclu pas. "Si c'est la condition pour que les rebelles désarment, nous sommes prêts à rendre les armes", explique Octave Yahi, président de l'UPRGO.
Face à la tension que peuvent susciter ces positions, le préfet militaire, le colonel Danon Djédjé, appelle la population à l'apaisement. " Je souhaite que les gens ne fassent pas d'amalgames. Il y a beaucoup de rumeurs disant qu'on va attaquer tel coin ou tel autre ou que les patriotes vont faire ceci ou cela. Nous les avons rencontré. Je crois que ce qui s'est passé, c'est dans le cadre de leurs revendications ", assure-t-il.
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