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mardi 5 décembre 2006 |
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mardi 5 décembre 2006, 21h59
ABIDJAN (Reuters) - La police ivoirienne a tiré et abattu mardi deux manifestants qui protestaient contre l'obstruction faite, selon eux, par le président Laurent Gbagbo à l'action du Premier ministre de transition Charles Konan Banny, rapportent des témoins à Reuters. Un manifestant a été abattu à Agnibilékrou, dans l'Ouest, où des dizaines de personnes sont descendues dans la rue. La foule a riposté en incendiant le commissariat de police local, obligeant les agents de service à chercher refuge au domicile d'un chef coutumier. "Ils ont cherché à résister aux policiers. Un coup de feu est parti et le jeune homme est décédé. Ensuite (...) ils ont assigné le commissariat et l'ont incendié", a raconté à Reuters un policier sous le couvert de l'anonymat. Un deuxième homme, touché aux jambes, a succombé à ses blessures à Abidjan, où des jeunes ont tenté de bloquer des axes routiers à l'aide de pneus et d'étals de marché, a déclaré par téléphone à Reuters Konaté Souleymane, un dirigeant de la jeunesse d'opposition. D'après un habitant du quartier populaire de Treichville, dans la capitale économique ivoirienne, des jeunes ont mis le feu à un autobus, obligeant des magasins à tirer le rideau. Les manifestants ont été dispersés en fin de matinée. LUTTE DE POUVOIRS Jeudi, des incidents similaires s'étaient produits dans différentes villes du pays, coupé en deux depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002 et la guerre civile qui a suivi. Les troubles de mardi sont, semble-t-il, restés limités et la circulation était normale sur les principaux axes routiers d'Abidjan. Ces manifestations sont la conséquence de la lutte de pouvoirs entre Laurent Gbgabo et Charles Konan Banny sur leurs champs de compétence respectifs, dont les contours ont été redessinés par la résolution 1721 adoptée le mois dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies. Le litige a éclaté lorsque Laurent Gbagbo a rétabli dans leurs fonctions trois hauts fonctionnaires accusés de négligence dans l'affaire de l'épandage de produits toxiques en août dernier à Abidjan, qui ont fait dix morts. Gbagbo "a rétabli des assassins dans cette affaire des déchets toxiques. Les Ivoiriens ne peuvent l'accepter", a déclaré un des meneurs des manifestations de mardi, Kouadio Konan Berti. "Nous avons demandé à la population de descendre dans les rues. L'action du gouvernement est paralysée depuis un certain temps avec Gbagbo d'un côté et Banny de l'autre", a-t-il ajouté.
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