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20/01/2006 20:30
ADDIS ABEBA, 20 jan 2006 (AFP) - Deuxième jour de violence à Addis Abeba: au moins deux morts et 36 blessés

Des violences ont de nouveau marqué, vendredi à Addis Abeba, des processions religieuses où des slogans anti-gouvernementaux ont été scandés, faisant au moins deux tués et 22 blessés civils, selon des sources policière et hospitalière.

La police fédérale a annoncé vendredi dans un communiqué diffusé sur la télévision d'Etat que deux civils avaient été tués, l'un par une grenade lancée par des manifestants contre les forces de l'ordre et l'autre piétiné par la foule.

Sept des quatorze policiers blessés ont également été victimes d'une bousculade, et 42 manifestants ont été arrêtés, a ajouté la police fédérale.

Ces incidents se sont calmés dans l'après midi. Auparavant, la ville avait résonné de tirs et d'explosions de grenades, et, dans la soirée, les rues quadrillées par des centaines de policiers anti-émeutes étaient encore jonchées de pierres lancées par les manifestants.

Ces troubles rappellent les violences meurtrières entre sympathisants de l'opposition et forces de sécurité éthiopiennes en novembre et juin derniers, au cours desquelles au moins 84 personnes avaient été tuées.

"Il y a eu des problèmes près de l'ambassade de France (nord d'Addis Abeba). Il y avait des groupes qui perturbaient une cérémonie religieuse et qui ont attaqué la police avec des pierres", a déclaré un responsable à la commission de la police fédérale, sous couvert d'anonymat.

"Les agitateurs ont lancé une grenade contre la police. Sept policiers ont été blessés, dont trois par la grenade. Et un civil a été tué", a-t-il ajouté à l'AFP, précisant ne pas avoir de bilan concernant d'éventuels civils blessés.

Selon des sources hospitalières, au moins 22 civils ont en outre été blessés, en majorité par balles. Trois d'entre eux étaient dans un état critique. Mais la police a affirmé n'avoir "pas utilisé de balles, seulement des gaz lacrymogène".

Selon la police, des incidents ont éclaté dans trois quartiers d'Addis Abeba: près de l'ambassade de France, près de l'église Addis Mikaël (sud-ouest) et près de l'église Stefanus (nord-est), située à proximité de l'ambassade de Grande-Bretagne.

Selon des témoins, des personnes participant au second jour d'une cérémonie orthodoxe, le Timkat, célébrant le baptême du Christ, ont jeté des pierres et scandé des slogans anti-gouvernementaux.

Au cours de l'office dans l'église Stéfanus, "certaines personnes ont protesté contre la présence du patriarche de l'Eglise orthodoxe Abune Aulos. Elles scandaient +Vous êtes du côté du gouvernement, nous ne voulons pas vous voir+", a affirmé à l'AFP un blessé soigné à l'hôpital Menelik et qui a requis l'anonymat.

"La police a tiré en l'air et sur les gens. Elle a aussi utilisé des gaz lacrymogène. Des personnes jetaient des pierres", a assuré une jeune femme en larmes, près de l'église Addis Mikaël où une autre procession était organisée.

"Je portais mon bébé et je me rendais vers l'église (Stefanus) dans la procession quand tout le monde s'est mis à courir et on m'a tiré dans la jambe", a déclaré à l'AFP Serhalem Argaw, âgée de 22 ans, depuis l'hôpital Menelik.

Jeudi, au moins quatre personnes avaient été blessées, dont une par balle, à Addis Abeba par les forces de l'ordre, alors qu'elles participaient à la célébration du Timkat.

En juin et novembre derniers, des heurts entre la police et des sympathisants de l'opposition avaient fait au moins 84 morts en Ethiopie. Ces troubles étaient intervenus à la suite des élections législatives de mai 2005, remportées officiellement par le pouvoir sortant mais contestées par l'opposition qui accuse le gouvernement de fraudes.

Les violences de vendredi interviennent lors la visite en Ethiopie de l'émissaire des Etats-Unis Jendayi Frazer, chargée de résoudre le différend territorial entre l'Ethiopie et l'Erythrée. Elle devait rencontrer en fin de journée le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.


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