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Il y a eu 60 véhicules détruits en Ile-de-France et 155 en province la veille. Il n'y a pas eu d'affrontement majeur avec les 1 100 policiers et gendarmes engagés, dont aucun n'a été blessé durant la nuit, contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps.
Cette dix-neuvième nuit de violence urbaine a été marquée par le jet de trois cocktails Molotov contre la façade d'une mosquée à Saint-Chamond, dans la Loire, occasionnant de légers dégâts. Des projectiles du même type avaient déjà visé, depuis le début des émeutes, des lieux de culte musulmans, à Carpentras et à Lyon.
Dix-sept voitures ont été incendiées dans l'agglomération lyonnaise en début de soirée, un chiffre légèrement supérieur à celui de la veille à la même heure. Six voitures ont notamment pris feu au lycée professionnel d'Ecully, qui forme des élèves aux métiers de la mécanique automobile. Aucun mineur n'a été interpellé dans le département, alors que le couvre-feu imposé aux moins de 18 ans non accompagnés était en place pour la troisième nuit consécutive.
Les autres départements de la région Rhône-Alpes étaient très calmes, aucune dégradation de véhicules n'étant signalée dans l'Ain, dans la Loire et dans l'agglomération grenobloise.
Les incidents à Toulouse ont fortement diminué en dix jours, avec sept voitures incendiées et quatre feux de poubelles, selon la préfecture. Un important dispositif de plusieurs centaines de gendarmes et de policiers était encore en place lundi soir. Du côté des transports publics, l'exploitant Tisseo-Connex a annoncé poursuivre le retour vers un service normal, avec deux nouvelles lignes de bus rétablies mardi, et des métros jusqu'à 22 heures dans les quartiers sensibles touchés par les violences.
Plus tôt dans la soirée, le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy était allé rencontrer les policiers de Seine-Saint-Denis à Bobigny, pour rendre hommage à leur travail. Le ministre leur a témoigné sa "reconnaissance", les remerciant pour leur action "menée dans des conditions difficiles", a-t-il souligné, selon son entourage, et a pu dialoguer avec eux "dans un climat détendu".
Dans la journée de lundi, la cour d'appel de Paris a libéré un gardien de la paix soupçonné d'avoir porté des coups à un jeune homme de 19 ans à La Courneuve. Mis en examen avec un de ses collègues pour "violences commises par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions en réunion", ce policier reste soumis à un contrôle judiciaire.