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GUINÉE: La police confirme la mort de onze manifestants © Maseco Conde/IRIN
Jeunes manifestants dans les rues de Conakry pendant la grève générale |
CONAKRY, le 16 juin (IRIN) - La police a confirmé la mort de onze personnes lors des incidents qui ont éclaté lundi entre les forces de sécurité et des manifestants qui protestaient contre les prix élevés de riz et du carburant et les faibles salaires des enseignants.
Au neuvième jour de grève, les autorités ont déclaré jeudi qu’elles enquêtaient sur les causes des décès. Les négociations entre le gouvernement et les principaux syndicats se poursuivaient vendredi.
Selon la police deux étudiants auraient l’un à Labé (Nord), et l’autre de Nzérékoré (Sud-est), des allégations réfutées par la presse locale qui affirme que plusieurs étudiants ont été tués après qu’un agent des forces de sécurité ait ouvert le feu sur des jeunes manifestants dans les rues de Conakry.
Le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan s’est dit très préoccupé par les informations faisant état de la mort d’une dizaine d’élèves pendant les manifestations. Et dans un communiqué publié mardi à New York, M. Annan a appelé les autorités guinéennes à faire preuve de retenue. Les manifestations des élèves ont commencé lundi après que quelque 12 000 membres du syndicat des enseignants aient rejoint le mouvement de grève générale, empêchant ainsi les élèves de passer leurs examens de fin d’année. En réaction à cette décision des enseignants, le gouvernement a décidé d’annuler définitivement les examens.
Lundi et mardi, des émeutes ont éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes chômeurs, dans la banlieue nord de la capitale.
Jeudi, les travailleurs guinéens ont rejeté catégoriquement les propositions du gouvernement visant à mettre un terme à la grève.
Contrairement aux partis de l’opposition, les syndicats sont parvenus à inciter les Guinéens à manifester contre leur gouvernement. En effet, le mouvement de grève a largement été suivi. Les boutiques, les banques et autres commerces sont restés fermés et quelques voitures circulaient dans les rues de Conakry désertées par les véhicules de transport public.
Les syndicats exigent une baisse du prix du riz et du carburant, une augmentation des indemnités de transport et de logement pour les fonctionnaires et le paiement des arrières de salaire des enseignants.
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