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Guinée : Bilan des émeutes : 21 morts et 83 blessés
Hier, mercredi, la plupart des commerces, banques, administrations et établissements scolaires restaient fermés à Conakry où les forces de l’ordre patrouillaient dans des rues vides de tout taxi. Lancée le 8 juin pour une durée illimitée et désormais mêlée de peur, la grève générale continue de paralyser les grandes villes du pays. La Guinée retient son souffle après la répression des manifestations de lycéens et de collégiens qui a fait au moins 21 morts et 83 blessés lundi et mardi, dans la capitale et en province. Après ce bain de sang, le pouvoir accuse l’opposition d’avoir ‘armé des manifestants’. Des militants d’une section jeunesse de l’opposition ont été arrêtés.

Des négociations se poursuivaient hier, mercredi, au plus petit niveau, entre des responsables des différents ministères concernés et du patronat d’un côté et, de l’autre, des représentants des syndicats réunis en intersyndicale. Ni les ministres, ni les secrétaires généraux des deux grandes centrales, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (Cntg) et l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (Ustg) ne sont encore assis autour du tapis vert où se concocte un cahier de propositions. L’intersyndicale exige ‘la satisfaction pleine et entière des revendications’, à savoir une baisse du prix du carburant et le quadruplement des salaires des fonctionnaires. Mais elle ne se fait aucune illusion sur les intentions du gouvernement qui a lancé ses forces anti-gang contre des jeunes en panne d’avenir.

‘Le gouvernement regrette les incidents et les pertes en vies humaines. Il s'incline sur la mémoire des victimes. Mais ces manifestations ont été orchestrées et manipulées par l'opposition qui a financé et armé des manifestants’, affirme le porte-parole du gouvernement qui est également ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, Moussa Solano. ‘Il n'y a eu qu'un ras-le-bol de la population éprouvée par toutes sortes de misères’, répond Jean-Marie Doré, secrétaire général du principal parti d’opposition, l’Union pour le progrès de la Guinée (Upg). De fait, la montée des syndicats en première ligne marque l’apparition de la société civile sur l’avant-scène guinéenne. Et si les tirs sans sommation l’ont fait reculer, les syndicats renonçant provisoirement à des actions de rue, le mot d’ordre de grève générale est maintenu.

Condoléances et appels ‘à la retenue’ sont tombés sur les téléscripteurs internationaux depuis Paris ou New York où le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, ‘a appris avec une grande préoccupation la mort d'une dizaine d'élèves’. Kofi Annan ‘lance un appel à toutes les couches sociales et politiques du pays à poursuivre un dialogue constructif afin de résoudre les défis auxquels le pays est confronté’. Pour leur part, les Guinéens ont donné à leurs enfants les funérailles discrètes imposées par la loi d’airain qui a présidé à leur mort.

A défaut de pouvoir exprimer dans les rues le désarroi économique qui l’alimente, le mouvement social devra sans doute se contenter plus ou moins provisoirement d’opposer sa force d’inertie aux décideurs qui refusent de l’entendre.

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