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12/16/2006 6:22:23 PM
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Ba Cissoko
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"La musique, je l’ai trouvée dans ma famille où elle est héréditaire..."
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Posté le 5, Dec à 16:24:24
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Mis à jour à 20:30:24
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La ville de Fria, située à 160 km de la capitale Conakry, a été le lundi 4 décembre 2006, le théâtre de violentes émeutes entre les forces de l'ordre et les élèves qui étaient déjà en classe.
Ces émeutes ont commencé le samedi 3 décembre à partir de 22 heures lorsque les jeunes ont érigé des barricades sur les grands carrefours du centre-ville. Ces carrefours ont été bloqués par des blocs de pierre et de cailloux empêchant ainsi toute circulation.
Cependant, le dimanche matin, sur ordre des autorités, les forces de l'ordre ont dégagé toutes les barricades sur les grands carrefours du centre-ville appelé "plateau". Un terrain d'entente a été ainsi trouvé entre les manifestants et les autorités qui avaient réussi à les calmer par l'intermediaire du maire de la commune.
Mais contre toute attente, le lundi matin pendant que les élèves se trouvaient en classe, le lycée Amilcar Cabral et le collège Josip Broz Tito -sis au quartier Aviation- a été la cible d'une déscente musculée des forces de l´ordre qui ont fait irruption dans l'enceinte des deux établissements pour faire ce que plusieurs observateurs ont qualifié de « forces excessives et d'arrestations arbitraires.» Cette déscente des militaires a provoqué l´arrêt immédiat des cours conduisant les élèves au sauve-qui- peut dans ce quartier popûleux de cette ville industrielle. Même les professeurs n'auraient pas été épargnés par les forces de l'ordre venus de Conakry, la veille des émeutes violentes.
Après leur débandade, les élèves se sont donnés rendez-vous au centre-ville pour affronter les militaires dans une lutte très violente. Vu l'ampleur de la situation, ces forces de l'ordre n'ont pas hésité à faire des coups de feux et des arrestations pour disperser les émeutiers.
Ces émeutes ont perduré toute la journée contraignant les travailleurs de l'usine d'alumine ACG- l'un des poumons de l'économie guinéenne- à marcher une distance de 4 kilomètres pour rejoindre leur domicile.
Joint au téléphone, un habitant de la ville nous a confié que ces émeutes sont les résultats du non respect de la promesse tenue par le gouvernement. Cette promesse était de démarrer les travaux de bitumage des 15 kilomètres de route du centre-ville à partir du 1er décembre. A rappeler que ces travaux sont déjà financés par la compagnie russe Ruski Alumini qui a repris l'usine.
Devant l'indifférence des autorités pour entamer les travaux de bitumage, les élèves qui sont souvent intoxiqués dans leur salle de classe par la poussière rouge qui se dégage de ces routes, ont été les porte-paroles d'une population asphyxiée par la poussière acre qui enveloppe la ville de Fria.
Le bilan de ces émeutes font état de plusieurs blessés dont un gravement atteint à la main. Les blessés graves ont admis à l'hôpital d'Etat et celui de la compagnie "Pechiney". Ces évènements ont également enregistré plusieurs arrestations parmi les émeutiers.
Ce matin, aux dernières nouvelles, les routes de la ville seraient toujours bloquées par des blocs de pierres empêchant toute circulation. La seule route qui serait libre le mardi matin serait celle menant à l'usine. Celle-ci a même changé ses heures de travail. Desormais, les ouvriers travailleront de 7 heures du matin à 19 heures au lieu de 7 heures à 18 heures avec la pause qui était prévue de 12 heures à 14 heures.
L'accalmie serait revenue la mi-journée du mardi avec une absence notoire des élèves dans les salles de classe. Cette accalmie est le fruit de l'intervention du maire de la commune Sily Diallo qui serait aujourd'hui le seul écouté dans cette ville minière de la Guinée.
Correspondance spéciale de Boua Kouyaté depuis Conakry pour Guinéenews©
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