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dimanche 11 avril 2004, 17h58
Les Américains en Haïti impatients d'être remplacés par l'ONU

PORT-AU-PRINCE, Haïti (AP) - Haïti, six semaines plus tard. Déployés pour une mission de stabilisation après le départ en exil de Jean-Bertrand Aristide, les soldats américains attendent avec impatience d'être remplacés par ceux de l'ONU, attendus en juin.

C'est la deuxième fois en dix ans que les forces américaines sont en mission en Haïti. Cette fois-ci, l'accueil est mille fois moins chaleureux qu'en 1994, quand ils avaient ramené dans leurs bagages celui qu'on appelait encore "Titide", le prêtre des bidonvilles.

Aujourd'hui, les soldats ramassent la saleté, patrouillent dans les rues, s'emparent de quelques armes, gardent les bâtiments officiels et sont en butte à l'hostilité de la population. Avec un mandat imprécis et 90 jours de mission, cette force multinationale compte 3.600 hommes, plus de la moitié d'Américains, les autres Français, Canadiens, Chiliens. La force de l'ONU, censée arriver pour au moins six mois, sera dirigée par le Brésil, avec la participation de plusieurs autres pays latino-américains.

En attendant, John Schultz, sergent des Marines, doute: "Un mandat de trois mois, ça ne va pas changer grand-chose". Reste que Haïti le change avantageusement de l'Irak... "J'y ai déjà été deux fois et à chaque fois j'espère que ça sera la dernière".

En pleine année électorale, la crise haïtienne est un embarras inutile pour George W. Bush, englué dans une situation catastrophique en Irak. Au cours d'une brève visite haïtienne d'une journée la semaine dernière, le secrétaire d'Etat Colin Powell a certes confirmé le soutien de Washington, mais sans engagement concret. Son administration ne compte pas dépenser plus pour Haïti que les 55 millions de dollars prévus, soit 20 millions de moins que l'année dernière, et très loin des 235 milliards qui affluèrent après la dernière intervention américaine...

Lorsque les Américains ont débarqué, des barricades enflammées brûlaient dans Port-au-Prince, les pillages battaient leur plein, ainsi que les assassinats et règlements de comptes de part et d'autre.

Un semblant d'ordre a été depuis ramené dans les principales villes. Mais nombre de villes de province contrôlées par des gangs rivaux ou des groupes rebelles connaissent des flambées sporadiques de violence.

Pour gagner la confiance, les Américains ont réduit leur patrouilles, s'investissant à la place dans des projets communautaires: ils ont réparé un orphelinat, installé des canalisations... "Nous sommes contents qu'ils soient là", dit Ronel Monpremier, un paysan de 30 ans. "Le pays est toujours dangereux, ils nous aident à nous sentir un peu plus en sécurité".

Mais la colère gronde, alimentée par Aristide, qui affirme avoir été forcé contraint à partir par les Américains le 29 février. Le scénario est donc à mille lieues de celui de 1994: à l'époque, Bill Clinton, passant outre l'opposition de l'armée, du Congrès et des Américains, envoyait 20.000 hommes rétablir au pouvoir le premier président démocratiquement élu d'Haïti, le même Aristide, chassé par un coup d'Etat.

"La différence, c'est qu'en 1994, nous avions demandé l'aide des Américains", râle Rodny Jean-Baptiste, un pompiste de 32 ans. "Aujourd'hui, les soldats ne ramènent personne et ils n'aident pas vraiment".

D'un côté, il y a ces bandes armées, pro ou anti-Aristide et les rebelles dont l'avancée a poussé le président vers la sortie. De l'autre, ce gouvernement intérimaire considéré comme une équipe élitiste alliée à des auteurs de violations des droits de l'Homme.

Si tous s'accordent à dire que seul le désarmement peut sauver Haïti, il n'y a pas d'argent pour le faire: aucun programme d'incitations financières n'est prévu pour convaincre les gangs pro-Aristide et groupes rebelles de désarmer. Et les forces américaines n'ont fait grand-chose pour les désarmer de force ou reprendre le contrôle des villes qu'ils tiennent.

Pour Alix Fils-Aimé, conseiller à la sécurité sous Aristide en 1994, la situation actuelle ne serait donc qu'un bref répit. "Le potentiel d'erreur est bien plus élevé cette fois-ci car les forces internationales ont moins de contrôle sur la population. Il y a beaucoup plus de bandes armées qui ne vont pas laisser tomber". AP

nc/v0/mw

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