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Alliot-Marie annonce une aide civile pour Haïti, après l'aide militaire |
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par
AFP, le 17-4-2004 à 11:03:37 |
Le ministre français de la Défense Michèle Alliot-Marie, en visite jeudi 15 avril 2004 en Haïti, a annoncé la mise en place d'une aide bilatérale civile, au-delà de l'actuelle présence militaire dans ce pays.
"Nous souhaitons pouvoir aider les autorités haïtiennes à redonner à leur pays un fonctionnement institutionnel normal et un développement économique indispensable pour le pays", a déclaré à la presse Mme Alliot-Marie à l'issue d'un entretien de 45 minutes avec le Premier ministre haïtien Gérard Latortue.
La France va notamment aider les autorités à "mettre en place les conditions d'élections le plus rapidement possible". Paris fournira également son aide "dans la poursuite de personnes qui ont contribué à un certain nombre de trafics", selon le ministre.
"Nous essaierons également de leur apporter notre appui dans les domaines de la reconstruction de la police et de la justice, de l'éducation, de la santé et dans des domaines techniques tels que la reconstruction des routes", a précisé Mme Alliot-Marie.
M. Latortue a de son côté précisé que "la France va nous aider aussi dans l'évaluation des anciens insurgés que nous essayons d'intégrer dans police".
L'actuelle force intérimaire qui comprend environ 4.000 hommes dont 2.000 Américains et un millier de Français doit laisser la place dans le courant de l'année à une force des Nations unies.
Mme Alliot-Marie a également félicité les soldats français pour avoir su "créer des liens de confiance avec la population" haïtienne et permis que la situation de stabilise dans le pays.
"Vous avez su établir des liens de confiance avec la population. C'est une des caractéristiques de l'armée française de savoir créer ces liens. La proximité est une condition essentielle de l'efficacité", a-t-elle déclaré aux soldats français réunis au poste de commandement de la force française en Haïti, à Port-au-Prince.
Cette visite est la première d'un ministre français depuis le départ fin février du président déchu Jean-Bertrand Aristide, et le déclenchement de l'opération internationale visant à stabiliser le pays.
La force intérimaire, déployée depuis début mars, est composée d'environ 2.000 Américains, un millier de Français, 600 Canadiens et 400 Chiliens.
Outre les opérations communes déjà en cours, en Afghanistan et dans les Balkans notamment, c'est la première fois que soldats américains et français se retrouvent ensemble sur le terrain, depuis le refus français de participer à la guerre américaine en Irak.
"Vous contribuez à redonner des relations entre la France et les Etats-Unis une image apaisée après les tensions que nous avons connues, et une image de partenariat et d'alliance qui existe depuis de longues années entre nos deux pays", a déclaré Mme Alliot-Marie aux soldats français.
Pour le général Henry Clément-Bollée, commandant les forces armées aux Antilles, et représentant de la France au sein de la force intérimaire, la présence de celle-ci "a donné un coup d'arrêt à l'escalade de la violence à Port-au-Prince et entrainé une baisse sensible du niveau d'insécurité" dans la capitale.
Pour autant, a expliqué ce général lors d'un point de situation au ministre, les exactions se poursuivent, notamment du racket, des pillages et des enlèvements.
Le ministre a ensuite rencontré le président intérimaire Boniface Alexandre au palais présidentiel avant de visiter le lycée français de Port-au-Prince puis de se rendre en hélicoptère dans le nord du pays où ont été déployés des militaires français.
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