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mardi 7 février 2006, 15h02
Le début de l'élection présidentielle en Haïti marqué par les tensions
PORT-AU-PRINCE (AFP) - La confusion et les tensions dominaient mardi dans plusieurs bureaux de vote au début de l'élection présidentielle en Haïti, ont constaté des journalistes de l'AFP, et une personne serait morte d'asphyxie à Port-au-Prince, selon une radio haïtienne.
A Port-au-Prince, deux heures après l'ouverture officielle des bureaux de vote, plusieurs centres étaient pris d'assaut par des foules impatientes. Enervement et cris dominaient, selon des journalistes de l'AFP. Des électeurs en colère, souvent présents devant les centres de vote depuis 04H00 (09H00 GMT), soit deux heures avant leur ouverture officielle, ont fait tomber des barrières de sécurité pour forcer l'entrée des bureaux de vote.
Un homme de 65 ans serait décédé dans un mouvement de foule à Pétion-ville, dans l'est de la capitale, a indiqué une radio privée, Radio-Caraïbes. A Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, située dans le nord du pays, les opérations de vote n'avaient pas débuté plus de deux heures après le début officiel du scrutin, selon la même radio.
Une personne a été brûlée lorsqu'elle a été poussée sur un pot d'échappement d'une moto de la police, a constaté un photographe de l'AFP.
A la périphérie de Cité soleil, un bidonville de Port-au-Prince contrôlé par des gangs armés, la tension progressait également. Les électeurs présents réclamaient de pouvoir voter se demandant si la désorganisation n'était pas un fait exprès pour empêcher l'élection de l'ex-président René Préval, favori de l'élection présidentielle et qu'ils soutiennent en masse.
Dans certains centres électoraux, le matériel de vote n'était pas disponible, selon des radios haïtiennes.
Des problèmes dans l'organisation des opérations de vote étaient aussi signalés notamment à Jacmel (sud-est) et à Carrefour (centre), ont rapporté des correspondants des radios Vision 2000 et Radio métropole. A Carrefour, "les responsables des opérations de vote sont dépassés par les évènements", selon Vision 2000.
Aux Gonaïves, dans le nord-ouest, la foule a aussi forcé des barrages pour entrer dans des bureaux de vote. "C'est incompréhensible, anormal", ont dénoncé plusieurs électeurs sur des radios haïtiennes pour qui "peu de bureaux fonctionnent".
Quelque 3,5 millions d'Haïtiens doivent élire un nouveau président et un nouveau Parlement, lors des premières élections organisées dans ce pays depuis la chute en 2004 de Jean Bertrand Aristide.
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