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jeudi 10 avril 2003, 22h08
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Scènes d'anarchie à Bagdad, Kirkouk aux mains des Kurdes

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KIRKOUK (AFP) - Un soldat américain a été tué jeudi soir dans une attaque suicide à Bagdad où pillages et combats se poursuivent alors que la ville de Kirkouk est tombée sans opposer de résistance aux mains des peshmergas et de leur allié américain, ce qui suscite les inquiétudes de la Turquie.

Au moins un militaire américain a été tué jeudi soir dans une attaque suicide dans le centre de Bagdad, la première depuis l'entrée mercredi des troupes américaines dans la ville, a déclaré à l'AFP le major américain Matt Baker.

Dans la capitale, où des combats sporadiques se sont poursuivis toute la journée, au moins cinq ministères et un marché étaient en feu jeudi soir alors que la ville était livrée aux pillards dans la plus totale anarchie, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Dans le centre, des hélicoptères de combats américains sont intervenus dans l'après-midi lors d'affrontements opposant des groupes de Fedayin de Saddam à des unités américaines dans le quartier d'Al-Otayfia, a constaté une journaliste de l'AFP. Dans un secteur voisin, deux chars et trois véhicules militaires irakiens étaient détruits.

Un photographe de l'AFP a également vu des dizaines de cadavres jonchant des trottoirs ou coincés dans des voitures calcinées dans le quartier de Al-Dora, dans le sud de la capitale.

Aucun bilan de ces affrontements n'était disponible sur place mais ils paralysaient tout le quartier.

Apprenant que des milliers de Kurdes affluaient jeudi après-midi vers Kirkouk pour récupérer leurs biens confisqués par Saddam Hussein au nom de sa politique d'arabisation, Ankara a vivement réagi, qualifiant "d'inacceptable" un contrôle "permanent" de la ville par les forces kurdes.

La Turquie n'autorisera pas les réfugiés kurdes à changer la composition démographique des villes irakiennes de Mossoul et Kirkouk, a précisé le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gul. Se voulant rassurant, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a immédiatement confirmé que "les forces américaines contrôleront Kirkouk".

Ankara a plusieurs fois averti que la prise de Mossoul et Kirkouk par les factions kurdes constituerait un motif d'intervention de la puissante armée turque dans le nord de l'Irak. Les forces kurdes et américaines occupent les champs pétroliers de la ville.

Toutefois, le commandant en chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), Hosman Banimarany, a déclaré que pour le moment les combattants kurdes resteraient à Kirkouk pour préparer la bataille de Tikrit, fief de Saddam Hussein à 200 km au nord de Bagdad.

Cinq civils ont été tués et six blessés dans des combats jeudi matin près d'une mosquée dans le nord de Bagdad, selon des témoins. Un officier américain avait annoncé plus tôt qu'un Marine américain avait été tué et 13 blessés dans des affrontements.

Bagdad demeure "un endroit dangereux", où se déroulent des combats sporadiques mais intenses, a déclaré jeudi le général de l'armée de l'Air, Victor Renuart, selon lequel les forces américano-britanniques "couvrent désormais 50 à 60% du territoire irakien".

Des combats "continuent de se dérouler" pour le contrôle complet de Bagdad, où demeurent "des poches de résistance" dans lesquelles opèrent des membres des forces paramilitaires irakiennes ou de la Garde républicaine, a ajouté ce porte-parole du Commandement central américain lors d'une conférence de presse au camp As-Saliyah au Qatar.

"Le régime de Saddam Hussein est en train d'être chassé du pouvoir", a assuré le président George W. Bush dans une allocution télévisée adressée aux Irakiens et dont le texte a été rendu public par la Maison Blanche.

"Le cauchemar que Saddam Hussein a fait subir à votre pays est bientôt terminé", a affirmé M. Bush dans cette allocution qui devait être diffusée à la télévision irakienne conjointement avec un discours du Premier ministre britannique Tony Blair, le principal allié de Washington dans la guerre contre l'Irak.

Les forces alliées "sont des amis et des libérateurs du peuple irakien, pas vos envahisseurs, elles ne resteront pas un jour de plus que nécessaire", a déclaré de son côté Tony Blair. L'argent du pétrole irakien "sera le vôtre, servira à votre prospérité et à celle de vos familles", a-t-il ajouté.

Toutefois, les habitants de Bagdad, privés d'électricité et de télévision, n'ont pas pu suivre cette allocution télévisée.

A Bagdad, les pillages n'ont cessé depuis le début de la journée. L'hôpital Al-Kindi, un des principaux établissements civils de la capitale irakienne, a été attaqué jeudi matin par des pillards, dont certains étaient armés, sans que l'armée américaine n'intervienne, ont constaté des journalistes.

La villa du fils aîné du président Saddam Hussein, Oudaï, celles de sa fille Hala, et de son demi-frère Watban, ont aussi été mises à sac, avec d'autres, sous les yeux des soldats américains.

L'ambassade d'Allemagne et le centre culturel français ont subi le même sort. A Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a appelé les forces coalisées à protéger les représentations diplomatiques internationales à Bagdad.

Dans le sud de l'Irak, Abdel Majid al-Khoï, un chef chiite irakien, a été assassiné jeudi à Najaf, a annoncé à l'AFP un porte-parole de son organisation basée à Londres. Abdel Majid al-Khoï est le fils du grand ayatollah al-Khoï, l'un des principaux dignitaires chiites d'Irak, mort en résidence surveillée en 1992.

Par ailleurs, l'exaspération se répandait parmi les habitants de Bassorah, la seconde ville du pays, face à l'anarchie régnant dans leur ville en l'absence de toute autorité locale et de police, et l'apparente impassibilité des troupes britanniques.

Enfin, le sort de Saddam Hussein, qui a dirigé l'Irak d'un main de fer pendant presque vingt quatre ans, reste la grande inconnue. "Nous ne savons toujours pas ce qu'est devenu Saddam Hussein", a reconnu jeudi à Londres le porte-parole de Downing Street.

Washington prévoit de mettre en place en Irak une administration intérimaire, après une période de reconstruction et d'administration directe, sous la direction du général à la retraite Jay Garner.

Rubrique : Monde
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Dossier : Dossier Irak

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