TAKRIT (AP) - Les soldats américains, qui contrôlent Takrit depuis lundi, se sont employés mardi à sécuriser les ponts et les points de contrôle de la ville, tout en recherchant d'éventuelles poches de résistance, alors que des pillards mettaient à sac plusieurs bâtiments gouvernementaux.
Des chars montaient toutefois la garde à l'extérieur du palais présidentiel, tandis que des hélicoptères survolaient les lieux. Les personnes passant dans le secteur devaient en outre se soumettre à des fouilles.
Fief de Saddam Hussein, Takrit est la dernière grande ville à être tombée aux mains des forces coalisées. Après plusieurs jours de frappes aériennes, les Marines ont pris la ville lundi, sans combattre, après s'être rendus maîtres due pont sur le Tigre situé au coeur de la ville.
Les soldats installés sur ce pont empêchaient mardi les habitants de le franchir, provoquant la colère de la foule. "Les Américains sont contre la liberté et la démocratie", a crié un homme. "Saddam devrait revenir", a lancé un autre.
"Nous avons des gens malades mais les Américains ne nous laissent pas aller à l'hôpital. Nous sommes de ce côté du pont depuis cinq jours et ils ne nous laissent pas le franchir", a déploré un autre habitant.
Des pillards ont mis à sac le bâtiment de l'agriculture et le bureau du gouverneur-général, mais des pillages de grande ampleur à l'image de ceux de Bagdad et de Kirkouk n'ont pas été encore constatés dans la ville natale du raïs déchu. AP
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