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mardi 15 avril 2003, 1h00
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Les derniers développements de la situation en Irak

Les derniers développements de la guerre en Irak


En 21 jours, les forces américano-britanniques ont conquis des champs pétroliers dans le Sud de l'Irak, remonté la vallée de l'Euphrate, déjoué des attaques de combattants irréguliers, transpercé les défenses de la Garde républicaine et occupé l'aéroport international Saddam.
Après une courte pause, elles ont entrepris de renverser le régime irakien grâce à des attaques de blindés au cœur de Bagdad. Elles contrôlent désormais l'ensemble des villes du pays.

Victoire de la coalition américano-britannique

Les grandes étapes de l'offensive de la coalition
· Le commandant des opérations militaires alliées en Irak, le général Tommy Franks, a remporté une victoire avec une rapidité stupéfiante, grâce à une supériorité militaire écrasante et à une campagne jugée trop risquée par certains militaires.

· L'attaque terrestre a commencé des heures, si ce n'est des jours avant le moment prévu, après que des puits de pétrole eurent commencé à brûler dans le Sud de l'Irak.
La campagne aérienne "choc et stupeur", qui aurait dû ouvrir l'offensive et durer cinq jours, a commencé un jour après l'attaque terrestre et n'a duré que 48 heures, échouant à ébranler le régime, encore plus à le renverser.
Mais les forces terrestres américaines sont parvenues rapidement jusqu'au Sud de Bagdad, évitant certaines villes et n'attendant pas l'arrivée de renforts pour entrer dans la capitale irakienne.
Ils sont alors allés directement au siège du pouvoir de Saddam Hussein sur le Tigre, en faisant une démonstration de force.

· Kirkouk et Mossoul, villes stratégiques pétrolières du Nord de l'Irak, sont tombées respectivement jeudi et vendredi sous le contrôle des forces kurdes, accompagnées de soldats américains. Ces villes sont situées à 300 km au Nord de Bagdad et sont construites sur une réserve d'or noir d'où provient environ un tiers du pétrole irakien. En 1991, à la faveur de la guerre du Golfe, ces villes étaient tombées aux mains des insurgés kurdes, avant d'être reprises par les troupes fidèles à Saddam Hussein, laissant aux Kurdes l'amertume d'avoir été "lâchés par les Américains".

· Les forces américaines contrôlent le centre de Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein située à 175 km au Nord de Bagdad, depuis ce week-end. Avec la chute de Tikrit, plus aucune ville en Irak n'est sous le contrôle du régime de Saddam Hussein. Ceci signifie symboliquement la fin de la guerre, moins d'un mois après le début des hostilités, commencées dans la nuit du 19 au 20 mars.

· L'armée irakienne, affaiblie par le régime des sanctions datant de la guerre du Golfe de 1991 et sans défense face aux frappes aériennes, n'était pas de taille à lutter contre l'ennemi américain, inférieur en nombre (125 000) mais doté d'une suprématie technologique. Comme le souligne Michael O'Hanlon, un expert militaire à l'Institut de recherche Brookings de Washington: "c'était moins une question de brio que de domination militaire qui a marqué la guerre".

Des imprévus
· Un front Nord de grande ampleur a été rendu impossible par le refus de la Turquie de laisser l'armée américaine transiter sur son territoire.

· Les civils ne se sont pas soulevés dans le Sud et l'armée irakienne n'a pas déserté en masse.

· Des troupes irrégulières pro-Baas ont harcelé les voies d'approvisionnement des troupes américaines et ont attiré ces dernières dans les villes du Sud, utilisant des civils comme boucliers.

· La guerre a fait 117 morts dans les rangs de l'armée américaine, selon le dernier bilan du Pentagone. L'armée britannique déplore quant à elle 30 morts. Les pertes humaines des forces irakiennes sont estimées à plusieurs milliers.

Quelques combats continuent
· A Bagdad, tombée mercredi sous contrôle des forces américaines, les scènes de pillage ont plongé la ville dans l'anarchie et plusieurs ministères ont pris feu. Des combats de rue, sporadiques mais violents, ont encore lieu dans certains quartiers et le travail de "sécurisation" de la coalition se poursuit. Les tirs sont encore fréquents entre résistants isolés et les forces américaines. La bibliothèque nationale a été incendiée après avoir été dévalisée ce week-end. Par ailleurs, un attentat suicide a été perpétré contre les troupes de la coalition, dans la capitale irakienne, tuant au moins un militaire américain jeudi.
La capitale irakienne est privée d'électricité depuis une dizaine de jours et mal approvisionnée en eau. Selon les organisations humanitaires, l'activité des hôpitaux est quasiment paralysée.

Saddam Hussein introuvable
· Les rumeurs les plus folles circulent sur la localisation de Saddam Hussein. Certains ont d'abord affirmé qu'il se trouvait à l'ambassade russe de Bagdad, affirmation démentie par le gouvernement russe.
D'autres rumeurs affirmaient également que l'ex-président irakien avait négocié son départ en exil en échange d'un arrêt de la résistance dans la capitale irakienne, ce qui expliquerait la chute rapide de Bagdad.
Ce week-end, après l'arrestation d'un de ses demi-frères à la frontière entre l'Irak et la Syrie, les Américains estimaient que Saddam Hussein se cachait peut-être en Syrie.
Enfin, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils organiseraient des tests ADN dans les ruines du bâtiment bombardé dans lequel ils pensaient que Saddam Hussein se trouvait.
Il n'y a plus aucun signe non plus de Mohamed Saïd Sahhaf, le ministre de l'Information irakien qui s'était illustré par ses conférences de presse quotidiennes dans lesquelles il narguait les Etats-Unis et annonçait imperturbablement leur défaite proche.

Les conséquences économiques du conflit selon le FMI

Horst Köhler, Président du Fonds monétaire international, a affirmé vendredi que "les risques de la guerre sur l'économie mondiale sont restés contenus. En particulier, les inquiétudes concernant une flambée des prix du pétrole ne se sont pas matérialisées". Avec la chute du régime baasiste et la fin probable de la guerre dans les prochains jours, la probabilité d'un nouveau ralentissement économique a "un peu diminué", a-t-il reconnu. Néanmoins, a poursuivi Horst Köhler, la fin de la guerre ne supprime pas toutes les difficultés de l'économie mondiale et ne prélude en aucun cas à une "explosion" de la croissance. "La communauté internationale doit être prête à prendre des mesures supplémentaires si les risques de ralentissement pour l'économie devaient se matérialiser, avec la politique monétaire comme première ligne de défense", estime le directeur général du FMI. "Il y a une marge de manœuvre" pour baisser les taux, a-t-il ajouté, lançant ainsi un appel à peine voilé à la Banque centrale européenne dont le principal taux directeur, à 2,5%, est deux fois plus élevé que celui de la Réserve fédérale américaine.

L'après-guerre

L'arrivée à Bagdad de Jay Garner se fait attendre
Le général à la retraite Jay Garner, chef de l'administration américaine intérimaire et de l'Office de reconstruction et de l'assistance humanitaire, relevant du Pentagone, attend au Koweit le feu vert des militaires, une fois la situation sécurisée, pour aller s'installer en Irak.

· Le président américain et le Premier ministre britannique ont choisi de s'adresser directement aux Irakiens pour les convaincre de leur absence de visée hégémonique sur l'Irak. "Les buts de notre coalition sont clairs et limités", a déclaré George W. Bush. "Nous mettrons fin à ce régime brutal. Les forces de la coalition aideront à faire respecter la loi et l'ordre, pour que les Irakiens puissent vivre en sécurité. Nous vous aiderons à établir un gouvernement pacifique et représentatif. Et puis nos forces militaires partiront", a promis le président américain. "L'Irak progressera en tant que nation unifiée, indépendante et souveraine", a-t-il ajouté.
Même tonalité du côté de Tony Blair: cet Irak de demain "ne sera pas dirigé par la Grande-Bretagne, ou par les Etats-Unis, ou par les Nations unies. Il sera dirigé par vous, le peuple d'Irak", souligne le Premier ministre britannique, qui ajoute : "L'argent du pétrole irakien sera le vôtre; pour vous apporter prospérité, à vous et à vos familles". Les forces alliées ont mis en place une nouvelle chaîne de télévision en Irak baptisée "Towards Freedom".

Un long processus
Des oppositions de la part des pays arabes
L'idée d'une administration provisoire américaine en Irak ne rencontre qu'hostilité dans le monde arabe, et la personnalité du "proconsul" choisi par Washington, Jay Garner, attire particulièrement la critique.
L'Egypte et plusieurs autres alliés de Washington dans la région ont répété, dès les premières informations sur la chute du régime irakien mercredi, que le peuple irakien devait choisir lui-même son gouvernement.
La Jordanie, le Koweit et Bahrein ont également assuré que c'était au peuple irakien de choisir son gouvernement.
Ces déclarations reflètent l'inquiétude des pays arabes à l'égard des plans des Etats-Unis et notamment de la nomination du général américain en retraite Jay Garner comme futur administrateur civil provisoire de l'Irak. "Jay Garner a en effet des relations étroites avec Israël, et sa nomination est l'expression des objectifs du groupe des faucons de l'administration américaine", affirme Hassan Nafaa, chef du département de sciences politiques à l'Université du Caire. Il estime que les Etats-Unis "vont diriger militairement l'Irak pendant une période transitoire, avant d'installer un régime qui leur sera totalement inféodé et qui demandera le maintien de la présence américaine".
Le général Garner est notamment associé au Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), un groupe d'études basé à Washington militant pour des liens étroits entre Israël et les Etats-Unis. Il a signé en octobre 2000 une pétition du JINSA rendant hommage à la politique de "retenue" de l'armée israélienne face au soulèvement palestinien.

· L'arrivée et l'établissement de combattants kurdes au sein de villes stratégiques du Nord de l'Irak inquiète la Turquie. Washington a sous-entendu qu'elle ne laisserait pas les Kurdes faire main basse sur Kirkouk. "Nous avons été en contact avec les autorités turques, nous comprenons leurs préoccupations et les forces américaines contrôleront Kirkouk", a déclaré Ari Fleischer, le porte-parole du président américain. M. Fleischer a également indiqué que les Turcs pourraient envoyer un petit nombre de soldats en Irak avec l'accord de Washington. Cependant, les Etats-Unis avaient annoncé que l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) quitterait dès vendredi de Kirkouk ses quelque 10 000 combattants. Or, ces combattants se trouvent toujours dans la ville.

Projet d'organisation
· Le Pentagone envisage la constitution de deux administrations parallèles, américaine et irakienne, qui auront à charge la reconstruction de l'Irak après-guerre, jusqu'à ce qu'un gouvernement intérimaire puisse être mis en place, a expliqué le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz à des sénateurs américains. Aucun détail n'a été donné sur le temps qu'il faudrait pour constituer et mettre en place un gouvernement intérimaire, ni combien de soldats et de civils américains devraient rester en Irak après la guerre.

· Mais, selon des responsables américains ayant requis l'anonymat, les Etats-Unis ont l'intention de diviser l'Irak en trois zones, dirigées chacune par un administrateur civil intérimaire.
Ainsi, la région du centre, comprenant Bagdad, serait dirigée par l'ancien ambassadeur américain au Yémen, Barbara Bodine, alors que deux généraux américains à la retraite seraient en charge du sud et du Nord du pays. Les trois responsables seraient chapeautés par le général Garner.

Le rôle de l'ONU
· Concernant le futur rôle de l'Onu, Paul Wolfowitz a expliqué qu'il serait déterminé conjointement par les forces de la coalition, le peuple irakien et les membres des Nations unies. Mais, a-t-il ajouté, l'Onu "ne peut pas être un partenaire dominant. Elle ne peut pas être responsable de la reconstruction".
Pour Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, l'Onu aura un rôle secondaire dans l'administration intérimaire de l'Irak. En revanche, a-t-il ajouté, la communauté internationale aura une place "prépondérante" pour l'aide humanitaire. Les Etats-Unis vont sélectionner des dirigeants irakiens pour composer une administration intérimaire, a-t-il encore ajouté, faisant fi des nombreux appels de pays européens insistant sur la nécessité d'une supervision de l'Onu pour toutes les étapes du processus de reconstruction. Il est néanmoins possible que "plus d'une" résolution soit nécessaire pour encadrer l'administration intérimaire en Irak, les ventes de pétrole et l'aide humanitaire après la fin de la guerre.

· La Banque mondiale, que les Etats-Unis veulent impliquer financièrement dans le processus de reconstruction en Irak, a annoncée qu'elle ne participerait à la reconstruction de l'Irak qu'avec un gouvernement irakien reconnu par l'Onu.

Conclusion

Les forces de la coalition américano-britanniques contrôlent désormais toutes les villes du pays, ce qui peut être considéré symboliquement comme la fin de la guerre, après moins d'un mois de combats.
Cependant, les conditions de la reconstruction et de l'administration de l'Irak sont encore très floues. Les débats sur ces questions, qui se multiplieront au cours des prochaines semaines, focaliseront les attentions.


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