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vendredi 11 avril 2003, 21h38
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L'Irak au bord de l'anarchie, pour Washington, "le régime est fini"

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MOSSOUL (Irak) (AFP) - L'Irak a semblé vendredi au bord de l'anarchie, avec pillages et règlements de compte à Mossoul et Kirkouk, les deux grandes villes du nord abandonnées par les forces irakiennes, de même qu'à Bagdad, la Maison Blanche annonçant pour sa part: "le régime (de Saddam Hussein) est fini".

Au 23ème jour de la guerre d'Irak, Américains et combattants kurdes achevaient vendredi soir de prendre le contrôle de Mossoul, après une journée de furie où, pendant plusieurs heures, la ville arabe jusqu'alors loyale à Saddam Hussein Hussein a paru livrée à elle-même.

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Vers 18h00 (14H00 GMT), le lieutenant-colonel américain Robert Waltemeyer, responsable du commandement de Mossoul, a déclaré que la ville était désormais sous le contrôle des forces spéciales américaines et kurdes, concédant tout juste qu'il restait "quelques poches de résistance".

A Londres, le ministère de la Défense a annoncé que la Grande-Bretagne allait commencer à réduire son dispositif militaire dans le Golfe, avec le rapatriement prochain de navires de guerre ainsi que d'avions et hélicoptères de combat.

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A Washington, le porte-parole de la présidence américaine Ari Fleischer a estimé que les dirigeants irakiens "ont perdu le contrôle (du pays)". Il a cependant souligné que "l'opération militaire se poursuit", les troupes américaines et britanniques continuant à se heurter à des partisans du régime déchu.

Au Caire, un proche de la famille de Barzan Al-Tikriti, l'un des demi-frères de Saddam Hussein, a annoncé que celui-ci avait été tué vendredi dans un raid de l'aviation américano-britannique sur son domicile dans la région de Ramadi, à l'ouest de Bagdad.

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Dans le nord de l'Irak, quelques dizaines de militaires à bord de 11 véhicules 4x4 ont atteint vendredi après-midi les premiers faubourgs de Mossoul, suivis de 300 membres des forces spéciales kurdes irakiennes du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les militaires ont traversé une ville quasiment déserte avant d'atteindre un bâtiment gouvernemental dévasté par des pillards, où ils se sont subitement trouvés sous le feu de francs-tireurs. Une partie d'entre eux sont partis précipitamment vers l'aéroport, qu'ils ont entrepris de sécuriser.

Après Kirkouk, tombée jeudi aux mains des peshmergas (combattants kurdes), Mossoul a été conquise sans combat. Selon un porte-parole du Commandement central (Centcom) américain au Qatar, un cessez-le-feu formel a été signé avec le commandant du 5ème corps d'armée irakien.

A Ankara, où l'entrée de combattants kurdes dans les deux grandes villes du Nord de l'Irak était observée avec inquiétude, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul a fait savoir que les peshmergas avaient commencé à se retirer de Kirkouk, et qu'il en irait de même de Mossoul.

Presque simultanément, un haut responsable kurde irakien, Barahm Salah, annonçait que des renforts de troupes américaines approchaient de Kirkouk pour "prendre en main la sécurisation" de cette ville, livrée au pillage et aux règlements de compte.

La Turquie, en accord avec les Etats-Unis, a envoyé une quinzaine d'observateurs militaires pour suivre la situation dans la région.

A Bagdad pendant ce temps, les pillards s'attaquaient jusqu'aux hôpitaux et au musée archéologique. Les Américains indiquaient ne pas avoir reçu l'ordre d'intervenir. Ils ont néanmoins tué un commerçant qui défendait sa boutique avec une Kalachnikov et que des voleurs ont dénoncé auprès d'eux comme étant un Fedayin de Saddam, ont raconté des voisins.

Dans un autre incident, des commerçants, armés de fusils d'assaut, de pistolets et de barres de fer, qui montaient la garde devant leurs boutiques, ont tiré sur des groupes de maraudeurs qui s'approchaient.

L'hôpital Al-Kindi, le plus grand de Bagdad, dans l'est de la ville, qui a été mis à sac, a indiqué avoir admis 25 personnes blessées par balles dans des affrontements avec des pillards, mais ne pas avoir les moyens de les opérer.

Autre signe d'anarchie, un photographe de l'AFP a découvert au milieu d'un terrain vague à proximité d'un centre commercial, dans le nord de la ville, une trentaine de missiles, munis de leurs moteurs et de leurs ogives, abandonnés sur leurs remorques.

Bagdad demeure "un endroit dangereux", a déclaré le général de l'armée de l'Air Victor Renuart, selon lequel les forces américano-britanniques "couvrent désormais 50 à 60% du territoire irakien".

A Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé un "appel urgent aux forces de la coalition et à toutes les autres personnes ayant autorité" en Irak pour que les infrastructures essentielles soient protégées contre le pillage et la destruction.

De son côté, le Haut commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR) a émis la crainte que l'anarchie ne conduise des Irakiens à chercher refuge à l'étranger, après l'arrivée près de la frontière iranienne de quelque 30.000 personnes venant de Bagdad et Nassiriyah (sud).

Le sort du président irakien Saddam Hussein demeure quant à lui entouré du plus grand mystère. Pour le commandant des opérations militaires alliées en Irak, le général Tommy Franks, en visite-éclair en Afghanistan, Saddam Hussein et ses proches sont morts ou en fuite.

A Saint-Pétersbourg, le président russe Vladimir Poutine, qui recevait le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schroeder pour une concertation sur l'attitude à adopter après la victoire américaine en Irak, a salué "la chute du régime de Saddam Hussein", tout en déplorant les destructions et les victimes engendrées par la guerre.

Les trois dirigeants ont souligné le "rôle central" qui doit revenir à l'Onu dans l'Irak d'après-guerre.

Les cours du pétrole ont poursuivi leur repli vendredi, les craintes sur l'approvisionnement du marché ayant fait place au sentiment d'une surproduction. Les principales places boursières se sont inscrites en hausse.

Rubrique : Monde
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