BAGDAD, TIKRIT, FALLOUDJA, Irak (Reuters) - L'armée américaine a affirmé mardi avoir tué 11 rebelles irakiens à Samarra,
à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad.
Ces rebelles avaient essayé de tendre une embuscade aux forces américaines lundi. Aucun soldat américain n'a été tué, selon
l'armée.
Dans un communiqué, l'armée explique qu'une volée de pigeons a semble-t-il été utilisée pour prévenir de l'arrivée du convoi
américain.
"Quelques instants plus tard, deux hommes sur une moto ont tiré à l'arme automatique en utilisant des enfants quittant l'école
comme boucliers pour attaquer la patrouille", dit l'armée.
Les tireurs d'élite américains ont poussé les assaillants à la fuite.
Un peu plus loin, le convoi a de nouveau été pris pour cible par des tirs d'armes automatiques, de grenades, d'obus de mortier et
par l'explosion d'une mine.
La patrouille a réclamé des renforts et "a éliminé la menace", poursuit le communiqué de l'armée américaine.
"Un commandant de la compagnie sur place a confirmé que 11 assaillants avaient été tués", ajoute l'armée, selon laquelle les
habitants ont ensuite retiré les corps.
VIOLENCES EN MARGE DE MANIFESTATIONS PRO-SADDAM
Par ailleurs, les soldats américains ont tué cinq Irakiens lundi en représailles à une série d'attaques perpétrées en marge de
manifestations de soutien à Saddam Hussein à l'ouest de Bagdad, a annoncé mardi l'armée américaine.
Selon des témoins, des centaines d'habitants protestant contre la capture de l'ancien président irakien ont provoqué des émeutes
lundi soir à Falloudja, où ils ont envahi les bureaux du maire nommé par l'administration américaine du pays.
Dans le nord de la ville, une patrouille américaine a été la cible de tirs de grenades et d'explosions de mines. Les soldats américains
ont répliqué, tuant deux assaillants, selon l'armée.
Plus à l'ouest, environ 500 manifestants se sont rassemblés devant le siège local du gouvernement à Ramadi et, dans la confusion,
des hommes armés ont ouvert le feu contre les soldats américains, blessant l'un d'entre eux. Les forces américaines ont répliqué et
tué deux assaillants. Deux autres ont été blessés.
Toujours à Ramadi, une trentaine d'Irakiens a ouvert le feu contre une patrouille américaine qui, en répliquant, a tué un assaillant,
selon l'armée.
Depuis la capture de Saddam Hussein samedi, de nombreuses manifestations de soutien au dictateur déchu ont été organisées dans
les villes du "triangle sunnite", à l'ouest et au nord de Bagdad.
Enfin, trois soldats américains ont été blessés mardi par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule à Tikrit, ville natale de
Saddam Hussein, et à proximité de laquelle l'ex leader irakien a été arrêté, ont rapporté des officiers américains.
Selon eux, un engin artisanal a explosé près du véhicule des soldats patrouillant cette ville située à 170 km au nord de Bagdad.
Un correspondant de Reuters sur place a dit avoir vu deux soldats transportés vers une base militaire américaine. La vie des trois
soldats n'est pas en danger, selon l'armée.