AMARAH (AP) - Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de manifestants réclamant des emplois se sont rassemblés dimanche à Amarah, dans le sud-est de l'Irak. La veille, la manifestation y avait dégénéré en affrontements avec les soldats britanniques et la police irakienne, qui ont ouvert le feu sur la foule. Six personnes ont été tuées et 11 autres blessées.
Dimanche, une dizaine de soldats britanniques en tenue anti-émeutes protégeaient le complexe abritant le bureau du maire, mais aussi le siège de la coalition et le 1er bataillon de l'Infanterie légère britannique, pris pour cible par les manifestants la veille. On ne voyait pas de policiers irakiens déployés en ville.
A Mossoul, dans le nord du pays, quatre obus de mortier ont explosé dimanche matin sur les locaux de l'Union patriotique du Kurdistan, abîmant le bâtiment, mais ne faisant pas de blessés, selon des responsables du parti qui se trouvaient sur place.
Deux autres explosions se sont produites près du bureau de la coalition menée par les Etats-Unis dans la ville pétrolière de Kirkouk, mais selon la police, il s'agirait de bombes seulement "destinées à terroriser".
A Bagdad, deux soldats estoniens ont été légèrement blessés par une grenade jetée sur une patrouille samedi, selon un porte-parole de l'armée estonienne Peeter Tali.
A Takrit, des soldats américains ont arrêté une fidèle de Saddam Hussein dimanche matin. Il était recherché dans le cadre de l'enquête sur une fusillade qui avait failli coûter la vie le mois dernier à un soldat américain, selon l'armée américaine. Le militaire avait été sauvé par son gilet pare-balles.
Toujours dimanche, la police irakienne a encerclé au moins deux hôtels de Takrit et a arrêté plusieurs hommes qui se présentaient comme des travailleurs saisonniers, mais que les militaires soupçonnent d'appartenir à la brigade Al-Badr, le bras armé du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, selon l'armée américaine.
La marine américaine a annoncé par ailleurs que des chasseurs américains basés sur l'USS Enterprise avaient lancé vendredi une bombe de 450 kilos sur "une position de mortier ennemie" près de Balad, dans le nord de l'Irak.
Enfin, le général polonais Mieczyslaw Bieniek a pris le commandement dimanche des 9.500 hommes de la force multinationale chargée de la sécurité dans le centre et le sud de l'Irak. Agé de 52 ans, il remplace à ce poste le général Andrzej Tyszkiewicz, également polonais. AP
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