BAGDAD (AFP) - Un hélicoptère de l'armée britannique s'est écrasé samedi après-midi à Bassorah, dans le sud de l'Irak, faisant plusieurs morts parmi les militaires et provoquant de violents affrontements entre civils irakiens et forces britanniques au cours desquels quatre Irakiens ont péri.
La chute de cet hélicoptère a fait plusieurs morts parmi les militaires britanniques, a annoncé à Londres le nouveau ministre de la Défense, Des Browne sans préciser le nombre de tués.
Au moins deux personnes ont été tuées dans ce crash, selon un journaliste de l'AFP, qui a vu deux corps calcinés à l'intérieur de l'appareil en flammes.
L'armée britannique avait affirmé qu'un de ses hélicoptères s'était écrasé à 13H55 (09H55 GMT) à Bassorah, à 550 km au sud de Bagdad, confirmant une première information de la police locale.
Aucune précision n'a été donnée sur le type de l'appareil et les circonstances de la chute de l'appareil.
Toutefois, selon un policier de Bassorah, l'hélicoptère s'est écrasé "après avoir été touché par une roquette dans une zone résidentielle dans le centre de Bassorah", ville portuaire chiite proche de l'Iran.
Peu après la chute de l'appareil, des affrontements ont éclaté lorsque des civils irakiens ont ouvert le feu sur des soldats britanniques près du site du crash, toujours selon ce journaliste.
Quatre personnes, dont deux enfants, ont été tuées et 19 blessées, selon la police de la ville, lors de ces affrontements qui se sont achevés en fin d'après-midi.
Plusieurs véhicules britanniques ont été touchés par des tirs de lance-roquettes. Trois d'entre eux sont en flammes et au moins un soldat britannique a été blessé par un éclat, a-t-il dit.
Sur le plan politique, Salam al-Zobahi, du Front de la concorde, la principale coalition sunnite (44 élus sur 275 au Parlement), candidat au poste de vice-Premier ministre, a fait état d'avancée dans les négociations sur la formation du nouveau gouvernement d'union nationale.
"Les négociations entre les groupes politiques ont abouti pour désigner les titulaires de la majorité des ministères. Nous nous sommes aussi mis d'accord sur le nom de deux personnes indépendantes aux ministères de la Défense et de l'Intérieur", a-t-il indiqué samedi.
Selon lui, "une réunion très importante des chefs de liste est prévue demain (dimanche) ou après-demain" ce qui pourrait conduire à ce que le nouveau gouvernement soit "présenté au Parlement le 10 mai, conformément à ce qu'avait annoncé le Premier ministre Nouri al-Maliki".
Parallèlement, au Kurdistan, la formation d'un seul gouvernement pour la zone autonome pourrait avoir lieu dimanche, selon des sources kurdes.
Le 21 janvier, les chefs des deux formations kurdes le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani), et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK du président Jalal Talabani) ont signé un accord prévoyant la mise en place d'une seule administration dans la région autonome.
Au chapitre des violences, sept Irakiens ont été tués samedi, dont deux enfants ont péri dans la chute d'une roquette sur leur maison, au nord de Bagdad, selon des sources sécuritaires.
Trois officiers irakiens ont péri dans un attentat suicide dans une base militaire, à Tikrit, l'ancien bastion du président déchu Saddam Hussein, à 180 km au nord de Bagdad.
Deux policiers ont également été tués et un blessé dans l'explosion d'un engin artisanal, dans le sud-est de Samarra, à 125 km au nord de Bagdad, où un couvre-feu est en vigueur pour la seconde journée consécutive.
Quatre civils ont aussi été blessés dans l'explosion d'une bombe au passage dans l'est de Bagdad, et deux autres policiers et un civil ont été blessés dans les mêmes circonstances à Moqdadiyah, à 100 km au nord-est de Bagdad.
Sept Irakiens, dont trois membres des commandos de la police, ont été enlevés au cours de trois incidents séparés, par des hommes armés près de la ville de Mahawil, à 90 km au sud de Bagdad.