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mardi 27 septembre 2005, 16h31
Assaut de 500 immigrants sur Melilla, dont une centaine passent en Espagne
MADRID (AFP) - Une centaine d'immigrants sont parvenus à entrer en Espagne lors de l'assaut donné par quelque 500 personnes contre la barrière métallique qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris auprès de la préfecture locale.
Six gardes civils et douze immigrants ont été légèrement blessés lors de cette tentative, la plus massive recensée en 2005, selon la même source.
Quelque 500 immigrants originaires d'Afrique noire ont mené entre 5h30 et 6h30 du matin mardi l'assaut contre la barrière métallique qui enserre l'enclave sur 12 kilomètres, selon la préfecture.
Un porte-parole de la garde civile avait au préalable chiffré à 800 le nombre d'immigrants impliqués, en prenant apparemment en compte des tentatives lancées plus tôt dans la soirée de lundi.
Selon la préfecture, les Africains ont opposé "une forte résistance" aux forces de sécurité qui se sont vues "obligées d'utiliser du matériel anti-émeutes".
Une centaine d'immigrés sont parvenus à entrer en territoire espagnol et près de 270 échelles artisanales ont été saisies, selon un communiqué de la préfecture de Melilla.
Les douze immigrés blessés lors de l'opération ont été amenés à l'hôpital de Melilla, où un seul est resté hospitalisé, souffrant d'une fracture du poignet, selon la même source.
La préfecture souligne "la collaboration des forces marocaines qui ont arrêté sur leur territoire 50 immigrants".
Le gouvernement espagnol a récemment engagé des travaux pour élever de trois à six mètres la dernière portion non surélevée de cette barrière métallique, afin de dissuader ces tentatives d'entrée groupées visant à déborder les patrouilles de la garde civile affectées à sa surveillance.
Plus de 12.000 tentatives - individuelles ou collectives - de passage de la frontière entre le Maroc et Melilla, porte d'entrée de l'espace Schengen (13 pays de l'UE, plus la Norvège et l'Islande, entre lesquels la circulation se fait sans contrôle), ont été recensées depuis début 2005 par la garde civile.
Au moins deux Africains sont morts cet été des suites de blessures consécutives à ces assauts.
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