|
samedi 7 octobre 2006 |
|
|
samedi 7 octobre 2006, 8h12
OAXACA, Mexique (AP) - La tension a monté vendredi à Oaxaca, cette cité mexicaine occupée depuis quatre mois par les manifestants. La police a affirmé que trois des siens avaient été passés à tabac, au lendemain de l'assassinat d'un enseignant non-gréviste. Cette montée de la violence laisse craindre que le bras-de-fer entre les manifestants qui tiennent la ville depuis mai et le gouvernement de l'Etat de Oaxaca ne dégénère. Des milliers de policiers se sont massés ces derniers jours autour de la ville, des hélicoptères et avions militaires survolant les manifestants. Depuis quatre mois, des milliers de personnes, syndicalistes, militants de gauche et représentants des mouvements indigènes dans cet Etat qui est l'un des plus pauvres du pays, occupent le centre de cette cité historique, l'une des principales destinations touristiques du Mexique. Ils réclament la démission du gouverneur de l'Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz, l'accusant d'avoir truqué les élections de 2004. La crise a commencé par une grève des instituteurs, qui réclamaient des hausses de salaires, mais le mouvement s'est depuis élargi et radicalisé en véritable mouvement de désobéissance civile, avec la naissance de l'Assemblée populaire du peuple de Oaxaca (APPO), qui y exerce désormais l'autorité politique. Ruiz et les représentants des milieux d'affaires locaux ont réclamé l'intervention de l'armée. Selon la police de l'Etat, une soixantaine de manifestants se sont emparés des trois policiers à Zaachila, village proche de Oaxaca, les tabassant pendant deux heures avant de les remettre en liberté. Jeudi, un enseignant opposé aux grévistes a été tué par deux agresseurs qui lui ont planté un pic à glace dans la nuque, selon Victor Alonso Altamirano, officiel de la police de l'Etat. Les grévistes démentent toute implication dans ce meurtre. Des affrontements entre manifestants, policiers et groupes armés ont déjà fait deux morts depuis le début du mouvement. Ces troubles ont fait fuir les touristes de la cité coloniale, proche de l'imposant site archéologique du Monte Alban. Selon les milieux d'affaires de la ville, les pertes en revenus depuis mai s'élèvent à 300 millions de dollars. AP nc/v
|
|
|
Suggestions ou critiques sur ce service
Copyright © 2006 Yahoo! Inc. Tous droits réservés. Yahoo! et vos données personnelles - Conditions d'utilisation Copyright © 2006 Associated Press. Tous droits réservés. La reproduction ou la distribution de ces écrans sans l'accord express de Associated Press est rigoureusement interdite. * Informations destinées exclusivement à Yahoo! France SAS dans le cadre de votre abonnement à la lettre d'information "Actualités" de Yahoo! Conformément à la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des données vous concernant que vous pouvez exercer auprès de Yahoo! France |