Nigeria-violences
LAGOS, 21 mai (AFP) - La police dépassée par les armes et les techniques des milices chrétiennes (ministre)
La police nigériane a été dépassée par les Chrétiens qui ont mené le 2 mai une attaque contre des musulmans de Yelwa (centre), en raison de la sophistication des tactiques de guérilla et des armes employées par les assaillants, a affirmé le ministre de la police. "D'après les informations que j'ai obtenues de l'inspecteur général de la police, les combattants ont employé des techniques de guérilla", pendant l'attaque qui a fait plus de 200 morts parmi les musulmans dans cette ville commerçante de l'Etat du Plateau, a affirmé Broderics Bozimo. "Il s'agissait d'une situation à laquelle la police seule ne pouvait faire face", a-t-il affirmé jeudi soir dans une entretien diffusé à la télévision. Des témoins à Yelwa ont assuré que les assaillants étaient armés de fusils d'assaut AK-47. Des soldats et des policiers anti-émeute ont été déployés à Yelwa et dans les villages voisin et le président Olusegun Obasanjo a décrété l'état d'urgence dans l'Etat du Plateau et suspendu le gouverneur élu pour au moins six mois. Un général à la retraite, Chris Ali, a été nommé pour prendre la direction de l'Etat en vertu des mesures d'exception. Une milice chrétienne de l'ethnie Tarok a attaqué le 2 mai des musulmans Hausa-Fulani et tué plus de 200 personnes à Yelwa. Ce massacre a provoqué une onde de choc au Nigeria - entraînant des représailles de la part de musulmans à Kano, la métropole du nord - où des dizaines de chrétiens ont été tués. Plus de 10.000 personnes ont été tuées dans des flambées de violences entre les différentes communautés ethniques ou religieuses du Nigeria depuis le retour d'un pouvoir civil élu en 1999.
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