LAGOS, 20 juin (XINHUA) -- Les forces de sécurité
nigérianes pourchassent quelque 200 détenus évadés de deux prisons dans la
région pétrolifère du delta du Niger, troublée par des
insurrections, ont rapporté lundi la police et des médias locaux.
"Nous faisons notre possible. Nous avons déjà
re-capturé certains détenus", a dit Emmanuel Ighodalo, porte-parole de la
police, depuis la capitale d'Abuja, sans donner davantage de
détails.
Les deux évasions ont eu lieu vendredi dernier,
l'une dans la ville pétrolière de Port Harcourt, l'autre dans la prison
d'Ogwashi-Uku.
A Port Harcourt, l'évasion a commencé par des
émeutes de prisonniers, qui se sont intensifiées lorsque des coups de feu
ont été tirés contre la prison depuis l'extérieur. Cinq détenus ont
été abattus lors de ces troubles, mais 176 autres ont réussi à
s'évader, rapporte le journal nigérian The Punch. Cette évasion
s'est également accompagnée de viols lorsque des détenus mâles
ont pénétré dans les quartiers de détention des prisonnières.
Quelque 500 hommes de l'armée et des forces
anti-émeutes, lourdement armées, ont été déployés devant la prison.
Dans l'autre évasion, à la prison d'Ogwashi-Uku dans
la région du delta du Niger, quatre détenus ont été abattus à la suite
d'une émeute, 35 autres ont réussi à échapper et sont toujours en
cavale, tandis que 16 ont été arrêtés à nouveau depuis, y compris des
organisateurs présumés de l'émeute, détaille le journal The
Guardian.
Les évasions sont rares au Nigeria, pays le plus
peuplé d'Afrique, mais certaines réussissent parfois du fait de failles
dans le système de sécurité ou de la complicité d'agents des forces
de l'ordre.
Récemment, les crimes ont également augmenté dans le
pays du fait de l'aggravation de la situation économique. Sur les 130
millions de Nigérians, 75% vivent dans l'extrême pauvreté, avec
moins d'un dollar par jour. Fin