Les forces de sécurité nigérianes pourchassent 200 évadés
  2005-06-21 10:14:12
 

     LAGOS, 20 juin (XINHUA) -- Les forces de sécurité nigérianes  pourchassent quelque 200 détenus évadés de deux prisons dans la  région pétrolifère du delta du Niger, troublée par des  insurrections, ont rapporté lundi la police et des médias locaux. 

     "Nous faisons notre possible. Nous avons déjà re-capturé  certains détenus", a dit Emmanuel Ighodalo, porte-parole de la  police, depuis la capitale d'Abuja, sans donner davantage de  détails. 

     Les deux évasions ont eu lieu vendredi dernier, l'une dans la  ville pétrolière de Port Harcourt, l'autre dans la prison  d'Ogwashi-Uku. 

     A Port Harcourt, l'évasion a commencé par des émeutes de  prisonniers, qui se sont intensifiées lorsque des coups de feu ont été tirés contre la prison depuis l'extérieur. Cinq détenus ont  été abattus lors de ces troubles, mais 176 autres ont réussi à  s'évader, rapporte le journal nigérian The Punch. Cette évasion  s'est également accompagnée de viols lorsque des détenus mâles ont pénétré dans les quartiers de détention des prisonnières. 

     Quelque 500 hommes de l'armée et des forces anti-émeutes,  lourdement armées, ont été déployés devant la prison. 

     Dans l'autre évasion, à la prison d'Ogwashi-Uku dans la région  du delta du Niger, quatre détenus ont été abattus à la suite d'une émeute, 35 autres ont réussi à échapper et sont toujours en cavale, tandis que 16 ont été arrêtés à nouveau depuis, y compris des  organisateurs présumés de l'émeute, détaille le journal The  Guardian. 

     Les évasions sont rares au Nigeria, pays le plus peuplé  d'Afrique, mais certaines réussissent parfois du fait de failles  dans le système de sécurité ou de la complicité d'agents des  forces de l'ordre. 

     Récemment, les crimes ont également augmenté dans le pays du  fait de l'aggravation de la situation économique. Sur les 130  millions de Nigérians, 75% vivent dans l'extrême pauvreté, avec  moins d'un dollar par jour. Fin