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jeudi 27 juillet 2006, 22h03
KINSHASA (Reuters) - Deux policiers congolais ont trouvé la mort lors de violences commises par des partisans d'un candidat à l'élection présidentielle de dimanche dont l'entrepôt a été ravagé par un mystérieux incendie, annoncent les Nations unies. Des fidèles de l'ancien chef rebelle Jean-Pierre Bemba ont également pillé une église et mis le feu à plusieurs bâtiments alors que la tension est montée dans la capitale du Congo démocratique (ex-Zaïre) à l'approche du premier scrutin pluraliste depuis 40 ans. La violence a éclaté à Kinshasa au lendemain de la décision d'un chef de guerre de l'Est du pays de déposer les armes avant le scrutin historique. L'incendie a notamment détruit le bâtiment où étaient logés des soldats fidèles à l'un des candidats favoris, Jean-Pierre Bemba, vice-président de l'actuel gouvernement d'union nationale. Des policiers ont été attaqués après ce sinistre et à la nuit tombée, la police antiémeute patrouillait dans les artères de la capitale à bord de camions. Un journaliste de l'agence Reuters a aperçu le corps calciné d'un enfant dans les ruines du bâtiment incendié. Selon la radio des Nations unies, deux personnes ont été tuées dans l'incendie dont la cause n'a pas encore été élucidée. Certains partisans de Bemba ont accusé des Mirage français de la force de maintien de la paix envoyée par les Nations unies pour les élections d'être responsables de l'incendie. Ils ont renversé des véhicules de l'Onu et malmené des journalistes étrangers présents à une manifestation en faveur du candidat. ACCORD EN ITURI La force européenne a rejeté les accusations. Lors d'un rassemblement en présence de 40.000 partisans enthousiastes, Jean-Pierre Bemba a affirmé qu'il remporterait l'élection de dimanche. "La libération du Congo s'achèvera dimanche (...) Nous sommes à l'heure de vérité", a-t-il lancé. Auparavant, les Nations unies avaient salué la signature d'un accord signé entre Mathhieu Ngudjolo et l'armée congolaise mercredi soir en Ituri, dans l'est de la RDC. Ngudjolo est à la tête de la dernière coalition de rebelles encore en activité en Ituri, connue sous le nom de Mouvement révolutionnaire congolais (MRC). "Les deux parties s'assureront que les personnes déplacées seront autorisées à se déplacer librement afin qu'elles puissent se rendre là où elles ont été inscrites, voter, puis rentrer chez elle", indique un communiqué publié mercredi. Certains experts du Congo ont cependant exprimé leur scepticisme quant à l'efficacité de ce compromis. "Il faut une solution politique à ce problème. Légitimer les chefs de guerre dans ce secteur ne permettra pas d'aboutir à une paix à long terme", a estimé Anneke van Woundenberg, spécialiste du Congo pour l'ONG Human Rights Watch. La RDC s'apprête à tenir dimanche ses premières élections multipartites depuis 40 ans, censées apporter une vraie stabilisation au Congo, déchiré par une guerre civile qui a fait quatre millions de morts entre 1998 et 2003. La communauté internationale verse chaque année plus d'un milliard de dollars pour la mission de maintien de la paix de l'Onu (Monuc) et a donné 400 millions de dollars pour l'organisation du scrutin.
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