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Centrafrique: le général Bozizé s'autoproclame "président"

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BANGUI, 16 mars (AFP) - Le chef de la rébellion centrafricaine, le général François Bozizé, s'est autoproclamé dimanche "président de la République" par la voix de son porte-parole, Parfait Mbaye, au lendemain d'un coup d'Etat éclair déclenché à Bangui en l'absence du président élu Ange-Félix Patassé.

Aucun combat n'était signalé dimanche dans Bangui, où se déroulaient des scènes de pillage. Mais des tirs sporadiques continuaient de retentir, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Le bilan du coup d'Etat était inconnu. Mais au moins cinq morts et des dizaines de blessés étaient à l'hôpital, selon une source hospitalière. Trois soldats congolais de la force africaine déployée à Bangui ont également été tués samedi.

Le président Patassé, actuellement à Yaoundé, n'avait fait dimanche en fin de journée aucune déclaration sur la situation dans son pays.

Le porte-parole du général Bozizé, le capitaine Parfait Mbaye, a lu dimanche à Bangui sur les ondes de la radio d'Etat, un communiqué officiel du "président de la République", demandant aux forces armées et de sécurité de regagner les casernes dans la journée. Le capitaine Mbaye a par ailleurs déclaré à RFI que la prise du pouvoir par les partisans de Bozizé était "un fait accompli".

Trois soldats congolais des troupes de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) déployées à Bangui ont été tués samedi lors de la prise de la capitale centrafricaine par les forces du général Bozizé, a annoncé la CEMAC dans une déclaration publiée dimanche à Brazzaville.

Interrogé par l'AFP, le ministre congolais des Affaires étrangères, Rodolphe Adada, a précisé que les tués étaient deux soldats et un officier.

Ils ont été tués à l'aéroport, a dit le ministre qui n'a fourni aucune précision sur les circonstances de leur mort.

Plusieurs familles de Bangui étaient à la recherche de leurs proches perdus de vue dans la confusion qui a régné durant toute la nuit de samedi à dimanche.

Le porte-parole du général Bozizé a demandé à la population de "garder son calme" et de cesser les pillages", tout en remerciant les Banguissois de l'accueil qu'ils ont réservé aux rebelles.

Les pillages de maisons des dignitaires, de ressortissants français, de commerces et d'entreprises continuaient dimanche à Bangui, selon des témoignages concordants recueillis par l'AFP.

Depuis l'aube, des tirs sporadiques continuent de retentir: les rebelles font des sommations pour faire fuire les pillards, hommes et femmes confondus, qu'on croise ça et là, transportant leur butin.

On est sans nouvelles de la plupart des dignitaires du régime. Selon un diplomate africain, beaucoup auraient demandé protection au Bureau des Nations unies en Centrafrique (BONUCA).

La radio nationale centrafricaine, qui avait cessé d'émettre samedi, peu après le début de l'attaque rebelle, a repris ses émissions dimanche matin, diffusant d'abord de la musique militaire.

La France, samedi soir, suivie dimanche par la Communauté économique des Etats sahélo-sahariens (CENSAD), qui regroupe 18 pays africains dont la Centrafrique, ont condamné cette prise du pouvoir et ont prôné une solution pacifique.

Les hommes de Bozizé ont profité samedi de l'absence du président Patassé, qui se trouvait à Niamey où il avait participé à un sommet de chefs d'Etats, pour attaquer Bangui, sans rencontrer de réelle résistance.

L'avion du président Patassé, qui devait regagner Bangui samedi après-midi a été dérouté vers la capitale camerounaise, Yaoundé où il a passé la nuit à l'hôtel Hilton en compagnie de son épouse et d'une délégation centrafricaine, après avoir été accueilli par les autorités camerounaises.

M. Patassé ne devrait pas rester à Yaoundé et des discussions étaient en cours dimanche pour lui trouver un pays d'accueil provisoire, ont indiqué à l'AFP deux sources diplomatiques africaines jointes dans la région depuis Libreville. L'une a évoqué la capitale gabonaise, Libreville, l'autre, la capitale libyenne, Tripoli.

Une source officielle gabonaise, jointe par l'AFP à Libreville, a déclaré n'être "pas au courant" d'une telle éventualité, mais confirmé que le chef de l'Etat centrafricain ne restera pas au Cameroun.


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