Yahoo! Actualités Accueil - Yahoo! - Aide
Actualités   Finance   Sport   Météo
AP

Accueil À la Une Monde France Local Éco Multimédia Culture People Insolite Sport Sciences Santé
Yahoo! Actualités Monde

lundi 17 mars 2003, 0h40

Yahoo! MobileMobile
Yahoo! MobileToute l'actualité sur votre mobile.
 Le six minutes M6
VidéoÉdition nationale
Radio  Radio
Audio Écoutez RTL en direct
Accès aux autres radios

Centrafrique: le général Bozizé suspend la Constitution et dissout l'Assemblée

BANGUI, Centrafrique (AP) - François Bozizé, l'ancien chef d'état-major centrafricain limogé en octobre 2001 pour une tentative de putsch, s'est autoproclamé "chef de l'Etat" dimanche, au lendemain du coup de force éclair à Bangui. Il a également suspendu la Constitution et dissous l'Assemblée nationale.

Dans une intervention radiodiffusée de huit minutes, le nouvel homme fort a expliqué que ses forces s'étaient emparées du pouvoir en raison de la "mauvaise gestion du pays" et de son "incapacité à assumer ses responsabilités" sur le plan intérieur. "Notre gouvernement est celui de la paix et de la réconciliation nationale", a-t-il ajouté.

Parallèlement, tandis que des moyens militaires français étaient amenés à Bangui en mission de soutien à la CEMAC (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale), des avions Transall ont évacué sur Libreville (Gabon) 80 personnes qui souhaitaient partir, dont 60 Français, a indiqué le Quai d'Orsay à Paris.

Certains des Français candidats au départ avaient trouvé refuge à la base militaire de Mpoko, contiguë à l'aéroport. Les autres, qui s'étaient regroupés à l'ambassade, ont été recueillis par la force de la CEMAC et conduits à leur avion.

Le général Bozizé n'a pas fait mention du président élu Ange-Félix Patassé, qui se trouvait encore à Yaoundé (Cameroun) dimanche, son avion ayant été dérouté la veille samedi après avoir été la cible de tirs à son retour du Niger. Le chef de l'Etat centrafricain venait de participer à Niamey à un sommet des pays membres du Groupe du Sahel et des Etats du Sahara consacré aux questions d'irrigation.

Le chef putschiste a promis une "reconstruction rapide de la République centrafricaine", l'un des pays les plus pauvres du monde, qui a enregistré pas moins de six tentatives de coup d'Etat ces six dernières années.

François Bozizé a exprimé l'intention de substituer à l'Assemblée nationale un "conseil national de transition" composé de partis politiques, d'anciens chef d'Etat et de divers groupes, parmi lesquels des organisations de défense des droits de l'Homme.

Sans fournir de détails, le général s'est aussi engagé à organiser à terme des élections démocratiques et transparentes. Il s'est d'autre part prononcé pour une réconciliation au sein de l'armée et s'est fixé pour priorité la lutte contre la bureaucratie gouvernementale et contre la pandémie de sida.

S'exprimant pour la première fois sur la radio publique depuis le début de l'insurrection, le capitaine Parfait M'Bay, porte-parole de François Bozizé, avait auparavant confirmé que les rebelles contrôlaient toute la ville de Bangui, qui compte 622.000 habitants, depuis dimanche matin.

Entre deux morceaux de musique militaire, les rebelles ont annoncé sur les ondes de la radio nationale qu'un couvre-feu était décrété à Bangui pour une durée de dix jours.

Des témoins ont dit avoir vu de nombreux soldats de l'armée régulière se débarrasser de leurs uniformes. Ils ont également accusé des membres de la garde présidentielle de M. Patassé d'avoir participé au pillage de ses résidences.

Après les tirs sporadiques entendus pendant la nuit, les coups de feu étaient moins nombreux dimanche, mais des combattants non identifiés et des civils pillaient encore des magasins du principal quartier commerçant de la capitale.

Trois soldats congolais ont été tués, selon un responsable de l'armée à Brazzaville s'exprimant sous couvert d'anonymat. Ils faisaient partie d'une force de sécurité de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), comptant 300 hommes et assurant le maintien de l'ordre à Bangui.

Accusé d'avoir participé à une tentative de coup d'Etat, le général Bozizé avait été limogé le 26 octobre 2001. Menacé d'arrestation en novembre de la même année, il avait fui avec ses partisans vers le Tchad voisin. Depuis, il n'avait cessé de vouloir s'emparer du pouvoir en Centrafrique. Ses forces avaient même failli prendre Bangui le 25 octobre dernier, avant d'être repoussées par des supplétifs libyens et des miliciens du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. AP

pyr/mw/tl/v


Envoyer cette pageEnvoyer cette page · Pages les plus envoyées · ImprimerImprimer cette page
 
(publicité)

Catégorie > Monde
Dépêche précédente : Irak: l'Australie se décidera en début de semaine sur un éventuel envoi de troupes (AP)
Dépêche suivante : Les objectifs d'une guerre en Irak, selon Dick Cheney (AP)

Sujets d'actualité > Centrafrique



Dépêches Photos
Accueil À la Une Monde France Local Éco Multimédia Culture People Insolite Sport Sciences Santé

Suggestions ou critiques sur ce service

Copyright © 2003 Yahoo! Inc. Tous droits réservés.
Yahoo! et vos données personnelles - Conditions d'utilisation
Copyright © 2003 Associated Press. Tous droits réservés. La reproduction ou la distribution de ces écrans sans l'accord express de Associated Press est rigoureusement interdite.