Yahoo! Actualités Accueil - Yahoo! - Aide
Actualités   Finance   Sport   Météo
Reuters

Accueil À la Une Monde France Local Éco Multimédia Culture People Insolite Sport Sciences Santé
Yahoo! Actualités À la une

dimanche 16 mars 2003, 16h30

DossiersDossiers à la une
Irak-USA
Irak-USA : riffifi transatlantique
Proche-Orient
Tensions et ouverture

Gooooal
Coupe de France

Tous les dossiers d'actu
Animation
 Le six minutes M6
VidéoÉdition nationale
Radio  Radio
Audio Écoutez RTL en direct
Accès aux autres radios
Yahoo! MobileMobile
Yahoo! MobileToute l'actualité sur votre mobile.

Les rebelles centrafricains s'emparent de la capitale Bangui
Par Biti Molomo

BANGUI (Reuters) - Des rebelles ralliés à l'ancien chef d'état-major, le général François Bozizé, ont tiré dimanche des coups de feu en l'air pour faire cesser les pillages et rétablir l'ordre à Bangui, capitale de la République centrafricaine passée sous leur contrôle et dont le président a trouvé refuge au Cameroun.

Parfait Mbaye, porte-parole des rebelles, a lu dimanche matin sur les ondes de la radio nationale un communiqué signé, selon lui, par le général Bozizé, auteur de plusieurs tentatives de coup d'Etat ces deux dernières années.

"Nous contrôlons la ville", a déclaré Mbaye en parlant de la capitale. Il a précisé que le général Bozizé se trouvait à Bangui et devrait faire ultérieurement une déclaration à la radio.

L'Union africaine (UA, ex-OUA) a condamné le coup d'Etat.

"(Le président par intérim de la commission de l'UA) Amara Essy condamne fermement le coup d'Etat survenu le soir du 15 mars 2003 en République de Centrafrique", a déclaré l'organisation dans un communiqué.

"Il rappelle le rejet et la condamnation sans équivoque par l'UA des changements de gouvernement inconstitutionnels."

Alors que retentissaient dimanche des coups de feu occasionnels dans la capitale centrafricaine, des pillards ont pris d'assaut des maisons appartenant aux collaborateurs et proches de Patassé, emportant des ustensiles ménagers, des postes de télévision et des meubles.

Mbaye a appelé à la fin des pillages et exhorté tous les personnels de l'armée - soldats, gendarmes et officiers des douanes - à regagner leurs casernes du centre-ville.

Le chef de l'Etat centrafricain s'apprêtait à regagner son pays à l'issue d'un sommet régional au Niger quand des tirs ont éclaté samedi après-midi.

Des combattants juchés sur des "bâchées" ont attaqué l'aéroport et la résidence du président, prenant rapidement le contrôle des points stratégiques et faisant battre en retraite sans coup férir la force d'interposition de la Cemac (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale).

Des Banguissois ont déclaré que les soldats des forces régulières ne s'étaient pas, eux non plus, opposés aux rebelles, qui étaient en treillis et dont certains arboraient également des "bandanas".

Plusieurs tentatives de coup d'Etat ont été entreprises ces deux dernières années par des rebelles affiliés au général Bozizé. Des témoins ayant vu les assaillants ont affirmé qu'il s'agissait de combattants de Bozizé.

TENSIONS AVEC LE TCHAD

L'avion du président Ange-Félix Patassé, qui regagnait son pays à l'issue du sommet de la SEN-SAD au Niger, a dû se poser au Cameroun voisin en raison des affrontements en cours à Bangui. Le chef de l'Etat est arrivé samedi soir, en compagnie de sa femme et de son entourage, dans un hôtel de Yaoundé, la capitale camerounaise.

Patassé a su déjouer plusieurs tentatives de coups d'Etat ou de mutineries grâce à l'aide de troupes libyennes et de rebelles congolais (ex-zaïroise). Les Libyens ont été officiellement remplacés par un embryon de force de paix de la Cemac forte d'environ 350 hommes, et les rebelles, fidèles à Jean-Pierre Bemba, se sont retirés du pays.

Thomas Luhaka, chef adjoint des affaires militaires au sein du Mouvement de libération du Congo de Bemba, a déclaré à Reuters que les troupes de ce dernier n'avaient pas l'intention de franchir l'Oubangui depuis la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), pays voisin, pour venir en aide à Patassé.

"Ce n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré Luhaka à Reuters en Afrique du Sud, où il participe à des pourparlers pour la paix en RDC. Il a ajouté que le coup d'Etat de samedi relevait des affaires intérieures de la Centrafrique.

Le contingent de la Cemac n'a pas quant à lui pas pris part aux combats de samedi. "Cela ne nous concerne pas", a déclaré à Bangui l'un de ses chefs.

Aucun responsable du gouvernement n'a pu être contacté dans l'immédiat et Patassé s'est refusé à tout commentaire en arrivant samedi dans son hôtel de Yaoundé.

Le président centrafricain a assisté au Niger au sommet des 18 pays de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), où il a rencontré son homologue tchadien, le président Idriss Déby.

Le Centrafrique a souvent accusé le Tchad de soutenir les rebelles fidèles au général Bozizé.

Envoyer cette pageEnvoyer cette page · Pages les plus envoyées · ImprimerImprimer cette page
 
(publicité)

Catégorie > À la une
Dépêche précédente : Irak: la France défendra jusqu'au bout la "logique de paix" (Reuters)
Dépêche suivante : Pas de déclaration de guerre au sommet des Açores (Reuters)

Sujets d'actualité > Centrafrique



Dépêches Photos
Accueil À la Une Monde France Local Éco Multimédia Culture People Insolite Sport Sciences Santé

Suggestions ou critiques sur ce service

Copyright © 2003 Yahoo! Inc. Tous droits réservés.
Yahoo! et vos données personnelles - Conditions d'utilisation
Copyright © 2003 Reuters Limited. Tous droits réservés. La reproduction ou la distribution de ces écrans sans l'accord express de Reuters Limited est rigoureusement interdite.