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Pendant deux jours, une foule de plusieurs centaines de personne a attaqué à coups de pierres et mis le feu aux commerces et aux kiosques tenus par des Caucasiens. Les émeutes ont pris fin, dimanche 3 septembre, avec l'arrivée des forces spéciales de la police (OMON) venues de Petrozavodsk, la capitale de la Carélie. Une centaine de personnes ont été interpellées.
La télévision russe a montré, dimanche, des centaines de manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes néonazis, en train d'attaquer, selon le commentateur, des stands de marché tenus par des Caucasiens à coups de pierres et de bouteilles. Les images ont montré aussi Alexandre Belov, le chef du Mouvement russe contre les migrations illégales (DPNI), un groupuscule xénophobe pro-slave, réclamant l'expulsion de tous les Caucasiens.
Le ministre de l'intérieur de la Carélie, Dmitri Mikhaïlov, a expliqué à l'agence Itar-Tass qu'une dispute commerciale était à l'origine de l'émeute. Pour Alexandre Verkhovski, de l'ONG Sova, spécialiste de la xénophobie montante en Russie, la dispute a dégénéré en émeute ethnique lorsque les nationalistes du DPNI sont arrivés à Kondopoga, décidés à en découdre avec les Caucasiens.