WELLINGTON, 20 avril (XINHUA) -- L'ambassade
chinoise en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) a pris des mesures urgentes
afin d'offrir une assistance aux Chinois qui se trouvent sur les îles
Salomon, pays du Pacifique du sud en proie à une émeute.
Zhao Yanbo, conseiller politique de l'ambassade
chinoise en Papouasie-Nouvelle-Guinée a confié jeudi à l'Agence Xinhua que
l'ambassade chinoise avait déjà contacté la police des îles Salomon
pour lui demander d'assurer la sécurité de la vie et des biens des
Chinois.
"La police a évacué environ 400 Chinois dans un camp
situé à l'intérieur du QG de la police, et ils sont bien protégés", a
précisé M. Zhao.
Des protestations ont éclaté mardi soir à Honiara,
capitale des îles Salomon. Elles auraient été provoquées par l'élection de
Snyder Rini au poste de Premier ministre par les 50 députés choisis
lors des élections parlementaires du 5 avril dernier.
De nombreux magasins gérés par des Chinois dans le
quartier chinois de Honiara ont été pillés, selon des reportages.
Plus de 400 Chinois vivent actuellement à Honiara,
parmi lesquels plus de 180 sont de nationalité chinoise, dont cinq de
Hong Kong.
M. Zhao a révélé qu'"il y avait des blessés mais pas
de morts" parmi les Chinois, à l'issue de deux jours de pillages.
"Nous avons appelé toute organisation concernée,
dont les forces de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande stationnées ici
pour maîtriser l'émeute", a souligné M. Zhao.
Il a expliqué que l'ambassade chinoise en
Papouasie-Nouvelle- Guinée tentait d'envoyer son personnel dans les îles
Salomon afin de porter davantage d'assistance aux Chinois qui se trouvent
sur place.
Selon la radio néo-zélandaise, un calme tendu règne
jeudi sur les îles Salomon, après l'arrivée de 180 soldats et policiers
australiens à Honiara en renfort pour réprimer les protestations.
De plus, un couvre-feu a été instauré mercredi dans
toute la ville et la police a été autorisée à arrêter et garder en
détention jusqu'à une semaine toute personne soupçonnée d'attiser la
violence. Fin