Les autorités thaïlandaises confirment un bilan de 78 morts dans les émeutes du sud du pays
  2004-10-27 14:09:51
 

     BANGKOK, 26 octobre (XINHUANET) -- Au moins 78 personnes ont  trouvé la mort lundi dans le sud de la thaïlande, en proie à la  violence, ont confirmé des responsables militaires mardi. 

     La plupart de ces personnes sont mortes de suffocation pendant  une manifestation massive dans la province de Naratiwat,  lorsqu'ont éclaté des affrontements violents entre autorités et  manifestants, a déclaré un porte-parole de l'armée thaïlandaise  lors d'une conférence de presse mardi après-midi. 

 

    Des milliers de personnes s'étaient rassemblées autour d'un  commissariat de police dans le district de Takai, demandant la  libération de 6 personnes arrêtées pour déclarations mensongères  concernant des vols d'armes. 

     Le rassemblement de six heures a dégénéré en émeute, les  manifestants tentant d'envahir le poste de police tandis que les  autorités utilisaient des canons à eau et du gaz lacrymogène pour  disperser la foule. 

     Les rapports initiaux faisaient état d'au moins six morts et  douze blessés dans les incidents. 

     Toutefois, une enquête a révélé que les affrontements avaient  causé des problèmes de ventilation, et que de nombreuses personnes avaient suffoqué au cours des 30 minutes de chaos, a indiqué le  porte-parole de la 4ème Armée, en charge de la sécurité dans le  sud. 

     Suite à cet incident, l'armée a déclaré un couvre-feu,  interdisant aux personnes de sortir entre 22h00 et 06h00 dans tous les districts de Naratiwat, province qui est située à quelque 1  000 km au sud de Bangkok et à proximité de la Malaisie. 

     Le Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a présenté  son soutien aux actions des forces de sécurité, et accusé les  organisateurs de l'émeute de complicité avec les violences  récurrentes dans la région au cours des 9 derniers mois. 

     Des violences répétées, provoquées par des séparatistes, ont  secoué le pays depuis le début de l'année 2004, de manière quasi- quotidienne, faisant quelque 360 victimes. 

     Les autorités ont également attribué cette crise au  déséquilibre de longue date dans le développement social et  économique de la région, qui abrite la plus grande partie de la  petite communauté musulmane du pays. 

     En réponse aux violences, les autorités ont entraîné les  villageois et leur ont donné des armes pour l'auto-défense, mais  certaines de ces armes ont été utilisées dans des attaques  récentes. L'armée a réagi en arrêtant plusieurs responsables  locaux qu'elle accuse de fausses déclarations concernant des vols  d'armes. Fin