
BANGKOK, 26 octobre (XINHUANET) -- Au moins 78
personnes ont trouvé la mort lundi dans le sud de la thaïlande, en proie à
la violence, ont confirmé des responsables militaires mardi.
La plupart de ces personnes
sont mortes de suffocation pendant une manifestation massive dans la
province de Naratiwat, lorsqu'ont éclaté des affrontements violents entre
autorités et manifestants, a déclaré un porte-parole de l'armée
thaïlandaise lors d'une conférence de presse mardi après-midi.

Des milliers de personnes s'étaient rassemblées
autour d'un commissariat de police dans le district de Takai, demandant la
libération de 6 personnes arrêtées pour déclarations mensongères
concernant des vols d'armes.
Le rassemblement de six heures a dégénéré en émeute,
les manifestants tentant d'envahir le poste de police tandis que les
autorités utilisaient des canons à eau et du gaz lacrymogène pour
disperser la foule.
Les rapports initiaux faisaient état d'au moins six
morts et douze blessés dans les incidents.
Toutefois, une enquête a révélé que les
affrontements avaient causé des problèmes de ventilation, et que de
nombreuses personnes avaient suffoqué au cours des 30 minutes de chaos, a
indiqué le porte-parole de la 4ème Armée, en charge de la sécurité dans le
sud.
Suite à cet incident, l'armée a déclaré un
couvre-feu, interdisant aux personnes de sortir entre 22h00 et 06h00 dans
tous les districts de Naratiwat, province qui est située à quelque 1
000 km au sud de Bangkok et à proximité de la Malaisie.
Le Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a
présenté son soutien aux actions des forces de sécurité, et accusé les
organisateurs de l'émeute de complicité avec les violences
récurrentes dans la région au cours des 9 derniers mois.
Des violences répétées, provoquées par des
séparatistes, ont secoué le pays depuis le début de l'année 2004, de
manière quasi- quotidienne, faisant quelque 360 victimes.
Les autorités ont également attribué cette crise au
déséquilibre de longue date dans le développement social et
économique de la région, qui abrite la plus grande partie de la
petite communauté musulmane du pays.
En réponse aux violences, les autorités ont entraîné
les villageois et leur ont donné des armes pour l'auto-défense, mais
certaines de ces armes ont été utilisées dans des attaques récentes.
L'armée a réagi en arrêtant plusieurs responsables locaux qu'elle accuse
de fausses déclarations concernant des vols d'armes. Fin