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vendredi 31 mars 2006 |
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vendredi 31 mars 2006, 17h35
DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) - Les affrontements qui opposent depuis mardi manifestants kurdes et forces de l'ordre dans le sud-est de la Turquie, principalement à Diyarbakir, ont fait une septième victime dans la ville voisine de Batman. Un petit garçon de trois ans a été tué vendredi à Batman au cours des affrontements, ont annoncé des responsables, ce qui porte à sept le nombre de victimes dans la région, théâtre des plus violents heurts qu'ait connus le pays depuis le début des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne en octobre dernier. Les Vingt-Cinq ont fait part de leur vive inquiétude et ont exhorté le gouvernement turc à faire des efforts supplémentaires pour combattre la pauvreté dans cette région et à permettre aux Kurdes de jouir de véritables droits culturels. A Diyarbakir, principale ville de la région avec près d'un million d'habitants en majorité kurdes, six personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées depuis mardi, selon le maire de la ville, Osman Baydemir. Un enfant de huit ans est mort dans la nuit de jeudi à vendredi. Un autre enfant et un homme ont été tués lors de manifestations mercredi et un deuxième adulte a été écrasé par un véhicule blindé de la police. En revanche, on ne connaît pas précisément les circonstances dans lesquelles les deux autres personnes ont trouvé la mort. Vendredi, un calme relatif semblait être revenu. La plupart des bureaux et des magasins ont rouvert même si quelques incidents ont été signalés, la plupart dans le même quartier. Les premiers affrontements ont éclaté mardi à la suite des obsèques de 14 membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit), tués par les forces de sécurité lors d'une opération militaire le week-end dernier. INQUIETUDE DES VINGT-CINQ Selon des diplomates et des analystes politiques, ces violences sont la conséquence d'un chômage élevé, de la pauvreté et du refus d'Ankara d'accorder plus d'autonomie aux Kurdes, majoritaires dans cette région. "Nous sommes conscients de l'existence d'une véritable menace terroriste dans la région mais il s'agit d'un problème qui dépasse le simple enjeu de la sécurité", a déclaré Krisztina Nagy, la porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn. "Cette région a besoin de paix, de développement économique et les Kurdes doivent jouir de véritables droits culturels", a-t-elle ajouté. Le ministre de l'Intérieur turc, Abdulkadir Aksu, s'est rendu à Diyarbakir où il a déclaré que la guerre contre le terrorisme allait continuer, dans le cadre de la loi. Il a ajouté que les heurts avaient affecté l'image de la ville et pourrait la priver d'investissements dont elle a fortement besoin. Le maire de Diyarbakir a demandé au gouvernement d'essayer de comprendre les raisons de la colère des manifestants kurdes. "(Le Premier ministre Tayyip Erdogan) devrait venir et partager la souffrance de nos familles... La ville n'a jamais connu un accès de colère sociale aussi prolongé", a déclaré Osman Baydemir, soupçonné par Ankara d'être lié au PKK.
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