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jeudi 30 mars 2006 |
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mercredi 29 mars 2006, 22h47
ANKARA (AP) - Au moins trois manifestants kurdes ont été tués mercredi et 250 personnes blessées, au deuxième jour d'émeutes à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, où la police a tenté de disperser des centaines de Kurdes, qui ont bloqué les routes avec des barricades enflammées. Après le déclenchement de ces émeutes, parmi les plus graves qu'ait connu la Turquie ces dix dernières années, l'armée a déployé mercredi des véhicules blindés en banlieue de Diyarbakir. Efkan Ala, gouverneur de Diyarbakir, a donné le nouveau bilan, affirmant que l'un des manifestants morts avait été tué dans un accident de voiture alors qu'il tentait de s'enfuir. Il n'a pas précisé comment les deux autres étaient morts, mais d'autres sources affirment qu'ils sont tombés sous les balles des forces de l'ordre. Le gouverneur a fait état de 200 arrestations, ainsi que de 120 manifestants et 130 membres des forces de sécurité blessés, dont 20 étaient encore hospitalisés. Il s'est refusé à en dire plus. Les troubles ont débuté mardi, après les funérailles de plusieurs combattants kurdes du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) tués par l'armée turque au cours d'un affrontement long de deux jours qui s'est achevé samedi. Selon l'agence semi-officielle Anatolia, les forces de sécurité ont tiré en l'air mercredi pour disperser des émeutiers qui s'en prenaient à des banques et aux bureaux locaux de la télévision d'Etat. Le maire de Diyarbakir Osman Baydemir, membre d'un parti kurde, a ajouté pour sa part que l'intervention avait causé la mort de deux personnes, et que plusieurs autres étaient grièvement blessées. Les manifestants, déchaînés, ont scandé des slogans favorables à la guérilla, brûlé des véhicules, lancé des cocktails-Molotov sur les blindés de la police, et vandalisé plusieurs postes de police, banques, bureaux de poste. Deux policiers ont été poignardés. Mercredi soir, la foule avait commencé à se disperser, alors que les autorités et la municipalité évaluaient encore les dégâts. Le sud-est anatolien connaît ces derniers temps un regain de tension, les séparatistes kurdes y multipliant les attaques. Depuis 1984 et le début de la lutte du PKK pour l'autonomie du sud-est anatolien, les violences ont fait plus de 37.000 morts. Ankara est sous pression de l'Union européenne pour accorder plus de droits à son importante minorité kurde. Mais la Turquie refuse tout dialogue avec le PKK, considéré comme un groupe terroriste. Enfin, la diplomatie turque a exhorté mercredi le Danemark a fermer la chaîne de télévision kurde par satellite Roj TV, qui émet depuis le Danemark, et qui selon Ankara a encouragé les Kurdes au soulèvement depuis mardi. Ankara accuse Roj TV d'être l'organe du PKK, la chaîne affirmant qu'elle n'a aucun lien avec lui. AP nc/v
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