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dimanche 2 avril 2006 |
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samedi 1 avril 2006, 21h42
KIZILTEPE, Turquie (Reuters) - Une personne est décédée et dix autres ont été blessées lors de nouveaux heurts, samedi, entre manifestants kurdes et policiers dans le sud-est de la Turquie, portant à 8 le nombre de victimes cette semaine. Les nouveaux accrochages se sont produits non loin de la frontière syrienne, dans la bourgade de Kiziltepe, au sud de Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du Sud-Est où s'était concentrée la majeure partie des troubles de la semaine. Un millier de manifestants ont incendié une succursale d'une grande banque ainsi qu'un bâtiment abritant une permanence du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Tayyip Erdogan. Ahmet Arac, une homme d'environ 24 ans, a été tué d'une balle dans la tête au cours des manifestations, a affirmé Cihan Sincar, maire de la ville. Dix autres personnes ont été blessées selon les services de sécurité. Ce décès porte à huit le nombre de victimes depuis le début des violences qui ont éclaté mardi à l'issue des obsèques de 14 membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) abattus la semaine précédente par les forces de sécurité. Les forces de l'ordre ont arrêté 198 personnes parmi lesquelles 31 enfants. Le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a accusé vendredi les manifestants de servir des enfants comme "pions du terrorisme" et il a demandé aux parents de les tenir éloignés des affrontements. "Les forces de l'ordre interviendront contre tous les pions du terrorisme, qu'il s'agisse d'enfants ou de femmes. (...) Si demain vous pleurez, cela ne servira à rien", a-t-il déclaré. Trois enfants figurent parmi les victimes recensées depuis le début des affrontements mardi. CALME A DIYARBAKIR Selon des diplomates et des analystes politiques, ces violences sont la conséquence d'un chômage élevé, de la pauvreté et du refus d'Ankara d'accorder plus d'autonomie aux Kurdes, majoritaires dans cette région. Le gouvernement considère le PKK comme un mouvement terroriste responsable de la mort de plus de 30.000 personnes depuis le début, en 1984, de sa campagne armée pour un entité kurde dans le sud-est de la Turquie. Samedi, des incidents ont également été signalés à Silopi, une bourgade située à la frontière avec l'Irak. Mais à Diyarbakir, qui compte un million d'habitants, le calme régnait et les commerces avaient rouvert après avoir fermé au plus fort des troubles.
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