|
|
lundi 13 janvier 2003, 9h39
|
Un photographe vénézuelien a été blessé aux jambes par des balles de caoutchouc et 35 personnes ont été asphyxiées par des gaz lacrymonège lors d'une intervention de la police militaire. Ils ont tous été évacués par ambulance. Une manifestation de l'opposition, le 2 janvier dernier, sur le même lieu dans le sud-ouest de Caracas s'était terminée par de violents affrontements avec des partisans du président Hugo Chavez. Des francs-tireurs avaient tiré sur la manifestation et la police avait riposté faisant deux morts parmi les partisans du président et 18 blessés. Dimanche, des unités de la police militaire et de la garde nationale avaient été déployés sur l'accès principal à Fort Tiuna qui abrite le ministère de la Défense. Sur l'avenue Proceres et ses environs, des transports de troupes blindés avaient pris position, des barrages et des barbelés étaient installés. Après les incidents, dimanche après-midi, les milliers de manifestants et les forces de l'ordre restaient face à face. Malgré la violence, l'opposition composée du principal syndicat vénézuélien, du patronat et des partis de droite réunis dans la coordination démocratique, a maintenu ses consignes de protestations. "C'est de la folie, ce n'est pas une façon de contrôler les manifestations", a commenté Carlos Melo un porte-parole de la coordination démocratique. "Cela n'arrêtera pas notre lutte", a-t-il ajouté à propos du déploiement militaire. La manifestation a été organisée en mémoire des victimes du 11 avril, lorsque 19 personnes avaient été tuées dans des affrontements conduisant au départ du président Chavez. Il avait repris triomphalement le pouvoir 47 heures plus tard. Les manifestants voulaient déposer des gerbes de fleurs en hommage au victime. La protestation a aussi pour but de soutenir l'organisation d'un référendum le 2 février prochain sur le mandat présidentiel. Hugo Chavez, dont le mandat s'achève en 2006, a déjà fait savoir qu'il ne reconnaîtrait pas le résultat d'une telle consultation. La tenue même du référendum est improbable pour des raisons matérielles. Le Conseil National Electoral (CNE) n'a pas reçu de fonds, les bulletins ne sont pas imprimés et les listes electorales ne sont pas prêtes. L'opposition a annoncé qu'elle durcirait son mouvement si le référendum était reporté. Elle a appelé au non paiement des impôts pour renforcer la grève qui touche avant tout la société publique des Petroleos de Venezuela (PDVSA). La quasi-paralysie de l'industrie pétrolière vénézuelienne, 5ème exportateur et 8ème producteur mondial, a conduit l'organisation des pays exportateurs de pétrole à annoncer dimanche une augmentation de ses quotas de production de 1,5 millions de barils/jour. A Caracas, l'essence était presque absente depuis samedi et les files d'attente s'allongeaient devant les stations service. La distribution est "très précaire", a indiqué Juan Baquero, le président des distributeurs d'essence. Selon lui, samedi, 55% des 300 stations service de la capitale n'avait pas d'essence. Enfin, Hugo Chavez, dans son programme hebdomadaire "allo président", a annoncé qu'il avait demandé d'examiner les concessions attribuées aux propriétaires des canaux de télévision privée qui se sont engagées dans le mouvement. |
|
![]() ![]() Catégorie >
Monde
Sujets d'actualité
> Vénézuela |
|
Suggestions ou critiques sur ce service
Copyright © 2003 Yahoo! Inc. Tous droits réservés. Yahoo! Données personnelles - Conditions d'utilisation Copyright © 2003 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. |