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Autour du 17 janvier 2004 à Noida (Inde)

Pour ce qui est de ce compte-rendu, les deux articles l’ayant permis (l’un du Times of India, le second d’un ABC australien qui reprend sommairement ce que dit le premier, n’apportant quasiment rien de plus) évoquent un mouvement de protestation ayant pour centre la ville de Noida, toute proche de la capitale Delhi, à la frontière ouest de l’Etat d’Uttar Pradesh, « le plus peuplé de l’Inde ». Dès le mercredi 14 janvier 2004, des « habitants et commerçants » manifestent leur refus d’une mesure déclarant leurs districts « denotified » – c’est-à-dire qu’ils perdraient certains avantages administratifs, sans doute financiers ; cette décision étant attribuée au « chef ministre » en place, Mulayan Singh Yadav, parce qu’il se vengerait par ce moyen de son prédécesseur et « grand rival ». On sait peu de choses sur la menée de ce mouvement de protestation, sinon qu’il s’étendrait au-delà de Noida, et qu’il donnerait lieu à des barrages de routes et de voies ferrées, des caillassages, des incendies de voitures, par des « mobs ». La seule précision apportée concerne le samedi 17 janvier à Noida : en plusieurs endroits de ce « centre industriel » où plusieurs compagnies multinationales ont leurs sièges, des centaines de manifestants s’affrontent aux flics qui, « attaqués », tirent en l’air : pas si haut que ça semble-t-il puisqu’une trentaine de blessés est dénombrée ; une à deux douzaines de protestataires sont arrêtés. Il n’est pas impossible que des affrontements aient eu lieu d’autres jours, et les nombres de blessés et d’arrestations s’y rapporteraient aussi ; mais les informations disponibles ne permettent pas de l’affirmer.

En définitive, on en sait donc très peu. Relativement à la cause alléguée pour expliquer les faits, et à la mention de manifestants « commerçants », on pourrait penser qu’il s’agit d’un mouvement plutôt corporatiste, pour la défense d’intérêts limités et médiocres, qui n’aurait donc pas dû mériter qu’on s’y arrête. D’autres signes contredisent ce premier sentiment : le nombre de jours ; l’extension au-delà de Noida ; l’attitude offensive des manifestants indifféremment présentés comme « mobs ». Et surtout, qu’il ne soit pas question de quelque communauté que ce soit, ce qui est rare en Inde, assez rare pour s’y attarder même si rien de plus probant n’en sort pour autant. Ou plutôt pour l’instant.

Première rédaction en novembre 2005, révisé pour publication en mai 2007

Documents utilisés :

04-01-18 - The Times of India -- Cops patrol riot-torn Noida
04-01-19 - ABC Radio Australia -- Protests rock Indian industrial centre

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