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Le 20 avril 2004 à Haridwar (Inde)

Seuls trois documents sommaires ont servi à la rédaction de ce compte-rendu et inhabituellement, aucun ne provient de médias indiens. Ceci dit, le Khaleej Times et Ressource of Pakistan se réfèrent explicitement à des sources nationales, sur la base desquelles ils livrent leurs rapports.

L’information centrale que ces trois documents rapportent ne concerne pas les faits directement, sinon leur décor, le ville d’Haridwar, dans l’Uttaranchal au nord du pays, « ville sainte » visitée par une multitude de pèlerins désireux de se tremper dans le Gange là où ce fleuve passe de l’Himalaya aux plaines. Ceci ne semble bien n’avoir aucun rapport avec ce qui a lieu les mardi 20 et mercredi 21 avril 2004, même si c’est la seule chose sûre que les journalistes en ânonnent. Autre signe de l’importance des représentations religieuses ou identitaires quand il est question de l’Inde dans l’information, l’article de la BBC identifie une communauté, dont ce sont les membres qui s’affronteraient aux flics. Cette fois, il s’agit de la « communauté des marchands ». Le mardi 20, une habitante, « femme de marchand », accuse des flics de l’avoir violée, ce qui déclencherait une réaction collective de colère. La désignation de cette « communauté » n’est pas confirmée par les autres articles.

Plus indistinctement, ceux-ci évoquent une « foule » de « locaux », dont un nombre exact n’est pas précisé. Il paraît cependant qu’elle ait été assez importante : entre le mardi soir et le mercredi, les affrontements font de 20 à 100 blessés (dont des « membres de médias » sans qu’on sache comment il le sont), et un mort, suite aux tirs des flics. On se bat « au coeur de la ville », deux postes de police sont attaqués, on caillasse et on allume des feux, un véhicule se consume.

Mais, l’offensive ne semble pas aller au-delà, et se termine visiblement avec l’instauration d’un couvre-feu.

Il se peut donc qu’il se soit agi d’affrontements assez intenses, qui ont ceci d’intéressant qu’ils auraient mis aux prises un ensemble de personnes indéterminé sinon par l’acte collectif offensif en train d’être commis, et ce contre des défenseurs de l’ordre établi.

Première rédaction en décembre 2005, révisé pour publication en mai 2007

Documents utilisés :

04-04-21 - BBC News -- Curfew imposed after Indian riot
04-04-21 - Khaleej Times -- One dead as police fire on protesters in north Indian holy town
04-04-21 - The News -- Curfew imposed in northern Indian pilgrimage town

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